AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 It is only one goodbye [Isabel]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Anonymous
Invité
MessageSujet: It is only one goodbye [Isabel]   It is only one goodbye [Isabel] Empty30/11/2010, 00:48

Il y a deux jours de cela, Jake avait commencé sa journée normalement comme tous les jours. Il c’était levé a l’aube avec difficulté car même s’il le faisait tous les jours il n’était vraiment pas du matin mais il le fallait bien. Il partait donc directement à la douche. Suite a ça il donnait a mangé a Slash et ce préparait son premier café de la journée qu’il buvait rapidement. Après, chose qui arrivait une fois par semaine il sortait sur le pont de sa péniche et avec l’aide d’un balai brosse nettoyait celui-ci. Une fois fini c’était l’heure de partir. Slash en laisse, il quittait son navire, direction le port marchand ou il commençait par ce prendre son deuxième café a un marchand ambulant qui était toujours la et que a force Jake connaissait bien. Petit papotage journalier pour entretenir la convivialité puis il allait voir les hall marchande ou les pécheurs étalé leur prises bien fraîche de la nuit. Ici Jake avait ses entrées, ses habitudes et surtout sa réputation. Avec son restaurant qui cuisinait exclusivement du poisson il était certain que c’était un gros client pour le port surtout que les affaires marchaient bien. Il faisait donc le tour des étales pour voir qui avait les produits les plus intéressant pour lui et surtout qui les lui ferait au meilleur prix. Les affaires conclus il n’y avait plus cas signer le papier de livraison pour son restaurant et les poissons seront livré d’ici trente minute une heure maximum…

Un peu plus tard il avait quitté les halls et ce retrouvait devant un kiosque pour en acheter le journal mais sans le lire dans l’immédiat. Il était directement partie mais pas bien loin car en effet son restaurant était a deux pas de lu marchand de journaux. Il entra donc dans l’établissement, saluant les employés de salle déjà affairée à préparer les tables puis parties en cuisine voir si tout allait bien ce qui était le cas. Il vérifia quelques petites choses comme la température des frigos et dates de péremption des denrées, bien oui on n’est jamais à l’abri d’un inspecteur de l’hygiène ! Mais bon tout était parfait donc Jake reparti en salle ou plutôt au bar de son restaurant pour ce prendre son troisième café et s’asseoir au comptoir en lisant le journal. Pages des sports, économies, fais divers, … Jake lisait toujours la totalité du journal car il savait que c’était sa seule pause de la journée. Après il y avait le service du midi, après il fallait faire les cuisines, les courses, les trucs et machins et sans qu’on s’en rende compte il était dix-huit heure et donc il fallait être prêt pour le services du soir. Il savait donc a quel point il était important de profiter de ce petit moment de complicité en tête a tête avec son petit journal. Mais ce matin celui-ci était en train de le trahir. Après des années de bon et loyaux service a l’acheté tous les jours et a le lire entièrement jusqu'à la dernière lettre, celui-ci était en train de crée une sensation étrange dans la poitrine de Jake. Il était à la fin de sa lecture sur la page des avis de décès et une annonce avait retenu son attention :

Paul et Sarah FOSTER
On la tristesse de vous informer de la mort de leur fille
DEBORAH FOSTER
L’office aura lieu ce vendredi a la Trinity Church.

Jake était totalement paralysé sur cette annonce. Déborah Foster ? Sa Déborah de Seaty Creek? La coïncidence serait grande mais le nom des parents correspondait et il est vrai que quand elle était partie à Harvard ses parents étaient eux retourné à New York dont le père était natif…
Jake était partie s’enfermer dans son bureau et ce tourmentait longuement sur la question de savoir si c’était bien elle. Il lui suffirait d’appelé ses parents pour le savoir, ce n’était pas dur il avait déjà cherché leur numéro de téléphone dans le doute que cette idée lui vienne. Mais était ce une bonne idée ? C’est vrai il ne les avait pas vu depuis bien dix ans et on ne peu pas dire que le courant soit jamais bien passé entre eux surtout avec sa mère…
Mais il fallait bien être sur tout de même. Il prit donc son courage a une main, saisissant le téléphone de l’autre puis composa le numéro. Une sonnerie, deux sonneries, trois sonneries,… Il s’apprêtait a raccroché quand il entendu un frêle « allo » a l’autre bout du combiner. Il répondit donc, ce présenta et posa difficilement la question fatidique. Au bout du fil c’était la Sarah, la mère de Déborah. Elle fut grandement surprise quand Jake ce présenta. Si elle ce souvenait de lui ? Oh que oui comment oublié un phénomène pareil qui avait dans sa jeunesse fait chaviré le cœur de sa fille. Ils restèrent un moment au téléphone. Sarah lui expliqua ce qui c’était passé. AVC a trente ans ça n’arrive jamais pensez vous ! Et bien si ça arrive et pour une raison mystérieuse c’était tombé sur Déborah… Dans la discussion il y avait des larmes mais aussi des rires dans les moments ou tous deux ce remémorait des souvenirs de l’adolescence de Jake et Deb. Jake appris d’ailleurs pour la première fois que malgré l’attitude dédaigneuse que Sarah pouvait avoir pour lui a l’époque, elle l’avait toujours secrètement apprécié. Même s’il n’avait rien du garçon sérieux et plein d’avenir qu’elle rêvait pour ça fille elle devait admettre que Jake lui avait le don de faire rire sa fille comme personne et parfois, elle-même aussi et surtout il aimait Deb comme un fou et cela ce voyait bien. Qu’est ce qu’une mère peu rêver de mieux pour sa fille qu’un homme qui remuerait terre et mer pour elle ? Bref il parlèrent encore un moment a leur bon souvenir puis sur la fin de la conversation Sarah convia avec insistance Jake a venir à la cérémonie d’enterrement et à la maison familiale par la suite pour l’hommage. Il n’était pas bien sur que c’était bien sa place mais il accepta tout de même. Après tout, même s’il ne l’avait pas vu depuis dix ans, Deborah avait été son première amour et a l’époque il c’était déjà construit toute une vie dans ses rêves avec elle…

Nous étions donc vendredi devant cette magnifique église de la trinité. Il y avait beaucoup de monde. Fidèle a elle-même, Deb avait amassé les foules par la présence de sa famille mais surtout de très nombreux amis et collègue de travail. D’après sa mère alla n’avait pas eu le temps de bien entamer sa vie car elle était toujours célibataire mais même sans ça Deborah était quand même bien entouré. Malgré un travail d’avocate très prenant elle avait cette passion pour les arts qu’ils se déroulent sur planche ou sur toile et c’était fait de nombreux amis dans le milieu attirant l’œil parmi la foule par le simple rayonnement de son sourire et son enthousiasme a tant de beauté artistique. Le cercueil était arrivé et tout le monde le suivait à l’intérieur de l’église. Il y eu une magnifique messe puis c’était l'heure des témoignages ou plusieurs personne très proche de Deb passait devant tout le monde pour parler d’elle avec regarde morose, petite larmiche et goûte au nez. Tout ce que Deborah aurait détesté d’après Jake et justement Sarah lui avait demandé de faire un hommage lui aussi et même si dans un premier temps il trouvait qu’il n’avait pas sa place il avait finalement accepté pour salué cette grande amie de son cœur. Il s’était donc levé puis dirigé vers le pupitre placé sur le coté de l’hôtel devant le cercueil. Il passa a coté en le frôlant des doigts puis pris place sur l’estrade de pierre.


Bonjour,… J’ai connu Deborah quand alors qu’on aligné a peine la taille de trois pomme et je parle au sens propre donc même si je ne l’ai pas vu depuis une bonne dixièmes d’années je me dis que je la connaissais assez bien… Je me souviens d’une fois justement où on parlait de notre mort et du faite qu’on ne voulait pas que ce soit un événement triste. Sans aucune hésitation moi si pour ma mort je pouvais me faire renverser par une voiture de clown je trouverais ça super ! Elle, elle ne voyait pas vraiment une bonne façon de mourir mais elle me disait que ce qu’elle voulait c’est que les gens ne la pleure mais et au contraire ri d’elle donc je sais qu’on dit qu’il ne faut pas ce moquer de ceux qui nous on quitté maiiiisss… la vous avez le droit !

Il fini sa phrase avec un petit sourire en coin avant de jeter un regard au prêtre qui lança une vidéo projection sur un voile blanc tendu. Il s’agissait de photo de Deborah durant leur enfance puis adolescence. Jake était reparti à sa place pour admirer lui aussi le spectacle, la séance de nostalgie ayant déjà était faite quand il avait cherché ces photos. Elles commençaient à défiler. Déborah a 4 ans soufflant son gâteau d’anniversaire déguisé en souris verte. Sur la suivante elle devait avoir 6ans c’était a une petite fête organisé chez elle pour halloween, elle était habillé en princesse et Jake en crapaud. Déjà a cette age la il avait tout compris le p’tit ! Une photo de Deb a son entrée au collègue, toute mignonne malgré son horrible plus rose fushia avec petit cœur jaune, le tout sous forme de tricot bien sur et ses adorables petites couettes dans les cheveux. Le must du must, son appareil dentaire. Sur une autre, elle embrassait Mégane, une de leur amie de l’époque. Sur le moment ce geste n’avait pour but qu’un stupide pari entre gamin mais cela lui avait valu une réputation de lesbienne pendant un sérieux moment. Vous n’imaginez pas le nombre de rêve mouillé de Jake suite à cette scène ! Suite a ça une photo de leur vacance avant l’entré au lycée, Jake et Chris tenait Deborah par les bras et les jambes et s’apprêté a la jeter dans le fleuve. Elle avait sacrément fait la gueule ce jour la mais Jake ne regretté rien, oh ça que non ! C’était en lui courant après pour s’excusé autant qu’il le pouvait qu’il avait réussit a voler le premier baisé de la jeune femme depuis des années qu’il en rêvait… C’est a ce moment la que leur relation avait commencé. Ils étaient tous les deux assit sur les marche du lycée sur celle la, Deb assit entre les jambes de Jake qui faisait semblait de lui mordre le cou et elle de hurlé ce qui lui donnait une tête assez spécial mais mignonne comme toujours. Après c’était une suite de photo de leur première soirée de lycéen, Deborah avait bu sa première bière ou du moins ses premières gorgé et le résultat n’était pas beau… d’abord elle était totalement hilare devant une statut grecque dont elle montrait du doigt la petite chose qui en dépassé. Après elle était en train de danser de manière très subjective sur la table base du salon. Par la suite Jake l’avait embarqué de force a l’extérieur de la maison en la portant en sac a patate la tenant bien malgré le faite qu’elle ce débattait. Jake était devant elle retenant un immense sourire, la jeune femme était le regard sévère en le menaçant du doigt sauf que dans son état elle n’avait pas capté qu’elle était dos a Jake et qu’elle sermonné un arbre. La suivante beaucoup moins classe, elle était en train de vomir contre l’arbre pendant que Jake lui tenait, avec un certain dégoût, ses cheveux. Photo du lendemain de la fête, Deb dormait en t-shirt et culotte, les quatre pattes écartées comme un chien qui dort sur le dos avec en détaille le petit filet de bave sur la joue, sexy a souhait ! La dernière photo était une photo de eux deux au bal des senior clôturant leur dernière année de lycée. Jake était comme tout cavalier qui ce doit, habillé en pingouin mais elle, elle était vraiment magnifique avec sa longue robe rouge en mousseline parsemé de paillette et sa couronne de reine du bal qu’elle venait de gagner… La projection ce fini avec une vidéo de Deborah lord de cette soirée ou elle donnait ses impression sur sa victoire du concours.

… Arrête de faire l’idiot et dit moi quand ça tourne ! Ça tourne ? Oh merde mince ! Salut !! Et bien voila c’est officiel je suis la fille la plus jolie de tout Seaty Creek !!! Non plus sérieusement je suis contente mais je m’en moque. Pour moi ce qui compte c’est ma famille et mes amis que j’aime plus que tout au monde. Je ne souhaite qu’une seule chose pour mon avenir c’est que avec ou sans moi toutes les personnes que je peu rencontrer et apprécier sur ma route soit heureux et réalise toujours leur rêve a eux. Je veux que peu importent les distances qui nous séparent les gens que j’aime soit heureux…

Elle avait un grand sourire au début de la vidéo et riait même mais petit a petit malgré qu’elle gardait son sourire les larmes lui coulait sur les joues et elle fini par ce jeté au cou de Jake qui pu de justesse passé la camera a Chris pour que celle-ci ne finisse pas en miette par terre. La vidéo ce finissait ici, leur soirée aussi et le lendemain matin Jake s’en alla en mer sans plus jamais revoir Déborah…

Après l’office à l’église tous le monde c’était rendu dans la maison familiale des Foster. Jake avait parlé avec pas mal de monde. Il avait croisé avec surprise certaine personne de sa ville natale qui était resté en contact avec Deborah. Ils avaient échangé leur bon souvenir de cette époque dans l'idée de détendre l’atmosphère tout comme l’aurait souhaité Deb puis étaient parti chacun de leur coté voir d’autres personnes. Un moment de solitude, Jake c’était fait attrapé par Sarah qui le remercia chaudement pour son éloge a sa fille, lui disant avec un léger sourire qu’elle aurait préféré ignoré certaine photo comme cette de la soirée un peu trop arrosé mais qu’elle avait beaucoup apprécié le geste. Jake lui assura qu’il n’y avait pas de quoi avant de s’excusé pour aller voir ailleurs.

Il avait chopé un verre de whisky et était partie ce réfugier sous la véranda déserte qui donné sur le jardin. Le temps était frais à l’extérieur mais clair quand même. On n’avait pas l’impression d’être en novembre à New York. Il s’était assit sur un fauteil en osier blanc et avait laissé son regard partir dans le vide. Il avait fait bonne figure toute la journée devant les autres sous le prétexte que c’est ce que Deb aurait voulu mais en réalité n’était ce pas un prétexte pour cacher sa peine ? Il avait beau ne pas l’avoir vu depuis dix ans, l’annonce de sa mort lui avait fait un grand choc car il devait l’avoué, même si ce n’était qu’une histoire d’adolescent, c’était aussi la seule femme qu’il avait aimée. Il fini par soufflé légèrement avant de fouillé dans ses poches a la recherche de son paquet de cigarette. Normalement il ne fumait pas. Il avait pris la mauvaise habitude avec Chuck mais avait arrêté a la mort de celui-ci mais ce matin en ce préparant pour aller a l’église la pression lui paraissait trop forte si bien que comme pour l’aidé a mieux supporter cette journée il était passé au bureau de tabac ce prendre son réconfort. Il en avait sorti une qu’il avait placée à sa bouche avant de l’allumer. Il en tira une longue latte avant de recracher la fumée blanche. Il fixa un petit moment le vide avant de boire une gorgé de son verre et de ce laissé s’enfoncé dans le dossier de son siège en fixant le plafond tout en continuant sa cigarette…

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: It is only one goodbye [Isabel]   It is only one goodbye [Isabel] Empty6/12/2010, 17:08

C’était une journée comme les autres qui commençait pour notre chère Isabel. Le soleil s’était levé doucement sur la ville, laissant quelques uns de ses rayons traverser les rideaux de la chambre d’Isabel. Elle fût réveillée ainsi, comme souvent d’ailleurs. Elle n’aimait pas avoir un réveil, entendre le son strident percer ses oreilles. Rien que les délicats rayons du soleil sur sa peau lui procurer une sensation de bien-être dès le matin. Ainsi, elle s’était levée du bon pied. Elle se dirigeait vers sa salle de bain et prit une bonne douche chaude, avant de se vêtir d’une robe couleur écru en dentelle, qui lui serrait légèrement à la ceinture par une bande en soie blanche. Elle mit ensuite une paire de ballerine noire. Aujourd’hui, elle ne sortait pas, elle avait des commandes à vendre et quelques uns à finir. Ce matin, cela concernait la vente des tableaux. Depuis deux ans, elle vivait vraiment de son métier grâce aux tableaux et sculptures qu’elle vendaient. Elle avait pas mal travaillée pour réussir et elle en avait rêvée de ce jour où elle aller pouvoir ouvrir sa propre galerie pour exposer ses œuvres. Et non devoir passer par des professionnels du métier pour avoir au moins la chance de voir un de ses tableaux, exposé dans un coin de la pièce! Oui, tout cela était finit pour Isabel, même si chez qui elle exposait ses œuvres était un bon ami et son mentor. C’était grâce à lui d’ailleurs qu’elle avait pu réussir dans ce métier d’art.
Il avait été le premier à l’encourager mais surtout à la prendre sous son aile! Il lui avait tout apprit! Comment gérer son entreprise, comment se faire des clients fidèles, où fallait-il allait pour se faire repérer…bref, nous pouvons dire qu’il a vraiment été d’une très grande aide pour la jeune femme blonde. Depuis ce jour, elle a toujours gardée contact avec lui et ce dernier vient souvent la voir, pour constater l’évolution mais surtout pour prendre de ses nouvelles. Isabel devait donc se rendre à son travail, et pour ça, il n’y avait pas des kilomètres à faire. Elle habitait juste au-dessus de sa galerie d’art! Très pratique. Elle s’y était installée, comme ça, elle faisait deux pierres deux coups. Sa galerie d’art, son travail au rez-de-chaussée et sa maison au premier étage. Elle descendit donc de chez elle pour se retrouver dans sa galerie. Elle regardait autour d’elle si tout était en place, si rien n’avait été oublié. Après l’inspection des lieux, elle alla ouvrir sa boutique en relevant le store et en affichant la pancarte "Open". C’était parti pour une journée riche en rencontre.

Ce matin, elle avait quelques tableaux à vendre. Tous les clients étaient venus les chercher dans la matinée, sauf une personne. Une certaine Déborah Foster. Elle était pourtant une cliente fidèle, qui était passionnée d’art et qui aimait les œuvres d’Isabel. Cette dernière avait bien sympathisé avec Déborah, sans non plus être vraiment proche. Elle aimait bien la jovialité et la gentillesse de sa cliente, prête à tout contre vent et marée pour aller chercher un tableau chez Isabel. Oui, Isabel faisait souvent des tableaux pour Déborah qui lui en commandaient presque tous les deux mois. Une accro comme on pourrait le dire et Isabel faisait toujours en sorte de satisfaire ses clients le plus possible en transmettant exactement le souhait du demandeur sur la toile. Déborah était satisfaite des peintures de l’italienne qu’elle aimait vraiment. Sinon, elle ne serait pas une cliente régulière! Isabel regardait souvent sa montre pour savoir l’heure qu’il était. Déborah allait sûrement arriver d’un moment à l’autre. Il ne restait plus qu’une toile: la sienne! Vers un peu près onze heures du matin, Isabel trouvait que quelque chose n’allait pas. Peut-être qu’elle avait eu un empêchement et qu’elle ne pouvait pas venir prendre sa commande? Mais à ce moment-là, elle aurait appelée, ou laissée un message sur son répondeur ou tout simplement un fax! Oui, Isabel trouvait que se n’était pas le genre de Déb’ de ne pas prévenir si il y avait un quelconque empêchement. Elle décidait alors d’appeler chez elle, peut-être qu’elle répondrait. Mais au lieu de tomber sur sa cliente, elle entendit une autre voix au téléphone. C’était une amie de Déborah. Elle n’avait pas l’air en forme, d’après ce que pouvait ressentir Isabel. Elle avait une voix morne, quelque peu vibrante. Isabel demandait alors qui elle était et si elle savait où se trouvait Déborah. Au simple prénom de cette dernière, l’inconnue au téléphone s’effondrait en larmes. Isabel avait du mal à comprendre ce qui se passait, pourquoi la jeune femme au bout du fil pleurait et si justement elle n’avait pas dis un mot de travers qui aurait pu la peiner. Au bout d’un moment, l’inconnue se présentait: elle s’appelait Ashley. Isabel voulait savoir pourquoi elle pleurait. Logique, une personne pleure au téléphone en essayant de vous parler, vous voulez savoir pourquoi? Elle attendit quelques minutes avant de rester figée sur place. La jeune femme blonde avait du mal à capter ce qu’elle venait de lui dire. Déborah était morte? D’une AVC? Isabel remercia gentiment Ashley avant de raccrocher. L’enterrement de Mademoiselle Foster allait avoir lieu ce vendredi à la Trinity Church. La jeune De Maestri n’arrivait pas à comprendre ce qui se passait réellement. Elle avait toujours un moment d’absence. Les informations importantes, voir dramatiques, mettaient toujours du temps à lui parvenir. Comme si elle avait du mal à lire ce qu’on lui mettait sous le nez. Comme si son cerveau ne voulait pas comprendre ce qui se passait. Oui, Isabel pouvait même mettre deux, trois jours avant de ressentir la peine d’un être cher disparu. C’est ainsi que sur le coup, elle ne pleurait pas…elle n’avait pas mal…elle était juste surprise et perdue. Elle se disait que faire. Fallait-il qu’elle aille à son enterrement ou rester chez elle? Ce n’était pas une amie proche, mais une cliente qu’elle appréciait vraiment beaucoup. Après plusieurs minutes de réflexions, elle décida alors qu’elle irait à son enterrement. Peut-être une façon de se dire qu’elle était bien partie et que le fait de lui montrer le cercueil allait la faire réagir…

Vendredi…il était l’heure de partir. Isabel s’était habillée d’une simple robe noire qui lui arrivait jusqu’au cheville. Une robe fluide mais sobre, sans extravagance, simplement classe et adaptée pour ce genre de situation. Elle avait mit ses ballerines noirs et s’était attachée les cheveux en forme de chignon. Elle trouvait cependant que sa tenue était trop triste. Et puis, d’après ce qu’elle connaissait de Déborah, elle n’aurait pas aimée qu’Isabel s’habille tout en noir! Déb’ avait aussi cette petite fantaisie qui l’animait et aimait la joie de vivre d’Isabel. C’est ainsi que cette dernière décida de rajouter une touche de couleur. Elle allait seulement se mettre du rouge à lèvre bien rouge et éclatant, ainsi qu'un bracelet fantaisie. Ce qui égayait un peu la tenue dans l’ensemble. Elle prit donc sa voiture et partie donc avec un colis très spécial jusqu’à l’église. Arrivé là-bas, Isabel ne pu s’empêcher de penser comment cela allait se passer. Car oui! Elle n’avait jamais assistée à un enterrement de sa vie. Ses grands-parents étaient toujours en vie et elle n’avait connu aucun proche qui était mort. Déborah était donc la première. Ce qui semblait étrange pour Isabel, est le fait de se demandait pourquoi elle était confrontée à la perte d’une personne qui comptait pour elle, même si elle n’était qu’une cliente. Oui, pourquoi là? Pourquoi cette personne? Pourquoi elle? Pourquoi un AVC? Bref, Isabel se posait toujours des questions compliquées et que très peu de personnes prenaient le temps d’y répondre. La plupart du temps c’était: "C’est la vie!" Ben oui…c’est la vie…mais ça aurait pu être autrement. Isabel s’avança donc vers l’église, tout en regardant autour d’elle. Elle ne connaissait personne, pas de tête familière. Cela ne la dérangeait pas, elle passerait au moins inaperçu. Mais elle espérait pourtant au fond d’elle reconnaître une personne ou tout simplement essayer de reconnaître la voix d’Ashley, celle qui lui avait apprit la mort de Déborah. Malgré la foule qu’il y avait, elle essayait d’écouter les différentes voix, de les départager pour repérer la voix de l’inconnue. Il y avait beaucoup de monde pour un enterrement. Elle connaissait donc tous ces gens? Elle en avait des amis, pensait-elle intérieurement. Les gens suivaient le cercueil jusqu’à temps que ce dernier soit installé correctement à sa place. Isabel ne savait pas vraiment où se mettre et ce qu’il fallait faire ou pas. Ne sachant grand-chose sur le déroulement d’un enterrement, elle s’asseyait à droite, vers le milieu de la salle. Elle s’était placée en fonction des couleurs de vêtement que chaque personne portait. Drôle de façon de procéder, mais si cela pouvait aider Isabel à se sentir mieux parmi la foule, alors pourquoi pas? Il y eu d’abord une magnifique messe, avec des chants mélodieux. Isabel appréciait le spectacle. Par la suite, plusieurs personnes de son entourage étaient venu parler d’elle sous forme de témoignage. Certains pleuraient, d’autres riaient. Isabel avait envie de venir parler d’elle aussi. Mais sur quel sujet? Elle ne la connaissait qu’en tant que cliente fidèle de sa galerie. Au bout de quelques minutes, elle décida de rester à sa place et de ne pas témoigner. Elle ferait un témoignage envers Déborah à sa manière. Soudainement, un homme brun prit alors la parole. Il paraissait de bonne humeur et riait même de ce qu’il disait. Isabel trouvait ce comportement particulier parce que dans la salle, tout le monde affichait un air triste et malheureux. Elle pensait donc que tout le monde devait afficher cette tête-là, sauf l’inconnu qui avait prit la parole faisait exception à la règle. Isabel se sentait un peu moins seul. Non qu’elle affichait un sourire radieux, mais elle n’avait pas cet air triste, elle était plutôt neutre dans ses expressions du visage, ne laissant rien paraître. La tristesse des gens qui l’entouraient lui faisait plus de mal que l’enterrement en lui-même. Cet homme avait donc fait un diaporama avec Déborah. Ainsi, la jeune femme blonde pu la connaître un peu plus, rentrer un peu dans son intimité. La majorité des photos étaient comiques, voir hilarantes mais Isabel se retenait de rire même si elle affichait un léger sourire. Petit-à-petit, elle pu reconnaitre que l’homme qui avait fait le diaporama était le garçon sur les photos. Ils étaient alors très proches, très intimes et se connaissait depuis longtemps. L’homme devait souffrir. En voyant la photo du bal ainsi que la vidéo, Isabel comprit alors qu’ils étaient ensemble, plus jeune. Peut-être même que Déborah était sa femme. Mais non, impossible, d’après ce que lui avait dit cette dernière il y a quelques semaines. Mais perdre un être aussi cher, si jeune, était plus que triste, même inhumain. Que la mort sépare un couple ou un enfant d’une mère était la pire épreuve de la vie.

Suite à la messe et aux témoignages, toutes les personnes présentes s’étaient rendu à la maison des Foster. Isabel ne savait pas vraiment quoi faire. Elle observait les autres discuter entre eux, s’échanger des souvenirs. Mais que pouvait-elle échanger? Elle ne connaissait personne avec qui partager ce qu’elle ressentait. Quand elle sentit quelqu’un lui attraper le bras pour l’emmener vers lui. C’était une demoiselle qui se présentait aussitôt. Elle s’appelait Ashley et se demandait si ce n’était pas elle, la femme de la galerie d’art, Isabel. Cette dernière était très surprise mais ravit de l’avoir trouvée. Elles étaient alors parti dans un coin pour discuter calmement. Le sujet tournait principalement autour de l’art, car Ashley aussi aimait l’art et Déborah lui avait souvent conseillée d’aller voir Isabel pour pouvoir contempler les merveilleuses toiles qu’elle peignaient. C’était ses mots. Isabel fut touchée par tant d’amour. Suite à cela, les deux femmes se séparèrent amicalement pour aller parler à d’autres personnes. Isabel en avait donc profité pour aller voir les parents de Déborah. Elle avait réussit à trouver sa mère, Sarah. Elle avait prit au passage le colis spécial qu’elle avait laissé à l’entrer. Isabel lui avait présentée toutes ses condoléances pour sa fille et lui avait parlé d’elle, du comment du pourquoi de leur rencontre… Au passage, Isabel déposa près de la chaise où était assise la mère, une toile. Le tableau que Déborah devait venir chercher, il y a quelques jours déjà. C’était sa dernière commande et Isabel pensait que le mieux serait de remettre le tableau à ses parents, pour garder encore un dernier souvenir d’elle. La mère fut extrêmement touchée et se mit même à pleurer devant l’artiste. Isabel ne savait pas trop quoi faire, n’étant pas habituée à faire pleurer les gens ou à se retrouver devant une personne malheureuse. Dans un réflexe non réfléchit, elle enleva le tissu qui recouvrait le tableau et le montra à la mère. Elle ne savait pas comment remonter le moral à la manière des gens normaux, alors, elle le fit à sa façon. Isabel commença alors à décrire ce qu’elle avait peint et ce que cela signifiait pour Déborah, vu que s’était sa commande. C’était une nature morte. Il avait au milieu du tableau une table ronde où était posée dessus, un vase en cristal, vide. A côté de celui-là, il y avait une corbeille de fruits; pommes rouges, fraises, framboises…que des fruits rouges. Isabel expliquait que les fruits représentaient l’amour selon Déborah et que le vase en cristal était son cœur, vide de sentiments amoureux. Isabel disait que Déborah expliquait qu’il fallait mettre les fruits rouges dans le vase quand elle aura trouvée l’amour. C’est ce qui comblerait son cœur. Cela aurait été la prochaine commande qu’aurait fait Isabel: représenter le même tableau mais avec le vase remplit d’une couleur rouge vive, celle de l‘amour. Par la suite, se trouvait une colombe près de la fenêtre, les ailes repliaient et dont la tête regarder vers l’extérieur, là où le soleil commençait à se coucher. Cela représentait la liberté, la paix intérieure. Dès qu’elle aurait trouvée l’homme de sa vie, elle laisserait la colombe s’envoler de ses propres ailes, être enfin libre. Isabel expliquait calmement ce qu’elle avait peint pour Déborah, avec passion et gentillesse. Etrangement, suite à cela, la mère avait arrêtée de pleurer. Elle était fixée sur le tableau, observait les moindres détails. Sarah l'a remercia avec un large sourire, la main sur le cœur. Isabel avait souri en retour, heureuse d’avoir pu faire ce dernier cadeau. Cela avait été son témoignage pour Déborah. Elles se quittèrent donc sur cet échange émouvant avant qu’Isabel s’en aille, laissant le tableau dans la demeure. Elle voulait rentrer chez elle, pensant qu’elle avait fait ce qu’elle devait faire. Elle sentait qu’elle n’avait plus aucune raison de rester ici. Mieux fallait qu’elle s’en aille.

Au moment où elle descendait les marches de l’entrée, habillé de toujours sa robe noire avec un long manteau noir; elle aperçut l’homme brun sous la véranda. Elle le regardait de loin, se disant qu’elle ne pouvait pas le laisser seul. D’après les photos, s’était un ami vraiment intime même plus pour Déborah. Isabel avait donc la curiosité d’aller le rencontrer. Arrivée sous la véranda, elle vit l’homme en question enfoncé dans un fauteuil en osier, une cigarette à la main et un verre d’alcool dans l’autre. Isabel levait un léger sourcil. Elle se demandait souvent pourquoi les gens, pour retrouver du réconfort, se jeter dans l’alcool ou sur d’autres produits mauvais pour la santé. Cela ne soulageait pas la peine de la personne, loin de là. Mais bon, les gens faisaient comme ils pouvaient pour surmonter leur chagrin. La jeune De Maestri s’approcha donc de l’homme et s’asseyait en face de lui, dans un petit fauteuil. Elle le regardait quelques instants. L’homme en question ne l’avait pas vu. Après l’avoir observée, Isabel prit la parole.


"Si vous avez besoin de parler, je suis là!" fit-elle d’une voix spontanée.

Oui, c’est aussi une drôle de façon d’aborder les gens dans une telle situation, mais elle ne voyait pas où était le problème. Il n’y avait qu’elle qui ne voyait pas ce qui pouvait déranger ou autre. Elle pensait simplement que les gens étaient coincés. Et puis, elle aimait bien mettre à profit son sens psychologique inné, ce qui la rendait fine, astucieuse et volontiers critique.


"Vous saviez que fumer est mauvais pour la santé? Connaissant Déborah, je ne pense pas qu’elle souhaiterait ça pour ses proches…Vous voulez peut-être la rejoindre? Pour ça, il y a plus rapide comme mort!" expliquait-elle tout aussi naturellement comme si elle parlait d’un simple sujet lambda, du genre, que vas-tu manger ce soir?

Elle paraissait complètement à côté de la plaque à première vue. Mais seulement à première vue car Isabel savait très bien ce qui se passait autour d’elle. Elle avait simplement une vision différente et une façon de penser que peu de gens pouvait comprendre. Ainsi, elle paraissait pour une personne excentrique, voir même dérangée. Bon, elle l’était un peu, mais pas dérangée! Juste fofolle et déjantée.


"Mais attendez quand même de voir le temps passer…la vie est si précieuse pour la gâcher de cette manière…" disait-elle d’une voix douce.

Non, non! Ce n'était pas une incitation au suicide! On n'était pas à SOS Suicide! Mais voici comment Isabel De Maestri remontait le moral d’une personne! Surprenant mais surtout impossible à ne pas oublier! Oui, ça c’est sûre! Si vous avez la chance - ou la malchance - de discuter un jour avec Isabel, vous aurez le droit à un moment très spécial en sa compagnie. Mais n’ayez crainte, elle ne mord pas. Ni ne jette de sorts…

PS: Désolée, je me suis lâchée pour le coup^^
Revenir en haut Aller en bas
 
It is only one goodbye [Isabel]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Isabel De Maestri
» Say Goodbye [Aymeric - Terminé]
» Goodbye my father [Terminé]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Life In New York :: Corbeille :: Messages Supprimés :: Sujets suppr-
Sauter vers: