Miss Nothing [Aymeric - Terminé]

Ouais les conséquences, les conséquences… On aurait dit que c’était son paternel qui la grondait pour ce qu’elle avait fait. Mais bon, la demoiselle n’avait pas trop mesuré l’ampleur des conséquences puisqu’elle se trouvait maintenant là, à douter. Pour elle, c’était un travail comme un autre, avec un salaire à la clé. Voilà tout. Elle ne pensait pas du tout à autre chose, loin de là. Elle savait qu’elle attirait beaucoup de regards malsains et pervers, et alors? Si on vous payait après, alors que vous devez vous nourrir et vous loger? C’est sûr que par la suite, il faut avoir le culot de le faire, ce qui n’est pas donné à tout le monde. La chance, Krystin l’acquit dès la naissance ce culot. Il n’y avait qu’à voir sa vie depuis qu’elle avait vu le jour à Sydney. Une vraie rebelle, une vraie peste. Tout le contraire de son cher frère d’ailleurs. Voilà pourquoi ses parents ne lui avaient prêté guère importance, et raison de plus pourquoi elle ne communiquait plus avec eux aujourd’hui. Seule au monde, un peu ouais. Mais c’était ça la vie, et elle l’affrontait comme elle le pouvait. Sauf maintenant, car au bout d’un moment, ça craque.

Elle ne dit rien par rapport aux commentaires d’Aymeric. Elle laissa juste son regard perdu dans l’immensité de la ville de New-York. Des voitures, des gens qui se promenaient encore dans cette heure tardive. La ville qui ne dort jamais. Puis peu à peu, ils commençaient à arriver là où la demoiselle habitait. Plus qu’une rue, et hop. C’est bon, ils étaient enfin arrivés.

- Tu peux t’arrêter là.

Dit-elle en lui signalant du doigt un emplacement près du trottoir et près de l’entrée de l’immeuble où elle logeait. Et comme il disait, une bonne nuit porte conseil. Quel vieux dicton pourri.

- Va savoir si je vais y arriver, à dormir.

Oui parce qu’avec tout ce qui la turlupinait, elle allait se batailler longtemps pour fermer ses paupières. Par la suite, elle détacha sa ceinture tout en soupirant une nouvelle fois, puis tourna ses yeux vers Aymeric. Fallait le remercier? Oui quand même.

- Merci de m’avoir raccompagné. A une prochaine.

Pour accompagner ses paroles, elle se leva légèrement du siège en direction du blondinet, pour lui déposer un léger bisou sur sa joue. Rien de bien méchant, c’était sa façon de dire au revoir. Fallait pas qu’il s’imagine des choses non plus. Lui jetant un dernier regard, elle ouvrit la portière, puis sortit du véhicule afin de se diriger vers l’immeuble qui se trouvait devant elle. La nuit allait être longue.