Une gorgée de plus [Kurtis - Terminé]

KURTIS JERICHO & LUCY SEINFELD

La vie d'un PDG n'est pas toujours de tout repos. Pas celle de Kurtis en tout cas non. La plupart se contenteraient juste de faire monter leur chiffre d'affaire puis d'aller jouer au golf. Pas lui. Déjà par ce qu'il n'aimait pas le golf, et ensuite par ce qu'il aimait trop ce qu'il faisait pour le laisser à d'autres. Il n'hésitait jamais à mettre la main à la pâte pour certaines choses. Des publicités par exemples, ou il pouvait dire que toutes les idées sortaient de son imagination. Des clips publicitaires en général. Pour les clips musicaux il préférait laisser ça aux pros. Le cinéma lui il se contentait de financer le tout, d'aider à la production, à fournir les papiers, bref, les trucs moins cool. Le fait est que maintenant, il était 23h et ça faisait deux heures environ que Kurtis se creusait le cerveau pour trouver une quelconque idée pour une publicité. Le produit? Un parfum. Le laboratoire d'ou il provenait, et particulièrement le créateur avaient fait appel à sa boîte pour la réaliser. Donc le voilà dans son salon, des notes éparpillées sur sa table basse et un échantillon de parfum mélangé à tout. Il l'avait vaporisé sur une bande pour pouvoir le sentir et noter ce qui lui venait à l'esprit. Les grands lignes qu'il en retenait étaient fraîcheur, force, et fleur. Bon de tout de façon c'était un parfum féminin. Nul doute que pour la publicité, il faudrait une femme. Mais scrogneugneu, il ne trouvait aucune idée précise pour ce foutu clip. Il aurait peut être du aller au lit. La nuit porte conseil. Mais pas à lui il voulait trouver une idée! Un truc avec une femme en fleur, forte et fraîche. Super ça lui inspirait que dalle. Alors qu'est ce qu'il avait marqué sur ses notes? En résumé, rien. Il tournait en rond depuis un moment. Et ça commençait à lui casser les bonbons sérieusement. Alors, au bout de dix minutes à avoir gribouillé il ne savait quoi sur une feuille, il se dit que finalement, ça ne servait à rien d'insister. Il ferait mieux d'aller s'aérer plutôt que de rester à se casser la tête pour rien. Un bol d'air frais et une petite marche lui seront bénéfiques. Et tant pis s'il est 23h passé.

Après avoir tout de même vérifié qu'il ne sentait pas ce maudit parfum, il revêtit son manteau une écharpe et un chapeau bien vissé sur sa tête pour aller braver le froid. Une fois dehors, il remonta bien son écharpe sous son nez et avança, les mains dans les poches, sans but préçis. A ne penser à trop rien. S'aérer les idées c'est bien pour ça qu'il était allé marcher à cette heure ci non? Bien que New York ne dormait jamais. Même à cette heure ci les rues étaient arpentées de personnes, les routes de voitures. Beaucoup moins qu'en temps normal, en journée, mais assez pour ne pas se sentir seul au monde. Mais qu'importe. Kurtis venait d'arriver à hauteur d'un bar. Entrer, ne pas entrer? Ok entrons! Mais pas pour picoler, il voulait garder les idées claires. C'est pas en voyant des éléphant voler qu'il allait avoir des idées lumineuses. Quoiqu'on ne sait jamais mais il ne voulait pas tenter. Au moins il y sera moins seul que s'il restait chez lui. Mais à peine eut il franchit le seuil de la porte qu'il entendit la jeune femme derrière le comptoir lui annoncer que c'était fermé.

Fermé?

Kurtis regarda la porte qu'il venait de franchir avant de déclarer :

Non, la porte était bien ouverte.

Il n'était pas devenu soudainement crocheteur de serrures sans s'en apercevoir. Ce serait un peu trop.... fort? Bref, il se rapprocha du bar ou la serveuse s'afferait à nettoyer des verres. Elle voulait peut être terminer son service plus tôt. Ou bien le bar était réellement censé être fermé. Qu'importe, le fait est que Kurtis était bien entré.

Ne vous en faites pas, mis à part un café je ne vous demanderais rien.

Dit-il le sourire aux lèvres. Puis remarquant que la jeune femme ne pétait pas vraiment la forme, dans le genre à vouloir s'en aller, il ajouta :

Vraiment navré de devoir rallonger votre service, je ne serais pas chiant.

Et le pourboire sera en conséquence. Tout travail mérite salaire et il n'était pas sûr qu'elle soit payée en conséquence. Il aurait bien pu tout aussi s'en aller et aller dans un autre bar il n'en manquait pas dans cette ville. Bien non, fallait qu'il reste ici. Et ouais.

Il semblerait que finalement ça ne dérange pas la jeune femme de lui faire du café. Fort aimable à elle, il allait s'attendre à ce qu'elle insiste comme quoi c'est fermé. Bon tant mieux. Par contre, était ce vraiment une bonne idée? Par ce qu'il eu un peu peur en la voyant vaciller, fermer les yeux.... Levée trop vite? Ça peut arriver oui. Elle devait avoir eu une journée pas très sympa non plus. Bon, passons ça ne le regardait pas tant que ça. Il prit donc place, laissant la jeune femme faire son job, tandis qu'il posait son chapeau à coté de lui et dessera un peu son écharpe. Il faisait bien meilleur ici que dehors, un peu de chaleur lui faisait du bien. Il remercia la jeune femme lorsqu'elle lui servit son café et entreprit alors de le goûter, faisant tout de même attention à ne pas se brûler. Ça va, il était bon. Il avait bien fait de s'arrêter la. D'abord il ne fit pas trop attention à ce que pouvait faire la jeune serveuse. Ce n'est que lorsqu'elle prit place devant lui qu'il releva les yeux vers elle. Fichtre, elle était desespérée ou quoi? Elle buvait? Sans rire? Pourquoi ça? Ça ne manqua pas d'attirer l'attention de Kurtis ça par contre. Etonnant spectacle. Ah il était bizarre?

Croyez moi je suis tout ce qu'il y a de plus normal.

Dit-il en souriant. Après tout il n'avait pas la tête d'un dérangé de service non? Du moins pas qu'il sache. Certes, il fallait bien l'admettre, aller boire un café à cette heure ci c'est peu commun, mais que voulez vous on trouve de tout dans cette ville.

Oh disons qu'il fallait que je me change les idées. Ça faisait plus de deux heures que je planchais sur un travail et je n'arrivais pas à m'en sortir. L'inspiration n'arrivait pas à venir ce soir...

Dit-il en posant son menton dans sa main. Non l'inspiration avait perdu son adresse ce soir la. Et pourtant ce n'était pas la première fois qu'il avait à travailler sur une publicité pour un parfum. Hors c'est peut être ça le problème. Par ce que ce que cherchait Kurtis et ce qui avait fait aussi avancer la boîte, c'était de s'ouvrir à de nouveaux horizons, découvrir de nouvelles choses et aller de l'avant. Alors avoir l'impression qu'il tournait en rond l'exaspérait fortemant si vous voyez un peu.

Et vu que l'alcool n'aide pas à garder les idées claires, un peu de café pour reprendre des forces me semblait être le bienvenu.

Oh il était assez bien placé hélas pour savoir les effets de l'alcool. On a beau crorie pendant que l'on est sous son emprise qu'on est le plus fort et qu'on peut tout faire, tout n'est qu'illusion. Alors qu'un café, mis à part vous tenir éveillé, c'était assez innofensif dans le fond. Il regarda la jeune femme qui se tenait près de lui. C'était toujours sympathique la compagnie d'une femme quoi qu'on puisse dire. Elles avaient un pouvoir fascinant sur les hommes. Il ne faut pas s'étonner qu'elles étaient les muses de Kurtis. La serveuse, lui semblait assez jeune. La vingtaine tout juste non? Quelque chose comme ça. Un très joli visage, de charmants yeux, et visiblement le corps était à la hauteur du visage. Elle était bien jolie cette serveuse. Mais il y avait un truc que Kurtis ne put s'empêcher de relever cependant :

Vous m'avez l'air bien désespérée vous par contre.

Il la regardait d'un air compatissant et un peu désolé pour elle. Ça la gonflait tellement de terminer son service si tard?

L'alcool n'a jamais aidé à résoudre les problèmes vous savez... ça vous fait penser le contraire un instant, mais ça ne fait qu'empirer les choses.... enfin je dis ça...

C'était pas ses affaires après tout. Et c'était surtout l'hôpital qui se foutait de la charité oui! S'il y avait bien un alcoolique ici, c'était lui. Mais s'il pouvait prévenir quelqu'un de ses méfaits pourquoi pas. Oh pas pour se donner bonne conscience ou quoi que ce soit d'autre, c'est juste qu'il devait avoir son âge lorsqu'il avait commencé à boire. Donc si on pouvait éviter des dégâts inutiles chez cette charmante jeune femme...

Comme quoi il avait eu plutôt raison de sortir de chez lui. Jouer aux vieux ours qui veulent hiberner ne réussisait pas de tout de façon. Même s'il avait eu à franchir le froid pour venir dans ce café-bar un peu par hasard, il avait bien fait. Et si la jeune femme continuait d'y travailler, alors nul doute qu'il reviendra. Si en plus il n'était pas très loin de chez lui. C'est fou comme ça faisait un moment qu'il vivait chez lui et que seulement maintenant il commençait à découvrir ce qui l'entourait. Il lui en faut toujours du temps. Enfin maintenant il était la. Et la jeune serveuse se proposa même de l'aider. Fort aimable même si il doutait fort qu'elle lui ponde une idée lumineuse. Oh allez de tout de façon il n'avait rien à perdre et peut être qu'un avis et un regard neuf sur la chose pourraient l'aider la dedans.

Je travaille sur une publicité, pour un parfum féminin. Il a beau m'inspirer des choses, je n'arrive pas à rassembler toutes mes pensées en un seul bloc harmonieux. Quelque chose qui soit à la hauteur et du parfum et de la femme.

Les rassembler, c'était faisable. Mais que le tout veuille bien être cohérent c'était une autre paire de manche. En tout cas elle le rassurait un peu en disant qu'elle n'était pas une grande buveuse. Quoique Kurtis pensait et disait ça aussi et regardez ou il en est arrivé, à avoir toujours de l'alcool à disposition chez lui. Mais en tout cas, elle avait les mêmes raisons qu'il avait lui pour boire. Enfin raison, peut importe laquelle elle restait ridicule et insignifiante. Elle aussi voulait fuir ses soucis. Comme il comprenait! Et comme il savait maintenant qu'il était plus raisonnable de faire face plutôt que de fuir! Mais après tout il est plus difficile que de faire face que de fuir. Fuir tout le monde sait faire. Combattre, ça non.

Et pourquoi plutôt ne pas faire face à tous vos soucis?

C'est sûr, c'est plus facile à dire qu'à faire. Mais c'était la seule solution. A moins de ne croire aux miracles. Ce en quoi Kurtis ne croyais pas. Il hocha la tête lorsqu'elle partit un peu plus loin pour prendre l'appel. Pour qu'on lui passe un coup de fil à cette heure ci, ça devait être important. En attendant lui, buvait son café tranquillement sans penser à rien. Et pas à son parfum, c'est pas en maltraitant encore ses méninges qu'il y arrivera. Il les avaient déjà trop fait travailler voilà pourquoi il n'arrivait plus à rien. De la ou il était il n'entendait pas la conversation téléphonique de la jeune fille. Mais pas besoin de ça pour savoir que ça n'avait rien d'un appel des plus sympathiques. Il n'y avait qu'à la voir revenir, la tête qu'elle faisait parlait toute seule :

Un problème?

Oui il se mêlait de ce qui ne le regardait pas, il en était conscient. Et? Ou était le mal? Il était minuit passé et il n'y avait personne d'autre à qui la jeune fille aurait pu confier ses tourments. N'ayant rien d'autre à faire, il pouvait bien lui rendre ce service non? Bon certes elle souriait c'était déjà ça. Mais il sonnait un peu faux non? Dommage certain qu'elle devait être bien plus belle avec un sourire franc aux lèvres. Comme toute femme non? Mais elle avait un certain charme il faut dire. Oui d'accord Kurtis disait ça à toutes les femmes en le pensant sincèrement, mais il ne leur disaient pas ça :

Vous savez que vous êtes très belle? Ne vous méprenez pas je n'essaye pas de vous draguer, en aucun cas, mais n'avez vous jamais essayé d'exploité cela?

Et il savait de quoi il parlait!

Le propriétaire de son appartement? Ah les soucis du logement, c'est pas toujours très joyeux en effet! Il ne préférait pas trop savoir ce que voulait dire le sinon. Bien qu'il le savait en fait. Ça voulait tout simplement dire: la porte. Ou la rue. Mais qu'allait elle faire alors? Retrouver un logement en 4eme vitesse? Bon courage à elle dans ce cas. N'avait elle pas de famille à qui demander un coup de main? Non, sinon elle ne serait pas en train de noyer son chagrin dans l'alcool. Alors peut être qu'elle avait des amis pouvant la dépanner non? Enfin il l'espérait pour elle. Affichant une mine désolé il lui dit :

Ah je suis désolé pour vous, sincèrement... Même si ça ne va pas arranger votre problème.

Et puis il n'avait jamais réellement connu de telle situation. Même l'année ou il s'était barré il n'avait pas eu de problème de ce genre. Certes il trimait à fond mais il n'avait pas eu de soucis. Il y en avait eu d'autres, mais pas ça. Mais lui n'avait pas d'études à coté. Elle faisait des études non? Elle semblait jeune et il pensait que ce n'était pas le genre à passer le reste de sa vie dans un bar à trimer éternellement. Elle avait d'autres projets c'est sûr. Et d'autres atouts. Comme sa beauté qu'elle refusait de voir :

Justement c'est ce qui fait votre charme! Les belles femmes qui ont conscience d'être belles sont pour la plupart insupportables et à force de vouloir en faire trop ça ne donne rien.

Et ça tombe dans le cliché des playmates ou des bimbos. Donc non merci, ça il n'y avait qu'à sortir dehors, dans la rue et il nous en tombait en masse. Hors des beautés naturelles comme les hommes les aiment réellement, il y en a peu. Et oui mesdames, cessez de croire qu'avec trente tonnes de sillicone, deux litres de maquillages et de teintures, des talons de 30cm, et un attitude des plus fausses, vous feriez craquer un homme. Le naturel, y'a que ça de vrai. Ça fait toujours rêver. Et ça a toujours inspiré. Oui inspirer... comme pour sa pub de parfum la... Naturel, était aussi un des mots qui lui était venu à l'esprit avec tout le reste, tout ce qu'il avait noté. Une jeune femme naturelle et déterminée. Un peu comme elle :

Vous justement, vous êtes comme un diamant à l'état brut, vous êtes pleine de ressources inexploitées, faites moi confiance la dessus. J'en ai déjà vu des bien moins belles que vous réussir.

Donc elle avait largement ses chances. Oh que oui il savait de quoi il parlait. Kurtis ria franchement lorsqu'elle lui dit qu'il devait être un tombeur. Oh ça se voyait tant que ça? Ah mais si c'était juste à cause de ce qu'il venait de dire.... Oui non en fait il comprenait pourquoi elle disait ça.

Enchanté Lucy.

Dit-il en lui prenant la main pour la porter à ses lèvres afin de lui faire un léger baise main.

Kurtis Jericho, à votre service.

Tout homme est au service d'une femme pas vrai? Et puis y'avait aussi le truc comme quoi il fallait aider son prochain non?

Si il y a quoi que je puisse faire n'hésitez pas.

Avec ses connaissances, il pourrait peut être trouver un arrangement pour son logement ou bien un autre non? A connaitre des gens autant que ça serve. Pas vrai? Et il aurait sous la main quelques personnes à qui demander. Faut voir.

Lui aussi, était ravi de la rencontrer. Vraiment? Au moins ce simple mot montrait qu'elle était sincère dans ce qu'elle disait ça faisait plaisir. Il avait finalement eu raison de sortir de chez lui ce soir. Bah bien sûr qu'il était adorable aurait il eu autant de succès auprès de la gente féminine s'il s'était mis à les traiter comme des moins que rien? Certes il était loin d'être moche mais ça ne fait pas tout. Un peu de savoir vivre dans ce monde que diable! Et s'il pouvait filer un coup de main même à une inconnue ou était le mal? Il n'y en avait pas évidemment. Ça change quoi qu'il la connaisse? Si il pouvait l'aider ne serait ce qu'un peu. C'est son coté mère Théresa.

Je vous en prie ce n'est rien.

Kurtis entendit également la porte s'ouvrir. C'est vrai qu'elle n'avait pas pensé à fermer la porte une fois que Kurtis était entré. Ah c'était bien dommage la. Il regarda la serveuse se relever pour voir de qui il s'agissait et, même si il n'avait pas prévu de faire son curieux à regarder la tronche du client, ce que dit Lucy le perturba. Pas lui? Comment ça? Ne faisons pas le curieux et laissons le choses avancer et la jeune femme reprendre place derrière le comptoir. Il entendit le client prendre place à coté de lui et.... Remplacé? Hein? Ou voulait il en venir? Ah il parlait de lui? C'était quoi cet energumène? Kurtis tourna alors le regard pour en croiser un bien noir en sa direction. C'était quoi son problème à ce type? Il ne dit rien mais lorsqu'il s'adressa à Lucy.... Il ne put retenir un sourire moqueur.

En tout cas c'est pas la politesse qui t'étouffe.

La phrase que ce type avait sorti.... Nom de nom c'était d'un pur cliché, mais qu'hélas, la preuve, certains étaient restés à ce niveau prmitif de l'être humain. Désolant. Enfin le rustre personnage n'eu aucun mal à comprendre qu'il lui parlait à lui. Bien brâve bête.

Quoi, un problème blanc-bec?

Kurtis préféra faire fit de son regard noir et de son ton méprisant, continuant de parler sur un ton plus calme que lui.

Du tout. Mais c'est pas avec des manières de macho à deux balles que tu va arriver à quoi que ce soit. Laisse moi deviner ça doit faire une paye que tu n'a plus connu de femme non? Alors du coup, la première serveuse qui te plait, elle en fait les frais.

Complètement à coté de la plaque …. Alors Lucy, ça vient?

A coté de la plaque? Ça restait à prouver. Kurtis émit un soupire. Décidemment, certains hommes auraient bien besoin de suivre des cours de savoir vivre. Ça ne leur ferait pas de mal. Ni à eux ni aux personnes les fréquentant. Pauvre Lucy tu m'étonne qu'avec ce genre d'énergumène elle se mette à picoler! En fait, ce type c'était quoi son problème? Il était un admirateur de la jeune femme et venait tous les jours juste pour le plaisir de la voir c'est ça? Décidemment...

Il va de soi que Kurtis n'était pas le mec le mieux placé dans tout New York pour parler des femmes, de la manière de se comporter avec elles. Oh il était un parfait gentlemen, il savait bien leur parler et quoi faire pour leur faire plaisir, mais, jamais au point de pouvoir en garder une ou lui faire comprendre le lendemain matin après une nuit torride qu'il n'y aura pas de suite à tout. Mais, comme dit, il n'était jamais allé à parler de la façon dont ce type parlait à la jeune femme. Il n'était pas Sherlock Holmes mais pas besoin de l'être pour deviner ce qu'il y avait entre eux, ou plutôt ce qu'il n'y avait pas. Lui, c'était le genre de type à écumer les bars en recherche de compagnie, désespérément, et un jour il est tombé sur celui ci et la jolie serveuse lui a tapé dans l'oeil, alors il la drague lourdement espérant se la taper. Appelons un chat un chat voulez vous? Et donc Lucy, visiblement, n'était pas très très motivée par ses invitations grossières. Tu m'étonne tiens! Sérieusement quelle femme apprécierait qu'on lui parle ainsi? Parles aux autres femmes comme tu voudrais qu'on parle et soi avec ta soeur ou ta mère. Il les plaignaient. Mais bref, ce genre de type, comme beaucoup d'autres.... Il ne pouvait pas supporter. Désolé c'est ainsi. Il ne retint pas un soupire agacé à sa remarque, comme quoi c'est pas trop tôt. Dire qu'il pensait qu'il n'y avait que vampires et créatures surnaturelles qui sortaient à minuit, et bien non, il s'était trompé lourdement. Il y avait une race, appellée cons, qui sortaient aussi à cette heure la. Quoiqu'il n'y a pas d'heure pour eux. Donc lorsqu'il dit à Lucy qu'ils pourraient être tranquilles tous les deux, Kurtis rata une occasion de se la fermer et de pour une fois s'occuper seulement de ce qui le regarde.

Désolé de te décevoir mais vous allez devoir reporter votre plan pour une autre fois.

Et pourquoi? Continuant sur sa prodigieuse lancée du : je raconte n'importe quoi pour tirer la jolie demoiselle en détresse hors du danger, il dit :

Lucy et moi avons d'autres projets pour le reste de la soirée pas vrai?

Il adressa à la jeune femme un clin d'oeil complice. Il avait bien vu que la jeune femme ne portait pas ce type dans son coeur, alors tant qu'à faire... Quels projets? Aucune idée! Alors la, Kurtis n'en savait rien, et ne saurait pas trop quoi dire s'il demandait, même si ça ne le regardait pas du tout. Après, il était sûr qu'il allait trouver quoi dire pour calmer ce type qui semblait avoir bu autre chose que de l'eau avant de venir ici. Le genre de type qui se soule un coup pour tenter leur chance avec la nana canon qu'ils ont en vue depuis un bail. Classique. Il se tourna alors vers l'individu et ajouta :

Mais par ce que je suis bon et généreux je ne vais pas te laisser ainsi. Je vais te donner un bon conseil : tu sors d'ici, et tu va dans un autre bar ou les serveuses sont payées pour sourire à tes conneries.

Sur ce il adressa un sourire plein de désinvolture au type, comme un gamin très content de la connerie qu'il vient de faire et déclara :

Alors, on dit merci qui?

Ah bah, c'est vrai, pas tout le monde le connaissait mais il s'en foutait. Simple manière de lui dire de se casser. S'il voulait bien et si l'envie ne lui prenait pas de lui casser la gueule et que Kurtis ne lui foute ses avocats sur le dos.

Il releva un sourcil en le voyant se rapprocher de son visage ainsi. D'un peu trop près d'ailleurs. En fait il aimait les femmes ou les hommes? C'était quoi son soucis? De la ou il était, il pouvait parfaitement sentir le souffle de ce type sur lui. Répugnant en effet surtout qu'il était loin de sentir la rose. Erk. Ah en fait c'était une technique d'intimidation? Aaaaaah ! Ah bon. Et il l'avait à l'oeil? Bah tiens! Elle était bien bonne celle la! Il se prenait pour qui ce type ou plutôt, il croyait faire peur à qui? Oui peut être Lucy, à sa place, il ne serait pas tranquille non plus, mais lui même, n'avait pas trop à craindre de ce genre de rigolo. Au pire il n'a qu'à rappeller ses gardes du corps et le tour est joué. Un bon avocat ou plusieurs dans la poche au cas ou.... Mais ce genre de type, ça cause mais voilà, c'est tout. Il se retint de justesse de se lever pour lui en coller une. Il en aurait eu bien envie la. Lui cracher dessus.... J'te jure. Si ça avait été au visage, la, il ne se serait pas retenu. Pauvre veste. Et pauvre Lucy par dessus tout! C'était quoi cet espèce de psychopathe dégénéré? Il vit qu'il s'était donc décidé à partir, et avant ce le gratifia même d'un regard. Trop d'honneurs. Ce à quoi Kurtis répondit par un sourire provocateur. Tu veux venir me casser la figure? Fais le au lieu d'en parler cent ans! Ah vraiment... Pourquoi toujours jouer les chevaliers servants pour les beaux yeux d'une demoiselle? J'te jure on ne le refera plus celui la! Il desespérait qu'un jour il ne se trouve réellement dans la merde suite à ce genre de choses. La le p'tit rigolo, demain matin il l'aura déjà oublié, si ce n'est une fois qu'il aura passé la porte. Son cerveau ne retient que ce qui lui semble utile. Hors vu que ce type ne servait à rien de A à Z, alors oublions. C'est dingue comme une fois qu'il avait fermé la porte derrière lui l'ambiance semblait se détendre, d'un coup en plus.

Je vous en prie, vous n'avez pas à me remercier, vraiment. Ça devrait être interdit des psychopathes comme ça.

Ça vous bouffe la santé et pourri la vie. Pour rien en plus. Et si ça se trouve, il n'espérait pas pour elle, mais il se pouvait qu'elle n'ait pas finit d'entendre parler de ce mec. En la remerciant pour sa veste, il la regarda se rendre derrière le comptoir. Il était unique? Il eu un léger rire amusé à ses paroles, regardant à son tour sa veste.

Comme tout le monde ma chère, comme tout le monde.

On est unique comme tout le monde. En relevant les yeux sur elle, comme une sorte d'illumination soudaine, ou plutôt un déclic se fit. Les évènements de la soirée, la rencontre avec la jeune femme et les paroles échangées, surtout celles qu'elle avait dit juste avant, comme quoi ils travaillaient sur une pub de parfum....

Attendez une minute...

Dit-il en la regardant avec un très grand sérieux. D'abord il resta assis à la regarder simplement. Toujours avec sérieux. Au bout d'un moment, il se leva, afin de mieux la regarder, n'hésitant pas à se déplacer pour la voir sous d'autres angles. Il savait qu'il avait l'air d'un parfait idiot à se mouvoir de la sorte mais la n'était pas son problème. Puis il se rapprocha de nouveau d'elle, et, croisa les bras un instant, la regardant tout en réfléchissant intensément. Une telle attitude était peut être le moyen le plus sûr pour qu'elle pense qu'il était pas mieux que le type de tout à l'heure, mais qu'importe, lorssque l'inspiration vous vient, surtout dans son cas ou il avait planché toute une soirée sans grand résultat, lorsqu'elle est la, il ne faut pas l'empêcher de venir. Au bout d'un moment finalement, il sourit. Un sourire à la fois ravi par ce à quoi il pensait, content d'avoir trouvé.... Bref plein de choses.

Je crois savoir comment vous pouriez me remercier.

Se faire cracher sur une veste hors de prix, tout de même... Mais sans ce, il lui aurait peut être demandé la même chose. Ou non. Ah mais quel abruti avait il été pour ne pas le remarquer de suite ou même y penser ! Comme quoi même les génies ont besoin de prendre un peu de repos pour revenir à la charge ensuite. Non ses chevilles allaient bien. Depuis le temps qu'elles étaient gonflées on s'y fait. Gardant les bras croisés, toujours en regardant la jeune femme, il finit par lui demander :

Ça ne vous a jamais dit de voir votre visage dans les journaux ou à la télévision?

Kurtis ria franchement en la voyant se souvenir, se rappeler qui il était. Amusant. Non sérieux ça l'avait toujours divreti de voir comment certaines personnes réagissaient. Entre ceux qui devenaient hystériques et ceux à qui ça semblait être aussi important que de changer le rouleau de papier toilettes... Il était servi. Bon au moins si elle savait elle même qui il était, alors il n'aura pas besoin de lui expliquer cent ans, une bonne chose de réglée.

Il n'y a pas de mal ne vous en faites pas.

Lui dit en souriant. Bien, il allait lui expliquer un peu mieux ce qu'il voulait lui demander. Donc, pour ce, ne cherchez pas pourquoi, il fallait qu'il se mette à devenir un moulin à paroles. Ce n'était pas sa faute il aimait trop ce qu'il faisait donc à chaque fois qu'il en parlait, il devenait un de ces passionnés, une lueur dans le regard, bref, vous voyez le genre non?

Bon, commencons par le début. Effectivement je suis patron de ma boîte cinématographique, mais le secteur d'activité de celle ci ne se limite pas au cinéma. On travaille très souvent dans tout ce qui est la publicité et également dans certains clip musicaux pour certains artistes. Bref, tout ce qui est dans le visuel.

Si elle ne savait plus exactement ce qu'il faisait, la voilà mise au jus.

Bien souvent je mets la main à la pâte, ça me semblerait déjà grossier de faire trimer mes employés et moi de me contenter de me tourner les pouces pour récupérer l'argent et la gloire. Non c'est juste par ce que, j'aime mon métier et même si je ne suis pas devant la caméra, je préfère largement être derrière. Donc, souvent on reçoit des demandes pour des publicités. Comme je vous l'ai dit plus tôt, je travaillait sur une pub pour un parfum avant de venir. Hors, l'inspiration, ça va, ça vient. Et, elle m'est revenue à l'instant.

Un truc de dingue pas vrai? Il avait planché dessus toute la soirée sans aucun résultat et il suffisait d'aller dans le café du coin pour retrouver l'inspiration, d'une manière tout à fait naturelle en plus. Il avait l'habitude maintenant, c'est ça le métier, comme pour dans tous, il faut une pause pour mieux repatir ensuite. Reprenant contenance, il se décida à lui parler un peu plus sur ce qu'il attendait d'elle, si elle le voulait.

Pour toute publicité de parfum il faut une égérie, une personne qui représente ce parfum, qui l'incarne. Et, très sincèrement, je crois que vous êtes la femme de la situation. Je ne dis pas ça pour vous flatter ou vous mettre dans mon lit, que les choses soient claires.

Par ce que déjà il ne s'y prendrait pas comme ça. Jamais il ne promettait de boulot pour draguer. Puis quoi encore? Bon si par la suite il y avait de temps en temps des dérapages ce n'était pas contrôlé. Bref.

Je préfère travailler avec des personnes ne connaissant rien à ce monde, c'est plus agréable et surtout plus authentique pour la marque, l'image, qu'une de ces blondes écervellées. Je m'égare. Donc, si ça vous tente … Tout ce que vous auriez à faire, c'est tourner un spot publicitaire et prendre la pose pour des séries de photos pour les magasines, si vous voulez savoir.

Pas très compliqué, pout ne pas dire, pas du tout, et très bien payé en plus, que demande le peuple? Non ce n'était pas un job très compliqué. Se faire pouponner, maquiller, sublimer, puis prendre deux trois poses devant caméras et appareils photos et empocher le cachet. Facile.

En sachant que vous n'allez pas devenir la star montante du jour au lendemain il ne faut pas se leurrer, vous feriez peut être une pub, empocherez ainsi pas mal d'argent, mais une fois ça de fait il est fort possible que vous retourniez dans l'anonymat le plus complet.

Tout était dit? Oui tout était dit. Il vallait mieux qu'elle sache très exactement ce qui l'attendait si elle acceptait, c'est préférable. Avoir des surprises des fois pas très amusantes, n'est pas très plaisant et il voulait éviter des ennuis inutiles. Il ne pouvait décemment pas lui promettre la gloire et la fortune. Ça ne dépendait plus de lui après. Qui sait, peut être était elle la futur star de la ville? Ou après ce, elle retournera à sa vie avec un bon souvenir en tête et un peu plus d'argent en poche. Puis elle ne lui avait pas dit avoir un proprio qui voulait qu'elle le paye? Si c'était pas la plus forte des tentations ça, décidemment, Kurtis était le diable incarné des fois.

Alors? Ça vous dit?

Sait on jamais, il y en a qui refuseraient, mais Kurtis était ravi qu'elle accepte. Quand allaient ils commencer? Voyons voir, il avait beau être le grand manitou, il ne bossait pas seul non plus. Alors déjà il devra parler aux réalisateurs du projets, puis leur faire rencontrer Lucy. En général ils faisaient passer un casting pour trouver une jeune femme correspondant aux critères recherchés pour tourner la publicité. Mais s'ils avaient déjà la demoiselle, c'était un plus indéniable. Ce qui voudrait dire que les chances de tourner le spot dans le délai imparti étaient plus grandes. C'était toujours du temps de gagner. Bon, ce week end, Kurtis s'occupera à faire le storyboard de la publicité, mettre ses idées en vrac sur le papier pour les présenter lundi. Il devra appeler sa secrétaire pour qu'elle organise une réunion plus tôt que prévu. On va se dire qu'ils allaient mettre en place toute la publicité lundi et mardi peut être. Et donc, que s'ils avaient la jeune femme de choisie, ils voulaient sûrement la rencontrer au plus vite.

Disons.... Mercredi ou Jeudi.

Ou les deux, ce qui était possible. Bien qu'une seule journée sera suffisante aux producteurs pour se faire une idée et en avoir d'autres si possible. Le temps de lui faire passer quelques essais, de prendre ses mensurations pour un éventuel costume …. On ne sait jamais. Le tournage de la publicité, même s'il ne pouvait pas donner de date précise, il pouvait cependant affirmer que Lucy n'aura rien à faire de sérieux avant lundi prochain. Peut être aura t-elle à passer aux bureaux pour diverses raisons. Oh avant qu'il n'oublie :

J'aurais également besoin de vos coordonnées, afin de fixer un rendez vous avec l'équipe.

Hein elle allait quoi? Lui offrir un verre? Fichtre! Savait elle qu'elle n'aurait pas pu lui faire plus plaisir? Comme quoi, il avait évité la boisson toute la soirée et une fois l'idée lumineuse de trouvée – oui il avait bien sûr déjà en tête ce à quoi la publicité pourra ressembler – l'alcool revenait à lui comme par magie. Bon, allez, il n'allait pas finir complètement déchiré non plus. Un seul verre ou deux, rien de plus.

Je ne saurais refuser je dois l'admettre.

Remarqua t-il en lui souriant. Il la regarda ouvrir la bouteille, qu'il avait un peu examiné pour savoir le quel est ce. Et bien on pouvait dire que la demoiselle avait bon goût! Appréciable en effet. Il prit son verre une fois qu'elle les ait servis tous deux et le leva pour dire à son tour :

A vous Lucy.

Dit-il en trinquant avec la demoiselle. C'est sûr que pour le coup il devait ressembler à un sauveur descendu du ciel ou un truc du genre. Pas faux quand on sait qu'il habite en hauteur. Mais à venir lui proposer un job quand le sien semble ne plus lui convenir et qui l'aiderait financièrement, c'est pas tous les jours qu'on voit ça non? Non, c'est pas tous les jours. Loin de ça. Alors oui, elle avait raison, elle devait en profiter.

Si j'avais su, je serais sorti de chez moi plus tôt que ça.

Mais comme avec des Si on peut mettre Paris en bouteille... Kurtis n'aurait peut être pas eu la même idée avec le bar plein à craquer.

Il la regarda chercher du regard et dans ses poches de quoi lui noter ses coordonées, et apparement, les recherches étaient hardues. Il semblerait qu'elle ait du mal à mettre la main sur quelque chose. Ah non elle avait trouvé un stylo. C'est un bon début il fallait juste le support pour tout marquer dessus. Et bien il semblerait que ce soit sa main, le support en question. Il la regarda faire d'un air amusé. La candeur avec laquelle elle lui notait tout sur sa main, ça le fit sourire. Elle n'était pas la première à le faire ( bien que les quelques autres, c'étaient pour d'autres buts qu'un quelconque boulot) mais il n'y pouvait rien, il trouvait qu'il y avait quelque chose d'innocent dans sa manière de faire. C'était amusant et mignon. Euhm, bref. Oui il ferait mieux de ne pas passer sa main sous l'eau en attendant. Par ce qu'il n'avait pas de quoi noter. Même pas son portable, oublié, abandonné sur sa table basse dans son salon, noyé sous la paperasse de gribouillis inutiles maintenant qu'il avait l'idée en tête.

Effectivement, j'éviterais d'effacer tout ça. Au pire, je sais ou vous trouver, ou alors, ou obtenir vos coordonées.

Même si elle démissionnait d'ici, son patron devait avoir ça. Et il savait se montrer persuasif ne vous en faites pas pour lui. Ce n'était pas un problème. Et en venant ici plus tôt, il n'aurait pas trouvé la même inspiration. Ou pas il ne le saura jamais, et maintenant, le fait est que tout était la.

C'est fort possible en effet. Mais bon, ce qui est fait est fait et je suis ravi de la tournure des évènements.

Une bonne soirée finalement qui aura servi à quelque chose. Il était assez tard en effet, et ça ne l'étonne pas que Lucy veuille rentrer chez elle, c'était normal surtout si elle devait avoir finit depuis un moment déjà. Sauf que la c'était pour la bonne cause il faut le dire. Cependant, Lucy avait raison. A moitié en fait, mais elle disait juste. Il était bientôt une heure du matin, et Kurtis se levait tôt. Il en a l'habitude mais bon, il lui faut dormir tout de même un minimum.

Oui, vous avez raison sur un point. Je devrais rentrer, il est tard et je ne veux pas vous retenir d'avantage ici. En revanche, vous vous trompez sur un point : aucune femme ne m'attends. Quelle femme laisserait son mari ou compagnon aller dans les bars à minuit?

S'il y en a une, qu'on la lui présente illico. Mais ne nous leurrons pas, ce n'est pas noël non plus. Né le jour de la Saint Valentin, Kurtis n'a cependant jamais aimé aucune femme et sa vie sentimentale était, ne nous mentons pas, un désastre. Non il n'était pas un homosexuel refoulé, il en était plus que certain. Il était seulement incapable de construire une relation saine et durable avec une femme. Alors qu'est ce que vous voulez qu'il l'aime en plus? Bien sûr il ne désespérait pas d'un jour trouver une femme, LA femme de sa vie. Mais il aura 35 ans le 14 février prochain. Il devra attendre encore combien de temps? La trouvera t-il seulement? Est ce que le jour ou il connaîtra ce sentiment apparement génial qu'est l'amour, il arrêtera de boire? Ou c'était foutu pour lui? Il voulait bien le savoir ça. Si aussi il sera capable de lui rester fidel, de la rendre heureuse, ce genre de choses quoi. En attendant, il l'ignorait et son petit doigt lui disait qu'il allait encore l'ignorer longtemps. C'est bien, il avait une vie professionnelle plus que réussie, des amis, des femmes autant qu'il en voulait, mais il n'était pas vraiment heureux. Enfin, chacun sa merde comme on dit, et Kurt' s'était fait une raison depuis le temps.

Bien sur ce, je vais vous laisser rentrer chez vous, et on vous contactera lorsqu'on aura un rendez vous à vous proposer.

Le On, signifiait la boîte, il n'avait pas non plus un égo démesuré au point de parler de lui ainsi. Il n'est pas certain qu'il puisse l'appeler lui même, ce sera peut être sa secrétaire ou le DRH. Ou un autre, bref, y'avait du monde qui voudra l'appeler. Quoiqu'on en dise ça intriguait toujours que le patron en question ait déniché quelqu'un pour un job. Si tel est le cas, c'est que cette personne devait valoir le coup. Il se leva alors, cherchant au passage dans sa veste de quoi payer et un pourboire assez généreux, qu'il posa ensuite sur le comptoir.

Dormez bien Lucy, à très bientôt.

Lui dit-il avec un sourire aimable. Lui, il allait rentrer à la maison, noter bien précieusement les informations notées sur sa main pour ne pas les perdre ou avoir à les rechercher puis très certainement dormir. Sa soirée aura bien été utile et il aura finalement trouvé ce qu'il cherchait. Il dormira très bien ce soir.