Allô ? Devines qui c'est ! [PV Sarah]

Le weekend étant passé, c'était le moment de la reprise du boulot. Sarah, étant une lève-tôt, avait le temps de prendre la douche et le petit déjeuner avant de jeter quelques coups d'oeil à ses dossiers pour prendre un peu d'avance ou si ce n'était pas pour rattraper un peu le retard qu'elle avait un peu accumulé ce weekend.

Oh, elle avait bien raison de profiter un peu de son weekend. La dernière fois, lorsqu'elle était passé à l'hôpital pour profiter de son frère pour déjeuner un bout avec lui, son amie Rain l'avait appelée en urgence et pour le coup, elles avaient passé le weekend toutes les deux pour se changer les idées.
Rain, en retrouvant une connaissance, fut outrée d'apprendre que cette  connaissance qui lui plaisait était gay. Chose tout à fait désastreuse qu'elle en était dégoûtée et même voire retournée! Une folle! Alors que contrairement à elle, Sarah se faisait totalement draguer par un mec qui était en instance de divorce et un infirmier. Le premier étant qu'il fallait qu'elle se retrouve coincer au métro avec lui et qu'elle lui tombe deux fois dans les bras, et pas au sens figuré bien sûr, et le deuxième étant qu'elle se retrouve à partager un repas avec lui alors que ce n'était absolument pas prévu puisqu'elle était venue déjeuner avec son frère qui avait un imprévu. D'ailleurs, c'était à ce moment-là que Rain avait apparu en lui envoyant un message. Après un bon coup de téléphone, elles prévoyaient de passer la journée de samedi toutes les deux dans un Institut de Soin. Quel moment de rigolade quand les deux nanas s'étaient retrouvées en séance d'épilation à rigoler sur ce sujet. En fait, le plus marrant était peut-être d'entendre Rain hurler lorsqu'on lui retirait la bande de cire.

Sarah se leva pour se servir un autre café via la cafetière. Elle jeta un coup d'oeil au passage à l'horloge pour surveiller l'heure et elle avait encore du temps devant elle pour être à 9h au Tribunal. Enfin, c'était assez vite dit, juste le temps d'un café, de se chausser et encore ! Café servi, elle le sucra, puis tout en commençant à boire une gorgée, que son portable se mit à retentir à l'autre bout de la pièce. Pour le coup, ça faillit la faire s'étouffer.

Amenant sa tasse sur le bureau où elle travaillait, elle récupéra son portable et regarda le numéro : un numéro qu'elle ne connaissait pas. Enfin, avec le boulot, ça pouvait être n'importe qui qui pouvait l'appeler, tout comme ça pouvait être son banquier. Sur ce, elle allait bien découvrir qui était au bout du fil alors elle finit par décrocher :

Allô !

Mot pas plus simple que ça! Enfin, lorsqu'elle entendit la voix au bout du fil, elle crut d'abord à une bonne blague quand elle entendit : "Salut ! Devinez qui c'est ?". Chose qui la rendit perplexe que Sarah s'assit sur la chaise de son bureau.

A qui ai-je l'honneur ? demanda-t-elle, intriguée.

Non, Sarah n'était pas d'un comique et ne jouait pas forcément le jeu.

Je ne suis pas sûre que ce soit mon banquier!

Pas sûr qu'un banquier ait autant d'humour.

En guise de réponse, il ne manquerait plus que ce soit le père Noël qui lui réponde mais non, ce n’était que son humble et charmant prince. Mais à ces dires, elle eut comme un flash : Ethan. Le bel infirmier qui avait eu la générosité de l’accompagner à son repas à l’hôpital lorsque son frère infirmier n’avait pu se libérer. Enfin générosité pour ne pas dire qu’il l’avait littéralement draguée.

Ah oui ! Le sauveur de ces dames délaissées en blouse blanche !

Sur ce, inconsciemment, Sarah esquissa un sourire, avant de lever les yeux au ciel tout en se mordant la lèvre inférieure, amusée. Il fallait croire que ce type était incroyable, ou soit plutôt déterminé.

Je ne pense que ce n’est pas la peine de vous demander où vous avez eu mon numéro ! demanda-t-elle.

Dans sa mémoire, elle ne se souvenait pas de le lui avoir donner et pour cause, à cause de différentes interruptions que ce soit de l’autre infirmière ou le fait que sa meilleure amie lui ait demandée si elle ne pouvait pas la voir d’urgence. Et Sarah se demandait bien comment il avait pu le récupérer mais qu’importait après tout, ce n’était pas comme si elle était fâchée. Elle serait plutôt dans le genre assez… flattée ? C’était flattant de lui porter autant d’intérêt.

Sur ce, toujours son mobile accroché à l’oreille, elle but une gorgée de son café avant de le reposer, et ferma le dossier ouvert étalé sur son bureau dans le but de regrouper tous les dossiers les uns sur les autres. Entre temps, Kashoo – le chat - sautilla sur la table et passa devant Sarah pour attirer son attention et surtout avoir ses caresses.

Va-t-en ! murmura-t-elle en dehors du combiné du téléphone à son chat, tout en le poussant.

Non, habituellement, elle ne le traitait pas ainsi rassurez-vous ! C’était juste que ce n’était pas trop le moment, surtout qu’elle se devait aller au boulot par la suite alors en plus si elle commençait à caresser son chat, elle finirait par ne plus trop s’en débarrasser vu que son adorable chat adorait les câlins. Il était tellement adorable et ce, avec pas mal de monde. Peut-être excepté Rain qui ne pouvait s’empêcher de l’appeler « Kamikaze ». Allez comprendre pourquoi !

Que me vaut cet aimable appel ? reprit-elle alors, plutôt ... attentive pour ne pas dire intéressée.

Ethan trouva enfin la poêle au fond d'un tiroir. Il faut dire qu'étant rarement chez lui il n'utilisait presque jamais sa cuisine du coup chaque fois qu'il voulait faire quelque chose il devait fouiller tout les placards pour trouver ce qu'il cherchait. C'était comme s'il n'était pas chez lui.
C'est à ce moment que Sarah le reconnu et il ne put s’empêcher de sourire.
C'était dans la poche, elle était sous son charme il n'y avait plus aucun doute possible. Il se doutait même qu'elle avait du penser à lui quelque fois depuis leur rencontre étant donné qu'elle l'avait reconnu rapidement.
Il profita alors de l'occasion pour lui dire

Je savais que je vous verriez en moi votre prince charmant !

Elle pourrait dire ce qu'elle voulait c'était trop tard elle l'avait limite dit elle même en le reconnaissant.
Il posa ensuite sa poêle sur ses plaques chauffante et tourna sur lui même. Il soupira ensuite et attrapa les œufs. Finalement il allait laisser tomber l'idée de l'omelette, il n'avait pas le courage de partir à la recherche de quoi que ce soit d'autres dans cette cuisine. Il cassa donc le premier œuf et le laissa tomber dans la poêle afin de se préparer des œufs au plat.

Comment avait-il eut le numéro ? Devait il lui avouer qu'il l'avait "voler" à son frère ? Bon elle finira bien par le découvrir à un moment ou à un autre mais pas tout de suite, il avait plus important à lui dire que ça. Il ria alors et lui répondit

Quand je veux quelque chose je l'obtiens et votre numéro ne fait pas exception tres chère

C'était peu de le dire, il était prêt à tout pour avoir ce qu'il voulait, seul problème, une fois qu'il l'avait il n'en voulait plus. Un peu comme un enfant capricieux avec un jouet.
Il cassa son deuxième œuf et alla récupérer son café qui était maintenant prêt. Il ajouta 2 sucres et commença à remuer avec la cuillère en écoutant Sarah.
Il ne savait pas trop s'il devait aborder le sujet directement ou faire les choses en douceur. Il se décida alors et lui répondit

Et bien vu la façon dont vous vous êtes éclipser durant notre repas je pensais que vous pourriez vous rattraper en m'accordant un autre dîner

Humour quand tu nous tenais ! Oui, cet appel lui fit bien décrocher un sourire aux lèvres. Et à savoir comment il avait pu détenir son numéro ou quoi, c’était certain qu’elle n’allait pas attendre à ce qu’il avoue « ce » crime, si ce n’était pas culotté de faire ça à une personne travaillant dans le domaine judiciaire, mais était-ce bien une chose qui faisait tout son charme ? Et tout ceci était pour un éventuel rencard. Le fait qu’elle l’ait un peu planté la dernière fois, hum… cela ne l’avait pas laissé indifférent.

Je vois ! lâcha-t-elle avec un léger rire.

C’était tellement mignon à la fois que oui, ça ne la laisserait pas forcément indifférente non plus. Toujours assise, Sarah fit une légère moue tout en tripotant un stylo. Oh, elle n’allait pas le planter comme ça, si ? La manière dont il se démenait pour un tel rencard, elle n’allait pas l’envoyer bouler, si ? Car il fallait bien avouer que la dernière fois, malgré le fait qu’il semblait très charmeur pour ne pas dire dragueur, il était bien plus que charmant ! Et au bout du compte, Sarah finit par dire sa réponse :

Ok !

A vrai dire, oui, Sarah accepta le laissant une chance, le trouvant bel homme mais un minimum interessant. Elle acceptait facilement mais il y avait quand même un truc. Sarah n’était pas le genre de femmes à craquer facilement, certes, ce n’était pas parce qu’elle acceptait là qu’elle n’avait pas ses codes mais il n’y avait qu’à voir comment ce dîner puisse se dérouler en laissant la chance au destin ou un truc qui y ressemblait. Sur ce, ce type lui laissait toutes les cartes en main : il savait parler aux femmes !

Vous connaissez le Giovanni ?

C’était le resto qui lui venait en premier lieu à l’esprit : un resto italien. Oui, ça changeait radicalement de la nourriture chinoise mais à vrai dire, que ce soit asiatique ou européen, Sarah avait de sacrés goûts culinaires.

Celui de la 83rd Street ?

Si bouffer italien lui disait, ça serait quand même bien perfect.

Hey, heureusement qu’elle avait des bons goûts ! Enfin cela dit, la cuisine italienne, qui pouvait ne pas y adhérer ? Bref, qu’importe ! Car ceci dit, ce n’était absolument pas le but de leur prochaine rencontre puisque ça ressemblait totalement à un rencard. Combiné à l’oreille, Sarah n’imaginait pas la scène qui se déroulait de l’autre côté du fil, mais si elle savait… elle aurait sans doute de quoi rire ! Ou… pas.

Vendredi ? 20h ?

Ils étaient lundi et bon, ça laissait cinq jours pour se préparer. Ethan lui laissait même le choix du jour et de l’heure alors qu’en tant qu’infirmier, Sarah savait que les horaires pouvaient changer avec des imprévus.

Parfait !

Si tout cela semblait convenir. Très bien ! Un sourire débile s’accrocha à ses lèvres. Pourquoi ? Parce que ça l’amusait de voir la détermination cet homme ? Pour ainsi dire, on ne lui avait jamais fait un coup pareil. En face d’elle sur le bureau, Kashoo revint à la charge pour avoir ses caresses. Cette fois-ci, Sarah lui gratouilla entre les oreilles, ce qui semblait plaire à ce minou qui était en train de se mettre à ronronner.

A vendredi alors ?

Sarah ne regardait même plus l’heure là. Non, elle ne serait absolument pas à la bourre à son travail. Absolument pas !

On verra si vous êtes plus charmant sans votre blouse !

Non, elle ne le charriait absolument pas du tout.