La jalousie est un très vilain défaut [Terminé]

Oh putain ! Comme si ce n’était pas suffisamment gênant il fallait qu’il ne sorte un truc pareil. J’étais partagé entre l’idée de relever un œil pour voir le travail ou resté inerte à faire le mort. Au final, j’étais tellement mortifié que la deuxième solution restait la meilleure…

- Désolé…

Que dire d’autre ? « Oh pardon mon amour mais tu comprends, c’était tellement incroyable ! ». Non pas besoin, Dorian s’occupé lui-même de ce congratulé. Même pas surprenant… Si j’étais mort ? Bonne question ! Qu’elles étaient les options qui s’offraient à moi ? 1/ resté en effet mort. 2/ me relever brusquement et courir me cacher sous ma couette. 3/ me redresser et embrasser sauvagement Dorian pour le faire pardonner. 4/ me faire pardonner autrement. … J’hésite entre la 1 et la 2…

En plus, qu’est ce qu’il foutait à tapé la pause entre mes cuisses ? Il pouvait pas bougé ? C’est bon le spectacle est terminé ! Fermeture du rideau, rentrez chez vous ! Hum, non il était toujours la… Discrètement, j’avais légèrement relevé mon bras pour regarder vers lui. Merde il ma vu ! Tous au abri ! Bon aller je pouvais pas resté comme ça éternellement. Allez savoir ce que ça allait lui donner comme idée tordu… Je pris donc mon courage a deux mains, ou plutôt a un bras et dégagea celui-ci de devant mon visage. Bon soyons clair, j’étais blanc comme un cul a cet instant… Dans un premier temps, j’allai relever mon boxer (un peu de pudeur merde !) avant de me redresser, en appui sur mes bras, tête baissé et regard fuyant, n’osant toujours pas croisé celui de Dorian… Et maintenant ? Mais j’en savais foutrement rien moi ! C’est lui l’expert !

- Pas grave.

Répondit-il simplement à son désolé. Ça va il n'allait pas en mourir non plus. Il devait bien avoir pire comme situation non ? Sûrement. Alby finit par donner signe de vie en bougeant son bras, geste qui n'échappa pas à Dorian. Il le vit se décider à bouger. Blême, Dorian le regarda faire, sans pour autant le mater comme un fou quand il remonta son boxer. De tout de façon, il n'osait toujours pas le regarder dans les yeux. Vexant. Mais après ce qui venait de se passer, ça pouvait se comprendre. Une petite phrase pour briser ce silence pesant ?

- Moi qui comptait te faire crier mon nom … C'est raté.

Sur le papier, il n'était pas prévu que ça se termine comme ça ! Mais pas du tout ! Et dans la tête d'Alby sûrement qu'il n'avait pas prévu un tel truc non plus. Bon, Dorian se décida à bouger d'entre les jambes de ce dernier. Non pas pour être dans une position plus confortable, mais simplement que d'avoir vu Alby trembler comme pas possible tout à l'heure plus son petit gémissement d'avant, et bien ça n'avait pas laissé insensible du tout le blond. Et rester entre ses cuisses, ce n'était peut être pas la meilleure des idées. Parce que justement, ça lui en donnait, des idées ….

Donc il se posa de coté, ses longues jambes repliées, histoire qu'au moins, Alby ne capte pas dans quel état il l'avait mit, malgré lui bien sûr. Pas que ça l'aurait gêné qu'il capte la chose, mais, malgré ce qui venait de se passer il ne voulait pas en rajouter encore une couche. De situation bizarre, et pas autre chose, bande de pervers … Aller, respire un coup, pense à autre chose et pas au corps frétillant de la crevette à coté de toi et ça ira !
Il se mordit légèrement les lèvres, et finalement lâcha :

- Désolé de t'avoir forcé la main.

Il n'avait pas tellement cherché à le ménager le pauvre … Voila ce que ça donnait !

S’il avait sortie sa petite réplique pour me faire rire, c’était raté ! J’étais super gêner par tout ça (encore plus par mon accident) et il fallait qu’il en rajoute une couche… Et malgré tout, de blanc, je passai rapidement au vermillon avec ses conneries. Du coup, p’tite tape dans l’épaule, histoire de dire « crétin », le tout, sans le regarder bien sur…

Dorian avait fini par bouger afin de venir s’asseoir a coté de moi. Encore une fois, je me sentais pas forcement a l’aise, me demandant ce qu’il allait faire a présent… Finalement, semble-t-il un peu confus, Dorian s’excusa de m’avoir forcé la main. Celle la, je m’y attendais pas. Confus a mon tour, je mi un petit temps à analyser la chose avant de tourner les yeux vers lui (alléluia !) Petit moment d’hésitation puis… Je m’étais avancé vers lui, allant le plus naturellement du monde plaquer mes lèvres sur les siennes. Ma main était venue de poser sur son torse, caressant rapidement celui-ci avant de ce refermé sur son t-shirt, serrant tout en tirant sur celui-ci. *toc-toc*

- Alby, Dorian,…

A peine avais je eu entendu le toc a la porte que j’avais envoyé Dorian valsé a mon opposé comme un mal propre. Dans un même mouvement, je m’étais relevé façon soldat… avec mon fut qui me tombé aux genoux. Remontage expresse de celui-ci, fermage de bouton et braguette, virage de ceinture car par le temps de la remettre. Juste a temps avant que ma mère ne passe la tête par la porte…

- Je pars à une réception et Monty rentrera tard ce soir. Si jamais vous sortez pensez bien à fermer la porte.
- Oui d’accord pas de problème !!
- ça va ?
- Oui, Oui !!

En réalité j’étais a la limite de me chier dessus, de vomir mes trippes et je ne sais trop quoi d’autre. Blanc comme un linge, a moitié haletant a moitié suffoquant. Jamais de ma vie j’aurais cru être finalement content d’avoir été précoce parce que si ça n’avait pas été le cas…

- Bon et bien bonne soirée alors. Amusez vous bien.

Maman ne dit pas des choses comme ça… Elle était sortie, refermant la porte derrière elle. Après une tel monté d’adrénaline, je sentis mes jambes croulé sous mon poids, tombant a terre totalement liquéfié. J’étais au bout de ma vie la… Du coup, d’une mauvaise foi sans nom, je me tournais vers Dorian…

- Non mais t’imagine si elle nous avait vus ??!

Tout ça était ça faute après tout. C’est lui qui avait commencé ses conneries…

Petit moment de flottement, un peu gênant, sans trop l'être cependant. Aucun des deux ne savait vraiment quoi faire dans ces cas la. Dorian jusqu'ici n'avait écouté que ses impulsions ( et son entrejambe, c'est vrai ) mais au moins il avait fait quelque chose. Peut être pas ce qu'il y avait de mieux. Mais voilà. Alby le surprit à tourner les yeux vers lui. Dorian se contenta de le regarder, sans rien dire. Grand progrès, il arrivait de nouveau à le regarder dans les yeux ! Il le vit se rapprocher de lui, mais malgré tout ça, Dorian était à mille lieux de s'imaginer qu'Alby puisse un jour l'embrasser ! Et sans être somnambule ou autre état chelou ! Les yeux grands ouverts par la surprise, il les ferma alors lentement en sentant la main du brun se poser sur son torse.

* Alby, tu t'aventures dans un terrain que, crois-moi, t'as pas envie de connaître maintenant...*

Faire ça à Dorian alors qu'il était déjà bien excité le pauvre ! Aucun respect. Il se plaignait il se plaignait, mais, il appréciait le geste. Sans comprendre comment ni pourquoi, il se fit envoyer valser bien loin d'Alby, manquant de se cogner la tête contre un meuble ! Il se redressa prêt à râler, lorsqu'il vit et entendit la mère d'Albert. Oh … Dorian ne dit pas le moindre mot le temps du petit échange. Ça lui rappelait vaguement la fois ou elle les avaient surpris alors que l'un portait la tenue de Leia et l'autre une tenue de cabaret. D'ailleurs, Dorian ignorait toujours la raison de la présence de la 1ere tenue …. La mère d'Alby finit par s'en aller, en leur disant de bien s'amuser :

- Merci madame !

C'est qu'on s'amusait bien avant que vous n'entriez … .Elle s'en alla finalement, la porte fermée. Dorian vit alors Alby s'écrouler. Il était pas très solide mentalement le gars non plus. Et puis, elle n'a rien vu pas la peine d'en faire un fromage !

- Elle n'a rien vu, relax.

Rien vu, rien entendu. Le petit passage gay dans la vie d'Alby était un secret bien gardé. Dorian se redressa quelque peu, dans une position moins débile que celle qu'il avait quand Alby l'avait envoyé voler. Comme quoi il pouvait avoir de la force quand il voulait ! On ne la lui fait pas !

- Dis-moi… tu comptais faire quoi avant ?

Avant que sa mère ne fasse irruption.

J’étais au bout de ma vie, au bord de la crise cardiaque et ce grand con décoloré ne trouvait rien de mieux à me dire que « relax ». J’vais te relaxé la gueule moi tu va voir ! Non mais sérieusement ! Imaginez deux minutes si ma mère était rentrée alors qu’il me… qu’il me… enfin voila quoi ! Vous imaginez le scandale à la maison blanche ? La fin du monde ! La fin de ma vie ! Non je n’étais vraiment pas d’humeur a plaisanté et donc encore moins a rentrer dans le jeu de Dorian a savoir qu’est ce que je comptais faire avant. Déjà car je n’en avais aucune idée, et aussi car maintenant c’était mort !

- Mais t’es con ?! Tu te rends pas compte de ce qui aurait pu ce passer ? J’ai pas ton père moi !

C’est clair que si Castiel était mon père… Non attendez c’est glauque ça… Si ma mère était comme Castiel, déjà je n’aurais surement pas autant d’appréhension à faire des trucs avec Dorian et surtout, on pourrait sans aucun doute s’envoyé joyeusement en l’air sur la table du salon pendant qu’elle regarderait son téléfilm qu’elle ne trouverait sans doute rien de plus a redire que « poussez vous un peu je vois mal l’écran ». Oui j’ai une image un peu particulière de Castiel entre le repas de famille, les fois ou j’y vais et ce que Dorian me raconte…

Mais bref, s’il croyait qu’on allait reprendre le truc la ou il en était il se fourrait le doigt dans l’œil si ce n’est autre part. En plus, à repenser a tout ça, mais bordel de merde qu’est ce que j’étais en train de foutre ?! A quel moment de cette putain de journée mon cerveau m’avait lâché et me laissé faire des trucs avec un mec ?!

- Non, non, non, non,…

Un p’tit coté psychotique je l’avoue, j’étais en train de faire les cents pas au milieu de ma chambre, angoissé au possible car près tout, cette situation elle ne l’étais pas, possible !

- Non mais ça va je m'en rends compte de tout ça ! Je suis pas complètement con non plus !

Attendez … Oh et qu'il ne parle pas de son père, ça lui faisait repenser qu'ils s'étaient tapés la même fille ! Frisson d'horreur …. Vous pensez qu'elle avait pu par la suite se faire son petit tableau comparatif ? Genre lequel a duré le plus longtemps, lequel lui a donné le plus de plaisir, celui qui embrassait mieux et tout ça ? Ne pas y penser....

Il regarda Alby se relever faire les cent pas. Radicalement calmé cette fois, Dorian se releva à son tour, réajustant son jean pour faire bonne figure.

- Mec, j'ai ma petite idée à ce qui aurait pu se passer si par malheur ta mère était entrée plus tôt. Tu dis comme quoi c'est trop cool, j'ai un père dont l'esprit est plus large que tous les obèses réunis. Mais t'oublie que j'ai vécu 17 ans avec ma mère. Et ma mère … bah ….

Dorian haussa les épaules. Pour le peu dont il parlait de sa mère, c'était souvent sur des termes élogieux. Genre elle était super, elle avait une classe sans nom, et tout ça. Cela ne changeait pas. Mais il y a un point aussi qu'il taisait.

- Bah que je sois son fils ou pas, elle m'aurait lapidé sur la place publique si elle avait vu !

Sympa non ? Vivre tant d'années avec la conviction qu'on est attiré par les deux sexes, mais qu'on ferme sa gueule parce que sa famille l'aurait mal vu ! Mais maintenant, ça allait mieux. Ici au moins il se sentait un peu plus libre, parce que personne ne le jugerait ou le blâmerait. Personne de sa famille il entendait.

- Alors par pitié arrête deux secondes de cogiter comme ça ta tête va exploser ! Tu penses pas que tu ne pourrais pas être le seul à te sentir au bout de ta vie des fois ?

Parce que malgré son attitude calme, cool et au dessus de tout, hier soir Dorian, bien il était au plus mal ! Il avait zappé la case repas une fois de plus et avait évité soigneusement son père ! Lui qui la veille l'avait encore écouté raconter toute sa vie, il avait la sale impression de l'avoir trahi. Le mec arrivait dans sa vie, bonjour je suis ton fils, viens que je te pique ma belle mère ! Glauque.... Dorian soupira un grand coup, puis, en mode drama, alla se laisser tomber sur le lit d'Alby, tête la première. Ça va lui aussi a le droit de faire son cinéma de temps en temps. Au moins comme ça il ne verra plus Alby faire les cent pas, ça lui donnait le tournis à force.

Il avait vécu 17 ans avec ça mère et ? De ce que j’en savais Dorian avait une mère de rêve. Gentille, aimante, un peu poule, de quoi il ce plaignait ? Lapidé ? Genre elle n’était pas au courant pour ses tendances ? Genre elle était aveugle ? Non parce que quand même…

- Oué mais la tu vie pas avec t’as mère, tu vie avec ton père !

Castiel, cette référence ! (ou pas)

- Donc dans tous les cas, quoi qu’il t’arrive vu que t’as les deux opposés, tu peux toujours rebondir ! Moi j’ai que ma mère et de pile ou face, chui pas forcement tombé sur le coté gagnant !

Aucune idée de pourquoi je sortais ce genre de référence au jeu de hasard mais bon. Il m’énervait. Toujours en train de ce peindre de ses soucis imaginaire et les rares vrai qu’il avait, c’était lui-même qui se les créait alors c’est bon quoi !

- Oh mince alors, t’as pas réussit à tirer ton coup du jour ? Chui désolé ! Ça va tu va t’en remettre ?

Au bout de ça vie lui ? Laissez-moi rire. Les seuls problèmes que Dorian pouvait avoir c’était est ce que ce pull s’accorde bien avec ma veste ? Ou, est ce que cette fille a déjà couché avec mon frère ? Et dernièrement, Comment faire pour réussir a retourné tellement le cerveau à mon meilleur pote que j’arriverais a le pécho ? Dramatique en effet… Donc non. Je ne m’arrêterais pas. Si j’ai envie de faire les cents pas et de psychoté, je psychote !

Les dernières phrases d'Alby finirent par agacer totalement le blond. Toujours dans la tête dans la couette, il fini par dire :

- Ta gueule putain …..

Dorian releva sa tête et se redressa alors en fixant Alby.

- Non j'ai effectivement pas pu tirer mon coup du jour parce que celui-ci est un putain de précoce ! Merde à la fin ta mère n'a rien vu et n'a rien à voir ou à savoir ! Fin de l'histoire !

Voila basta terminé ! On l'accorde, le coup du précoce, c'était bas. Il commença alors à parler, tout en se rapprochant davantage du brun :

- Tu crois vraiment que j'ai fait exprès de jeter mon dévolu sur toi ? Toi ? Albert Ashley Jagger ? Crevette de son état geek fini sans vie sociale qui a des putains de lèvres de malade, par la faute de qui je n'arrête pas de me retrouver dans des situations les plus bizarres les unes que les autres! J'ai pas demandé à être mort de jalousie à la première fille qui ose poser ses sales pattes sur toi ! J'ai pas voulu non plus me sentir excité seulement en t'embrasant !

Voila, donc, maintenant, qu'il arrête de croire que tous les problèmes de sa vie, il les provoquait ! Enervé, agacé, frustré, il regarda Alby droit dans les yeux. Il était aussi surtout blessé. Par quoi ? Un peu par tout ça. Il comprenait que le brun soit paumé par cette situation, mais c'est pas parce que Dorian avait son attitude je m'en foutiste qu'il n'était pas pour autant perdu. Il soupira alors, se demandant combien de temps allait encore durer cette journée de merde …

- Je ferais mieux de partir. Et peut être même que j'arriverais à tirer mon coup de la journée en bon gros pervers dégueulasse que je suis !

Il fit volte face et se tourna vers la porte. Non mais ...

A se qu’il pouvait m’énervé avec ses petit problème a la noix et son air supérieur genre seuls les choses qui le concerne avait de l’importance ! Non mais Vraiment quel egois… J’eu un petit sursaut en entendant Dorian me dire de fermer ma gueule (non mais oh !). Pour le coup, il avait réussit à me faire arrêter mes cents pas et a ce que je me tourne vers lui un air un peu ahuri…

Et pan ! Il venait de me foutre une putain de gifle invisible dans la gueule en me traitant de précoce. Je lui aurais bien foutu une baffe monumental, et en aurais été capable d’ailleurs, mais j’étais tellement sur le cul qu’il ose me balancer un truc pareil dans la gueule. Sérieux, il pouvait dire que parfois je disais des trucs vexant mais ça… La suite de son discourt était un mélange d’insulte et de flatterie si bien que je ne savais pas trop ce que je devais y comprendre. De toute façon j’étais toujours en bug sur l’histoire du précoce…

Quad bien même j’aurais pu faire abstraction de ses insultes et même de la première (jamais !!!), voila que ce connard m’annonçait qu’il quittait les lieux, poussant même en disant qu’il allait bien réussir a trouvé un endroit à fourrer. (oui c’est pas dit comme ça mais c’est l’idée non ?)

- Et bah va y casse toi !

Genre t’espère que je te retienne enfoiré ? Plutôt crevé ! T’as pas vu ? Je suis tellement précoce que en même pas une semaine j’en suis a ma deuxième histoire de cœur (cul ?) qui chacune n’auront durer mutuellement que quelque heure ! Lui emboitant donc le pas, je claquai la porte derrière son passage. Petite lueur au plafond, je rouvris la porte avant de gueuler à travers le couloir…

- Et ferme la porte !!!

Et tien ! Tu vois que ma mère à avoir dans l’histoire ! Non mais…