Quatre oreilles attentives pour nos petites tracas! [Terminé]

Je m’avançait ver le bâtiment central de l’université, écharpe autour du coup par le froid qu’il faisait dehors, un gobelet de chocolat chaud venant du Starbucks entre les mains histoire de me réchauffer un peu. Je passais les portes du bâtiment et enlevais mon bonnet que je fourrais dans mon sac à main d’une main. Je posais alors mes yeux sur le hall de l’université. Un sourire joyeux se dessina sur mes lèvres à la vue de l’ambiance qui régnait ici. Vu la bloque de Noël approchait on sentait les élèves pus studieux, certains assis sur des marches révisaient, d’autre étaient sur des bancs à recopier des cours, d’autre tapaient à toute vitesse sur leurs clavier. Sans parler de ceux qui marchaient d’un air pressé d’un bout à l’autre du hall, encore d’autre qui se tenaient debout devant des portes attendant leur prochain cour ou ceux devant les distributeurs de boisson ou de bonbons. J’inspirais grandement heureuse de retrouver l’ambiance de l’unif. Même si j’étais heureuse d’avoir fini c’était quand même quelque chose qui me manquait parfois. Vu la population il ne restait plus de places assise et je restais donc debout, adossée à un des piliers présent, attendant Albert.

Rapidement après notre virée au Starbucks nous nous étions écrit et avions fixé ce rendez-vous. Ca faisait à peine deux semaines. Je me réjouissais qu’il me montre sa fac. J’ai connu Albert assez jeune et là le voir dans son élément ça m’intriguais. Et puis ça me changera un peu les idées. Ce qui n’était pas plus mal vu les évènements de la semaine dernière. Recroiser son ex était une chose, se faire frapper par lui e pleine rue une autre. Heureusement que le bureau de police n’avait pas été trop loin de chez Evelyn ! Enfin maintenant au moins je me baladais en permanence avec le numéro d’un des inspecteurs de police dans ma poche, et un joli bandage à la main gauche. Pour quelqu’un qui n’avait jamais donné de coup de poing de toute sa vie j’avais fait fort. Un doigt cassé et deux tordus, sans parler du poignet fragilisé. On m’avait expliqué à l’hôpital que le choc avait été trop violent pour ma main, faut avouer que je n’avais pas la carrure d’un boxer professionnel, mais qu’en plus le coup avait dû être mal porté et du coup causer des dommages chez moi. Enfin il en avait aussi causé sur Alex ce qui me réjouissait énormément. Et dire que quand j’avais donné des cours à Albert j’avais sauté sur lui après avoir appris qu’Alex serait à une soirée ou je comptais me rendre. Tant d’enthousiasme pour rien. Enfin ça avait fait une histoire assez comique avec sa mère.

Je pris une gorgée de mon chocolat vérifiant un sms qui venait d’arriver. Ma patronne. Jamais tranquille même le jour de congé. Enfin au moins elle ne me demandait que où j’avais rangé un formulaire du musé. Je soupirais avant d’essayé de me remémorer. Le manque de sommeil me rendait légèrement amnésique par moments. Et le fait d’être devenue parano non plus ça aidai pas ; Je n’avais pas voulu que l’interaction avec Alex me retranche dans ma coquille mais bon j’avais quand même peur qu’il débarque… Encore plus quand je me demandais comment il m’avait retrouvé chez Evelyn. En général j’évitais de penser à ces genres de questions, ayant peur de devenir dingue. Mais bon j’étais fière de moi : je n’avais pas arrêté de sourire cette semaine et pourtant cette sortie à la fac d’Albert me faisait le plus grand bien. Je me sentais en sécurité dans ces murs… Allez savoir pourquoi. J’étais plongée dans mes réflexions et affichais finalement un sourire triomphant lorsque je me rappelais où j’avais rangé ces fichus formulaires.

Après un week-end riche en émotion des suites de la soirée d’anniversaire entre pote de Dorian, j’étais plutôt content de reprendre les cours. La soirée ne c’était pas forcement mal passé, au contraire j’en avais même un très jolie souvenir sur vidéo krkrkr. Mais un Dorian bourré c’est quand même bien chiant à gérer. Surtout quand celui-ci ce fait tranquillement emballer par un connard sous mes yeux et qu’il n’y réagit pas le moins du monde. M’avait bien énervé ce moment … Mais bon ça va, au final la soirée ce n’était pas trop mal terminé et le lendemain avait été plus sympa d’autant plus qu’il avait neigé pour la première fois de l’hiver et que du coup on avait pu aller profité de ça avec une ballade en ville et a central parc.

Et pour ce jour, je devais donc retrouver Serena. La chose avait été prévue juste avant le week-end et j’étais assez impatient de la revoir. Avec tout ça depuis nos retrouvailles d’ailleurs je n’avais même pas parlé d’elle à Dorian. Pas que je lui cachais mais pas l’occasion en fait. A mon dernier cours, j’avais rangé mon pc dans mon sac, passant mon manteau mais laissant de côté mon écharpe et bonnet. Vu que de toute façon on allait re rentré dans la fac une fois que j’aurais retrouvé Serena. Quittant donc ma salle, j’étais parti au lieu de rendez-vous donner à savoir le hall de mon université. D’ailleurs, en arrivant dans celui-ci, je n’avais pas mi bien longtemps à la repérer un peu plus loin. Un gobelet de chez Starbucks en main et l’air un peu pensive. J’affichais un petit sourire à la voir ainsi avant de partir en sa direction jusqu’à arriver à côté d’elle.

- Hé Serena ! Salut !

Affichant un plus large sourire quand celle-ci était sortie de ses songes, je l’avais prise dans mais bras pour une petite accolade amicale avant de la relâcher, la regardant toujours en souriant.

- Désolé je suis un peu en retard. Notre prof nous a … Qu’est ce que t’as a la main ?

Voulant expliquer mon retard en parlant normalement tout en souriant, celui-ci c’était doucement tari quand mon regard fut attiré par la main de Serena, regardant son bandage avec interrogation, me demandant comment elle c'était blessé et espérant que ce n'était rien de grave.

Je sursautais violemment lorsqu’Albert m’avait interpellé, me sortant de mes songes par la même occasion ! Je sentais mon cœur battre à ton rompre et je dus fermer les yeux un instant pour reprendre mes esprits.

« Hy ! Tu m’as fait peur !! Comment ça va ? »

J’avais parlé en riant, essayant de cacher mon trouble. Depuis l’épisode d’Alex je devenais légèrement parano, surtout lorsqu’on m’accostait en rue. Même si je n’avais pas voulu me laisser abattre par cet épisode certain reflexe persistaient. Je me détendis quand il me prit dans ses bras comme salutation et lui rendis son accolade, passant mes bras autour de lui. Je lui fis une bise amicale lorsqu’il se recula et lui souris alors qu’il s’excusait.

Je perdis doucement mon sourire alors qu’il remarqua ma main bandage et rigolais nerveusement. Durant un quart de secondes j’avais pensé à lui dire un mensonge et puis je me suis ressaisie. Ce n’est pas en mentant que j’allais arranger les choses ou pouvoir fuir la réalité, non ?

« Oh euh… Juste … une ancienne connaissance un peu trop entreprenante…. Je lui ai cassé le nez et vu que je n’ai pas l’habitude de distribuer des droites je me suis fait mal au passage ! »

J’avais engagé sur le ton de l’humour, essayant de me détendre par la même occasion. Heureusement que ma marque à la joue, suite à la gifle d’Alex, avait disparue au bout de quelques jours. Avec la bonne crème j’avais en effet évité que la marque e se transforme en cocard extrême. Au lieu de virer au violet et au bleu elle était restée jaune et orange avant de disparaître. Je fis un sourire légèrement tendis à Albert avant d’enchainer sur autre chose, prenant une moue fâchée.

« Donc comme ça tu arrives en retard au rendez-vous avec moi ?! Impardonnable monsieur Jagger ! »

Je dus me retenir de sourire, ce qui se voyait sur mon visage j’en étais sure. Non mais je me souvenais que trop bien des trips qu’on s’était pris sur Mick Jagger dut à son nom. Je trouvais cet homme absolument horrible au passage. Albert redonnait tout son honneur au nom avec sa transformation physique. Non mais sérieusement entre Mick Jagger et Albert Jagger je préférais mille fois coucher avec Albert ! Au diable la célébrité et l’argent, j’avais besoin d’être avec quelqu’un qui me plaisait. Enfin bref je lui fis un clin d’œil avant de lui prendre le bras :

« Et donc ? Comment était ton cour ? Et par où commence la visite guidée ? »

J’avais retrouvé mon sourire habituel, le regardant dans les yeux impatiente de savoir la suite.

J’avais eu un petit rire en serrant Serena dans mes bras au vu du sursaut et de la tête qu’elle avait fait quand je l’avais interpelé par surprise, me disant qu’elle devait vraiment bien être plongé dans ses penses pour avoir une tel réaction.

- J’ai cru voir oui !

Pauvre petite chose va. Mais pour le moment je m’interrogeais surtout sur le bandage qu’elle avait à la main, d’autant plus quand Serena avait soudainement perdu son sourire pour se mettre à rire nerveusement, m’inquiétant d’un truc grave. Autant dire que cette histoire de connaissance trop entreprenante avait continué de me refroidir même si une fois que Serena m’eut dit lui avoir passé le nez, j’avais clairement affiché une mine surprise avant de sourire d’amusement. Je n’imaginais pas Serena violente même pour se défendre et en fait j’avais surtout du mal à imaginer ce petit bout de femme en être capable. Mais bon, avoir vu les dégâts de ma mère sur Ashley, j’avais appris à ne plus douté de la colère d’une femme, souriant pour le coup a Serena d’un air à la fois désolé et amusé.

- Tu devrais demander des cours à ma mère. Elle s’est découvert de grande capacité en cassage de gueule !

Vu comment à l’époque ou Serena me faisait cours ma mère était du genre a toujours bien faire attention aux apparences. Calculant tout ce qu’elle pouvait dire ou faire j’imaginais que cette idée pouvait la surprendre. Moi-même j’avais encore du mal à réaliser même après tout ce temps.

- T’es pas douée quand même !

Avais-je conclus avec un petit rire moqueur même si je plaisantais bien sûr. Moi-même je savais comment il était en fait facile de se faire mal en frappant vu que je n’étais aussi pas mal amoché le poignet à notre dernière séparation avec Dorian. Bon en même temps aller furieusement frapper dans le sol n’était pas la meilleur idée que j’avais vu. Au final ma mère était quand même une sacrée warrior !

De nouveau j’avais souris, échappant un petit soupire de rire a la remarque de Serena comme quoi j’étais en retard, tentant de reprendre un air sérieux et désolé.

- Oui je sais. Mille excuses Milady, je ferais tout mon possible pour me faire pardonner !

Petite révérence solennel devant Serena avant de me redresser en ricanant légèrement en même temps que Serena passa son bras autour du mien, posant mon autre main sur son bras enroulé autour du mien avant de l’entrainé avec moi pour retourner à l’intérieur de l’université.

- ça va c’était cool ! Juste la fin comme je te disais ou notre prof nous a retenue pour nous annoncer un devoir surprise à faire rapidement alors que c’est assez complexe mais ça ira bien ! Et je ne sais pas, par le commencement ?

Krkrkr ! Oh putain, l’humour de merde de Dorian commençait dangereusement à me contaminer ! Secouant la tête en la tournant vers Serena un air pas fière de ma blague pourri, j’avais finalement repris.

- J’vais te montrer la salle la plus magnifique de l’université. La salle des serveurs !

Truc de fou non ? Une salle immense remplie de machine enregistrant et traitant des dizaines de millier d’information. Quoi c’est nul ? Pfff. Nous n’avons pas les mêmes valeurs !

Marchant au coté de Serena, j’avais tourné mon regard vers elle a sa question, a savoir si un serveur c’était bien un ordi allumé tout le temps. Petit sourire amusé tout en hochant la tête.

- Oui en gros et de manière simple c’est ça. Mais ici c’est un peu plus compliqué. Les serveurs gèrent l’ensemble du réseau informatique de la fac et d’autre annexe. Tous les pc, leurs systèmes d’exploitation, applications et tout ça, tout est gérer par les serveurs. De cette façon si par exemple on veut faire quelque chose sur l’ensemble du parc de la fac, il suffit de le faire une fois sur le serveur pour tout l’ensemble des pc.

D’où le fait qu’on ne les éteignait jamais ou que en cas de maintenance vital car sans eux et bien rien ne pouvait marcher. Ordinateur et site qui y était hébergé oui. En tout cas, réfléchissant à savoir si j’avais oublié quelque chose dans mon explication, un petit sourire amusé c’était fait sur mes lèvres, me disant que c’était drôle d’avoir les rôles inversés. De moi apprenant des choses a Serena. Quand l’élève dépasse le maître … Nouveau sourire à sa question sur a quoi ressemblait un serveur. A sa description elle semblait visualisé ce qu’on pouvait voir dans les films et qui au final n’était pas loin de la réalité.

- En faite ce n’est pas une boite c’est une sorte d’armoire ou a l’intérieur sont ranger un certain nombre de disque serveur fonctionnant a bande magnétique bien souvent. C’est sur ça qu’on enregistre et sauvegarde les données. Après oui ça clignote ou reste lumineux en continue pour informé que les données passe bien ou indiquer d’autres choses suivant la fonction du serveur. Enfin de toute façon tu verras bien vite …

Vu qu’a force de marché on arrivait à la salle tant désiré. Bon en fait on se retrouvait devant sans pouvoir y entrer sans autorisation mais les murs étant en verre, on pouvait voir l’intérieur, les serveurs, élèves et technicien y travaillant.

- Voila c’est quoi une salle de serveur.

Avais-je dit sur un ton qui ce voulait cool mais en réalité toujours aussi excité de voir cette salle ou un jour j'aurais accès. jetant de petit coup d’œil a Serena pour voir si la chose l'impressionnait ou si elle n'en avait rien a faire.

Salle Serveur:

J’écoutais Albert m’expliquer plus précisément la fonction d’un serveur. Une partie de moi trouvait ça dangereux de pouvoir modifier un truc sur l’ensemble de la fac juste en modifiant un truc sur un serveur mais j’imaginais que ça devait être pas mal protégé. J’y connaissais pas grand-chose mais il me semblait logique qu’une telle invention ne pouvais exister sans certaines mesures de sécurités. Je posais alors des questions concernant l’apparence d’un serveur mais je devais avouer que j’arrivais du mal à visualiser. En même temps j’imaginais une vielle armoire de grand même en bois massif. Aucun rapport je sais, du coup je gardais mes réflexions pour moi, mais que voulez-vous – j’étais une vrai quiche dans ce secteur. Je hochais donc simplement la tête, attendant de voir pour m’y retrouver. D’ailleurs on arrivait finalement devant la fameuse salle. Des murs en verres nous permettaient de regarder à l’intérieure. Et là des rangées de casiers noirs clignotant étaient visibles. Je voyais des personnes s’affairée ci et là mais je n’y prêtais guère attention vu le nombre de rangées de casiers.
Les yeux grands écarquillé je laissais un sifflement admirateur sortir de ma bouche gardant le regard fixe.

« Wow ! C’est … grand !»

Je clignais deux fois des yeux pour me ressaisir avant de me tourner vers Albert :

« Dis tu ne vas pas nous construire une étoile de la mort quand même ? Vu le matos qu’il y à la dedans j’ai un petit doute quant à tes intentions ! »

Je luis fis un clin d’œil avant de reporter mon regard sur la vue devant moi, intriguée. J’avais fait référence à notre saga en souvenir du bon vieux temps. Mais aussi parce que toute ces lumière et le fait que ce soient des boites noires me rappelle un peu le style de l’étoile de la mort dans la trilogie originale. Je finis quand même par froncer les sourcils et je ne pus empêcher la question suivante de franchir mes lèvres :

« Mais comment vous faites pour encoder des données dans ces boites ? »

Je ne voyais aucun écran à l’horizon – peut être étaient-il caché ou hors de la portée de ma vue, mais cela me perturbait au plus haut point. Aucun clavier non plus… Juste des boites avec des lumières qui clignotent. Je me retournais vers Albert un petit sourire désolé sur les lèvres :

« Désolé si ma question est idiote ! Mais vu que tu es mon guide, au temps profité de tes connaissances non ?»

Je voulu rajuster mon sac sur mon épaule mais utilisais la fausse main, celle qui était blessée ce qui me décrocha une grimace, mais je me retournais bien vite vers Albert, plus intéressée par ses explications que les petites tracas de ma vie.

Héhé ! Je n’étais pas peu fière de la réaction de Serena devant la salle des serveurs. A voir son air surprise et admiratrice en même temps. Ample hochement de tête pour confirmer le fait que c’était grand. Bah attends, on est la plus grande université en informatique de l’état de New York ou on ne l’est pas. Tournant un peu plus la tête vers Serena, j’avais eu un petit rire a sa question sur l’étoile noir, finissant par prendre un air faussement dépité.

- Malheureusement je n’ai accès à cette salle que durant des courses de travaux pratique. Dur dans ses conditions de pouvoir exécuté un plan si important et top secret … mais bientôt …

Fin du sur un ton qui se voulait un tantinet machiavélique. Le bon gros méchant de base. Bon bientôt ce n’était pas avant ma deuxième voir troisième année de fac ou je pourrais avoir accès a la salle de moi-même. Ma petite carte d’accès a mon nom huhu … Et comment on encodait là dessus ? Très simple en faite.

- On ne le voit pas d’ici mais il y a un ordinateur central par qui transite tous les serveurs au fond de la pièce mais plus couramment pour ne trainé qu’un serveur a la fois quand on veut y appliquer des donnés spécifique ou se sert de tablettes équipé d’un programme spécial permettant la liaison.

Bon moins simple après c’était d’être capable de comprendre se programme et la façon qu’il avait d’afficher les informations contenue dans le serveur mais ça c’était une question de connaissance et pratique. Regardant à nouveau Serena, je lui avais sourire tout en secouant légèrement la tête de façon négative.

- Mais non t’en fais pas. Tu ne peux pas savoir si tu ne connais pas.

N’en déplaise à Dorian qui lui m’avait fait tout un scandale parce que je ne connaissais pas les dampfnudel. Pardon non mais pardon ! Genre parce que j’étais un ventre a patte et que je sortais avec lui je devais connaitre toutes les spécialités allemande ? Bon ok au passage c’était bien bon mais la n’est pas la question. Voyant la grimace de Serena, j’avais un peu froncé les sourcils, légèrement, me disant que tout de même pour décrocher une tête pareille elle avait du bien se faire mal a foutre une droite à l’autre type. Repensant d’ailleurs a se qu’elle m’avait dit, « connaissance un peu trop entreprenante » me demandant un peu ce qu’elle voulait dire par la ou plutôt m’imaginant bien vite des choses pas bien sympa … Relevant un regard un peu inquiet vers elle, j’avais fini par répondre légèrement a son sourire, histoire de ne pas la mettre mal a l’aise. Je me posais des questions c’est vrai mais en même temps je ne voulais pas être « entreprenant » en lui posant des questions qui pourrait la gêner si elle n’avait pas envie de m’en parler.

- On continu ?

La visite bien entendu. Suivi de Serena, je lui avais donc fait faire le tour de mon université. Lui montrant quelques salles de cours que se soit en amphithéâtre ou salle informatique. Des salles de conception aussi, de teste et d’autres choses …

Un temps plus tard, l’intérieur visité, nous voila sur le campus. A marché à l’extérieur malgré le froid, chaudement habillé de toute façon pour la chose. Puis après tout, habitué l’un comme l’autre aux hivers New Yorkais. Néanmoins, une petite boisson chaude n’étant pas de refus, on avait fait une halte à une chariote ambulante, prenant un grand café pour ma part et payant nos deux boissons. Reprenant la route, a marché a travers le campus en parlant de chose et d’autres, j’avais fini par profité d’un petit passage a vide, jetant un petit coup d’œil a la main de Serena avant de me jeter moi-même.

- Et du coup … C’était qui cette « connaissance » ?

Pas bien à l’aise non plus à lui poser cette question. M’imaginant pas mal de chose dans ma tête. Moi et mes films Enfin film … Pour le coup a force de chercher une explication par moi-même j’en étais revenu a pensé a l’agression de Kendall sur son campus par un « ami » a elle et du coup me mettait a encore plus flippé par rapport a Serena …

J'écoutais Albert patiente et attentive et intéressée. même si l'informatique n'était pas mon dada j'avais toujours aimé écouter les gens parler de ce qu'ils aimaient. J'avais la philosophie que laisser parler une personne sur son pêché mignon, même si celui ci nous intéressait pas,était quelque chose d'important. On ne devrait pas se retrancher sur nos envies, nos goûts et nos point de vues mais s’ouvrir au autres et accepté la diversité. Et en plus les gens étaient heureux lorsqu'ils parlaient de ce qu'ils aiment. Alors pourquoi ne pas les rendre heureux?

Le tour continua et j'écoutais Albert me faire la visite et aussi en quelques sorte une leçon d'informatique. je posais mes questions, qui devaient lui sembler idiotes, mais j'avais vraiment envie d'apprendre de lui, de partager son univers, lui qui il y a trois ans, à du partager le mien. Cella me rendais un peut fière aussi de voir qu'il avait évolué de la sorte et qu'il avait trouvé son truc. Fière et heureuse! C'est toujours agréable de savoir qu'un ami va bien, surtout si le dit amis est mon petit Padawan adoré!

Ce retrouver de la sorte à l'université faisait remonter un tas de souvenirs: les fous rires en amphi théâtre, la présentation de mon mémoire, les professeurs barbant, les problèmes techniques qui nous faisaient gagner des minutes de cours, les pauses - moment idéal pour s'échanger des notes, les derniers potins et des chocolat - les syllabus et les heures de travail à la bibliothèque. Je partageais quelques anecdotes sur des cassages de gueules de certains profs, ainsi que sur certain dérapages d'étudiants. c'était un bon moment. J’espérais juste qu'il profite de cette période qui ne durera pas, mais qui est la meilleure de notre vie d’après moi. A un moment on s’arrêta pour prendre des boissons à un vendeur ambulant, j'optais pour une chocolat chaud, second de la journée mais pas moins délicieux! Je protestais lorsqu'il paya mais décidais de prendre ma revanche plus tard.

On discuta de choses et d'autres tout en se promenant sur le campus. Alors que je prenais une gorgée il me posa une question sur l’identité de cette connaissance. J'avais doucement ma gorgée et baissais le regard un instant avant de le relever vers lui, essayant de faire un petit sourire:

"Tu te souviens de ce mec qui devait venir à une soirée il y a trois ans? je t'avais sauté dessus sur le coup de l'émotion... Il... Enfin on s'est fréquenté un certains temps mais je me suis rendue compte qu'il... ne me convenais pas et ait décidé de le quitter avant qu'il aille trop loin. L'autre jour j'attendais une amie en bas de son immeuble et il à débarqué en essayant de me draguer. je l'ai repoussé et ça c'est plus tôt mal passé... il m'a frappé"

Je ne voyais pas l’intérêt de cacher ça à Albert, il était mon ami. Du coup j'avais préféré dire d'un coup nette la vérité sans tourner autour du pot. Et pourtant je levais ma main essayant de faire de l'humour:

"Résultat des courses une main cassée pour moi et un œil au beurre noir pour lui et..."

Je rebaissait mon regard perdant légèrement mon sourire. J'avais peur qu'il revienne. j'avais vraiment peur surtout qu'il avait laissé sous entendre que ce n'était pas fini la. J’espérais juste que j'ai le temps de rappeler le policier qui avait pris ma déposition dans ce cas là. Je repris une gorgée de mon chocolat chaud avant de changer de sujet, essayant d’allégé l'atmosphère:

"Et sinon toi, ton petit ami vas bien?"

Je souriais doucement, vraiment heureuse qu'Albert ai trouvé quelqu'un dans sa vie. Je n'étais pas homophobe, j'admirais même les couples qui avaient le courage de faire leur comming out, même si je trouvais cella dégelasse qu'ils devaient avoir peur à ce point de dire à leur proches qu'ils étaient homosexuels - ça devrait être un moment heureux d'avouer qu'un à trouvé un partenaire, on s'en fiche s'il est du même sexe temps qu'ils s'aiment.

Même si je tentais de paraitre aussi calme et avenant que possible, j’étais en réalité quelque peu tendu a l’idée d’entamé cette conversation. J’avais envie de savoir, Serena était mon amie, mais en même temps ce n’est pas vraiment le genre de conversation que j’avais l’habitude d’avoir et ne savais pas vraiment comment il fallait que je réagisse à ce qu’elle pourrait me dire d’autant plus que je percevais sans mal que elle aussi n’était pas très à l’aise.

Malgré tout elle avait quand même prit la parole, commençant à me parler de ce gars d’il y a trois ans. Oui je m’en souvenais plutôt bien de cette histoire. Jamais été aussi en stresse de ma vie de par la peur que Serena ne capte mon érection après m’avoir sauté dessus de la sorte. Enfin érection bien vite passé avec l’arrivé de ma mère dans la chambre de toute façon. Mais bref, oui je voyais de qui elle parlait. C’était donc lui ? Même si ça ne m’étonnais pas plus que ça vu la réaction de joie qu’elle avait eu ce jour-là, j’apprenais donc qu’ils étaient sortie ensemble. Et ça c’était mal passé entre eux ? J’avais un peu tiqué en entendant les mots de Serena. « Qu’il n’aille trop loin ». Que voulait elle dire exactement par la ? A vrai dire la chose semblait un peu évidente vu la confession qu’elle avait fini par me faire. Il l’avait croisé et ne supportant pas d’être repoussé l’avait frappé. En l’entendant dire ça, j’avais senti une bouffé d’énervement envers ce gars me traversé le corps. Non mais c’était quoi ce connard ? D’où il c’était permis de lever la main sur elle pour une raison aussi débile ? Pour n’importe quelle raison de toute façon. Ok moi-même il m’était déjà arrivé de me battre avec Dorian mais c’était diffèrent. Je crois. Mais pour autant je ne savais pas vraiment quoi lui répondre dans l’immédiat. Ne savais pas comment réagir à ça. Et ça me faisait un peu de peine de voir Serena essayé de dédramatiser la chose avec de l’humour même si je pouvais le comprendre.

- Mais c’est n’importe quoi ! T’as porté plainte au moins ? Ils ont pu l’arrêter ?

Je l’espérais en tout cas. Ça ne devait déjà pas être une situation agréable à vivre, loin de là, donc si en plus elle devait être en mode flippe à se demander si ce mec allait resurgir a un coin de rue … Et dans tout ça je ne savais pas trop comment réagir moi-même. Quels mots employé pour la rassurer ou consoler. Si je devais la prendre dans mes bras ou autre. M’énervé contre ce mec à voix haute alors qu’elle n’avait peut-être pas envie d’en entendre parler … Je ne savais pas vraiment comment réagir a tout ça. Et au final j’étais tellement perdu à me poser toutes ses questions que j’avais fini par tourner mon regard l’air assez surpris par sa question. Que dans un moment pareil elle me demande des nouvelles de Dorian.

- Heu, oui oui il va bien.

En même temps, c’était peut-être aussi un moment de se changer les idées. Même si je me posais pas mal de question sur son histoire elle n’avait peut-être pas envie d’en parler. Ou voulait prendre le temps de réfléchir à quoi me dire, à se calmer elle-même avant de pouvoir se confier. Je ne pouvais que la comprendre même si c’était un peu bizarre à vivre.

- Il a eu ses 18 ans au début du mois, le 7. On avait déjà fêté ça avec sa famille le jour même mais on l’a refait ce week end avec ses amis. C’était lourd …

Petit soupire de lassitude. Pas que ça c’était mal passé même si oui, un moment tout ça m’avait clairement bien énervé avec l’autre connard qui l’avait embrassé. Mais c’était surtout Dorian totalement bourré qui avait été lourd parce qu’ingérable.

Cela me fit étonnamment du bien d’en parler avec Albert. Ce n’était pas que je ne lui faisais pas confiance, loin de là, mais je n’étais pas du genre à imposer mes soucis aux autres. J’avais toujours peur de paraitre mal polie ou autre. Mais là je sentais le bien que ça me faisais de lui en parler. Je fis un hochement de tête, et commençais à raconter mon entrevue avec l’agent Harington.  Le fait qu’ils n’avaient pas pu l’arrêter, que j’avais demandé une sorte de restriction contre Alexandre, le fait que l’agent ait vu le dossier d’Alexandre et qu’il était au courant que ce n’était pas la première fois qu’il frappait une fille et qu’on m’avait proposé des cours de self défense. J’essayais de maintenir ma voix calme et confiante mais parfois un tremblement se faisait entendre. Je n’étais pas à l’aise sur ce genre de sujet, encore moins vu que ça me concernait. S’il m’avait demandé la guerre de sécession ou la renaissance aucun soucis, j’aurais pu lui parler durant des heures. Mais là… Déjà que le soir je n’osais plus ouvrir mes rideaux de peur qu’il m’ait suivi et reconnaisse ma silhouette et du coup sache l’étage de mon appartement ou autre… Mais j’essayais de relativiser et de ne pas passer trop dans la paranoïa… ce qui n’était pas toujours gagné. Je conclus sur une note confiante :

« Enfin au moins j’ai le numéro de l’agent et j’ai une restriction provisoire qui peut être renforcée si jamais il recommence ! C’est déjà rassurant je trouve ! Et puis au pire je propose à une amie de rester loger ! Tiens ça me fait penser qu’il faudrait que j’appelle Evelyn pour la rassurer… C’était l’amie qui était avec moi lorsque… Enfin lorsqu’on s’est croisé Alexandre et moi… »

J’avais pris un ton sérieux lorsque je parlais d’Eveyn, c’est vrai qu’elle devait se faire des soucis… Enfin je pensais ... Je lui sonnerais ce soir certainement. Je m’étais ensuite tournée vers Albert incertaine ou non sur le fait que je lui aie déjà parlé d’Evelyn ou non. Enfin au pire ça lui faisait une info répétée. Je sentais Albert assez remonté et décidais de crocheter mon bras au sien et lui servis un petit sourire :

« T’en font pas ils vont le coincer j’en suis sure ! Et au pire… Je lui aie fait un œil au beurre noir une fois ... Je peux bien recommencer ! »

Je tournais ensuite la discussion sur Dorian, histoire de parler de choses un peu lus joyeuses. Je souriais lorsqu’il me répondit que son copain allait bien. Mais je devais avouer être fort curieuse vis-à-vis du compagnon de mon ami. Quel genre de mec il fréquentait ? Je souriais amusée lorsqu’il parla de l’anniversaire mais mon sourire retomba légèrement lorsqu’il finit sa phrase. Je le regardais étonnée et inquiète :

« Ca n'a pas été ? Tu… veux en parler ? »

Ma voix était devenue douce, et je lui avais serré légèrement le bras e signe de réconfort en quelques sortes, sans pour autant quitter notre position. Je nous avais dirigé doucement vers un banc vide et m’installais lui faisant signe de prendre place à côté de moi. Ca me faisait du bien de parler avec Albert, mon petit Padawan ! Me changer les idées aussi, revenir sur un campus…

J’avais écouté calmement et silencieusement le récit de Serena, comprenant sans mal que c’était assez compliqué pour elle de se confier ainsi mais sentant néanmoins qu’au fur et à mesure de son récit, même si certains moments étaient plus dur à raconter que d’autres, cela semblait lui faire du bien de parler. D’extériorisé tout ça. En tout cas ce mec avait l’air d’une belle ordure. J’espérais vraiment qu’ils allaient finir par mettre la main dessus rapidement pour qu’elle puisse reprendre sa vie sereinement. A l’évidence ça semblait quand même être assez compliqué à vivre ce qui était normal en même temps. Sur la fin de son histoire, voyant qu’elle essayait de se rassurer ou du moins de relativiser, je m’efforçais de faire de même,  lui affichant un sourire rassurant bien qu’un peu compatissant. L’air de rien ça me touchais quand même que tout cela lui arrive. J’étais vraiment remonté contre ce mec même si je m’efforçais d’intérioriser tout ça. Ce n’était pas de ça qu’elle avait besoin.

- En tout cas si jamais tu as besoin, que ce soit pour t’accompagner quelque part ou juste si tu veux de la compagnie, n’hésite pas à m’appeler ok ?

Surement que Serena avait d’autres amis, plus proche qu’on pouvait l’être mais si besoin est je voulais qu’elle sache que j’étais là pour elle. Peu importe pourquoi même si c’était juste une petite crise de paranoïa dans la nuit j’étais tout à fait disposé à aller la rejoindre pour aller chez elle la rassurer. Enfin en tout bien tout honneur hein. Juste pour parler et lui changer les idées. Par contre j’avais un peu tiqué sur le nom de son amie. Evelyn. Le même prénom que l’autre garce a Dorian. Aucune chance que ce soit la même personne mais c’était comme ça. Rien que d’entendre ce nom m’irisait le poil. Enfin, passant vite outre, j’avais de nouveau souris à Serena quand celle-ci avait repris mon bras.

- Oui, j’en suis sure aussi. Et pour l’œil c’est bien mais si c’est pour encore te faire mal … Tape dans les parties à mon avis c’est plus efficace et moi risqué !

J’avais eu un léger rire, plus de circonstance qu’autre chose mais bon, si déjà ce faire agressé et harcelé n’était pas une chose évidente à vivre, si en plus c’était pour s’y blesser soit même. Et puis un bon coup de pied dans l’entre jambe, le gars y réfléchira peut être à deux fois avant de revenir.

Mais donc la conversation ce tournait alors vers moi ou plutôt vers Dorian et sa soirée d’anniversaire de ce week-end. Si ça n’avait pas été ? Oh si, plus ou moins. C’était surtout son comportement du à l’alcool qui était chiant. Me laissant entrainer par Serena, je m’étais assis à côté d’elle sur le banc, soupirant un coup en cherchant par où commencer tout ça.

- C’n’est pas que ça c’est mal passé c’est que … Enfin il s’est mis une mine pas possible, normal vu que c’était ses 18 ans, mais du coup il se comportait comme un gosse et c’était ça qui était hyper relou. Enfin en fait ils étaient tous bourré a par moi et Alexis son frère, du coup on se retrouvait tout le temps à faire la police à devoir surveiller tout le monde pour pas qu’il y est trop de bordel et encore plus Dorian qui agissait comme un gros gamin …

Bon ça c’était la partie j’extériorise à fond en me lâchant un peu sur sa gueule genre tout était de sa faute, ce qui était le cas quand même hein ! Mais bon aussi …

- En fait dans la soirée il y avait une de ses amie qui je ne sais pas pourquoi me tournait un peu autour mais bon moi je m’en foutais totalement ! Enfin un moment j’me suis retrouvé seul avec elle dans la cuisine et après m’avoir renversé du coca sur moi et tenté de me retirer ma chemise pour la nettoyer elle a s’est mis à genoux devant moi pour ramasser les bout de verre par terre et Dorian est arrivé à ce moment-là en pensant que …

Qu’elle était en train de me faire une fellation oui. Bon j’avoue que de son point de vu peut être que la chose pouvait vraiment porter à confusion mais le fait qu’il soit déchiré n’avait vraiment pas aidé le truc non plus !

- Enfin du coup il s’est mis à péter une pile en s’en prenant à sa pote et à moi avant d’aller faire sa petite crise de diva dans la salle de bain de son père … Bon après ça c’est finalement bien fini on s’est rabiboché …

Tout en racontant ça, un petit sourire était apparu sur mes lèvres en repensant à la vidéo que j’avais pu faire sur Dorian. A me parler de enfants, mariage, comment il allait lui-même coudre sa robe de mariée. Une perle cette vidéo quand même ! Enfin mon sourire était parti aussi vite qu’il était arrivé en pensant à la suite de la soirée.

- Mais donc après on a rejoint les autres et Dorian est partie faire je sais plus quoi dans la cuisine et y’a un de ses pote qui l’a rejoint et qui a été lui dire qu’il l’appréciait plus que comme un ami et qui s’est mis à l’embrasser et Dorian c’est laissé faire …

Autant dire que l’agacement que j’avais ressenti à ce moment était en train de me remonter direct comme si je revivais la chose.

- Bon il était totalement bourré je sais bien. Puis il ne participait pas vraiment c’est juste qu’il n’était pas en état de réagir mais ça m’a trop énervé … Du coup j’ai foutu un pain au mec et une baffe a Dorian …

Ce n’était pas bien je sais. La baffe à Dorian j’entends. Mais c’était le ras le bol de la soirée là.

- Fin au final je suis partie prendre l’air avec un pote a moi et à mon retour … Dorian était toujours aussi stone mais disons que ça a été un peu mieux. On a foutu tout le monde dans des taxis avec son frère et j’ai pu coucher Dorian et le lendemain c’était fini mais bon …

Large soupire de lassitude. Oué quand on y pense, dur soirée quand même … Même si ça va, dès le lendemain matin tout allait mieux, on avait parlé et même été allé faire un tour en ville, ça m’avait quand même bien épuisé tout ça. Faisant une pause, je m’étais tourné vers Serena, un petit sourire désolé sur les lèvres.

- pardon … C’est toi qui a de vrai soucis et au final c’est moi qui me plein de mes petits problèmes de couple …

C’était un peu déplacé de râler de mes petites histoires qui en plus était au final réglé alors qu’à coté Serena elle vivait un truc vraiment grave si on peut dire. Enfin si je m’étais mis à raconter tout ça c’était peut-être aussi parce que j’avais besoin d’extériorisé. Faut dire que depuis le début avec Dorian rien n’était simple …

- C’est que j’en ai tellement bavé avec lui depuis que je le connais. J’a … j’arrive pas à avoir vraiment confiance. Des que les choses se passe a peut près bien, y’a un nouveau truc qui nous tombe sur la gueule. Enfin, un nouveau truc … Non en fait c’est presque toujours le même truc …

L’autre là. Cette garce de danseuse qui était pas foutu de serrer les cuisses. Et Dorian ce grand con qui disait m’aimer mais qui en même temps retournait inlassablement la voir. J’étais sensé faire quoi moi dans tout ça ? … Pensant a ça, mon expression s’était un peu terni, le regard un peu perdu dans le vidde, réalisant a quel point tout ça me minait en fin de compte.

Je fis un sourire sincère à Albert avant de hocher la tête.

« J’y penserais ! Merci énormément ! »

Quelque chose dans sa voix m’avait fait sentir qu’il était sincère, et chez d’autres personnes j’aurais refusée par politesse ou de peur de déranger, mais avec Albert je savais que je pouvais compter sur lui et je savais aussi que j’aurais certainement besoin de lui. Ca faisait du bien de pouvoir compter sur quelqu’un comme lui ! Je rigolais doucement lorsqu’il me proposait de viser les parties internes et le bousculais doucement sur le côté tout en commençant à marcher pour jouer. Je lançais sur le ton de la rigolade histoire de détendre un peut l’atmosphère.

« Tu te proposes comme cobaye pour que je m’entraine ? »

Nous nous installâmes sur le banc et je me permis de demander un peu plus de détail concernant sa soirée avec Dorian. Lorsqu’il se mit à parler je l’écoutais attentivement recevant des informations sur Dorian. Informations qui ne me plaisaient pas nécessairement. De nature spontanée je fronçais les sourcils légèrement alors qu’il parla, sans l’interrompre.

Qu’on se mette une taule pour ses dix-huit ans, il était jeune quand même mais bon, c’était une chose mais de là à aller si loin… J’écoutais aussi l’histoire d’Albert sur l’amie de Dorian lui tournant autour. Bon oui la situation pouvait paraitre ambiguë mais il ne s’était rien passé. Et de ce que je connaissais d’Albert, s’il n’avait pas changé sur ce point, il n’aurait jamais trompé Dorian. Mon inquiétude s’envola un peu lorsque je le vis sourire et l’entendis dire qu’ils s’étaient calmé et explique. Mais elle revient à galop lorsqu’il me raconta la suite. Je me retenais de hurler un « pardon ?! » ben agressif, mais je sentais une de mes mains former un point et je savais que mon visage devait trahir mon énervement. Non mais … Non ! C’est mon petit protégé là ! Mon petit Padawan a moi et on ne le trompe pas ! Bordel !!! J’éclatais d’un rire cynique lorsqu’il me raconta qu’il avait cogné l’un et giflé l’autre.

« Et ben c’était la semaine des coups à ce que je vois ! »

Oui non ça ne me mettais pas de bonne humeur d’entendre que mon ami avait assisté à ça. Mais j’étais heureux qu’Albert avait su gifler son petit ami Aussi cruel que ça paraisse mais j’étais de l’avis que dans un couple l’un comme l’autre devais fixer les limites de ce qu’il trouve tolérable ou pas. Je préfère le faire ne parlant mais je suppose que dans certain cas une gifle est de mise. Enfin je ne préconisais pas la violence, mais il avait quand même embrassé une autre personne quoi ! Je laissais mon amertume de côté lorsqu’Albert fini son histoire et lui pris la main gentiment, un sourire compatissant aux lèvres. Ce n’est pas toujours rose la vie de couple.

« T’excuses pas ! Je suis ton amie aussi et bon, ‘est un peu mon rôle de veiller sur toi alors hein ! t’es problèmes sont aussi importants que les miens ! Tu sais que tu peux compter sur moi ! »

J’avais gardé mon petit sourire encourageant et avais parlé d’une voix douce. Je l’écoutais lorsqu’il prit et commençais à frotter mon pouce sur le dos de sa main doucement essayant de le réconforter un peu. Je demandais ensuite d’une voix douce mais hésitante

« Tu veux en parler ? »

J’étais inquiète pour Albert, inquiète mais aussi curieuse. Pas curieuse dans le sens « commère », mais plus dans le sens curieuse de savoir ce qu’il se passe dans son couple, s’il doit tous les jours gérer un copain qui se fait embrasser par d’autres personnes ou pas. Je ne voulais pas non plus être intrusive dans sa vie mais il semblait en baver quand même en partie donc je m’inquiétais !

Même si ça me faisait du bien de parler de tout ça a Serena, c’était aussi d’un coté un peu gênant. Pas dans mon tempérament de m’ouvrir de cette façon aux autres, ami ou non. Et même si son geste de me prendre ainsi la main était gentil et quelque part réconfortant, c’était ça aussi un peu gênant. Cette impression d’être pris en pitié même si je me doutais que venant d’elle ce n’était pas le cas. Est-ce que j’avais envie de parler de tout ça ? La grande question … Prenant une grande inspiration, j’avais tourné mes yeux vers Serena, la regardant quelques secondes avant de baissé mon regard sur nos mains. J’avais envie de parler en effet mais n’en était pas très a l’aise pour autant.

- J’te l’ai déjà dis, avec Dorian on c’est rencontré au lycée. Au début on était juste pote puis au fil du temps c’est devenu un peu plus ambigu. D’aussi loin que je me souvienne il a toujours eu cette manie de me donner des petits surnoms du genre à m’appeler meine Liebe mais après en plus il c’est mit a avoir des gestes genre à m’embrasser. Une fois j’avais même un rencard avec une fille ou … Oué c’est bizarre mais j’avais demandé à Dorian de me suivre au loin …

Pour me coaché avec micro et oreillette et oreille oui. On passera outre ce détail un peu humiliant.

- Et alors que cette fille était en train de m’embrassé Dorian a fait irruption pour nous séparé et la dégageant en clamant que j’étais son mec. Ça a été plutôt efficace …

A pour sur qu’elle était partie bien vite ma Rébecca. Et que j’avais jamais eu de nouvelle par la suite aussi. Enfin au final ce n’était pas bien grave.

- Enfin c’est suite a ça qu’on c’est expliqué avec Dorian, d’abord en s’engueulant et finalement … bah c’est la qu’on est sorti ensemble la première fois. … Enfin ça n’a pas duré bien longtemps …

A peine deux semaines, waouh ! Mais deux semaines qui m’avaient néanmoins laissé le temps de m’attacher beaucoup plus à Dorian que je ne l’aurais imaginé. Deux semaines qui m’avaient laissé le temps de tombé amoureux de lui sans m’en rendre compte a l’époque. L’étant peut être déjà même avant ça. Mais tout ce que je racontais jusqu’ici à Serena, c’était plus l’intro de notre histoire. Ici commençait vraiment les problèmes. LE problème. Et du coup j’étais un peu moins à l’aise pour continuer. Ne sachant pas si j’en avais bien le droit. Après tout cette histoire je n’en avais jamais parlé à personne. Un peu a ma mère le jour ou ça c’était produit et qu’elle m’avait récupérer en larme en bas de chez Dorian. Un peu a Ashley quand on était ensemble mais vraiment en surface, sans entrée dans les détails et c’était tout. Mais en même temps je sentais le besoin d’en parler. Puis ce n’était pas comme si Serena connaissait Dorian personnellement ? Lui ou son père. Le truc c’est que ça serait gênant si ça venait à venir mais bon …

- Le jour ou on c’est séparé avec Dorian ça faisait déjà quelques jours qu’il ne venait plus en cours parce qu’il était soit disant malade. Il m’avait dit de ne pas venir le voir parce qu’il était trop fatigué et contagieux mais j’ai quand même fini par y aller parce que … J’avais aussi un truc dont je voulais lui parler, enfin rien d’important …

Juste le fait que la dernière fois qu’on avait couché ensemble j’avais oublié le coupé mon micro alors que j’étais connecté sur un chat de jeu en réseau, que nos ébats avaient été enregistré, coller sur une vidéo de Dorian me roulant une pelle a une convention de jeu vidéo ou je l’avais trainé avant qu’on ne sorte ensemble et diffusé en masse sur le net. Mais a par ça rien d’important …

- En fit il a fini par m’avoué qu’il n’était pas malade juste mal a cause d’une histoire … Dorian fait de la danse et avant qu’on soit ensemble avait couché avec sa partenaire et … Parallèlement cette même fille avait rencontré son père et avait aussi couché avec lui et … Elle c’est ramener un jour en disant être enceinte mais sans savoir du quel …

Autant dire que ma tension et mon énervement était plus que palpable dans mon explication. C’était difficile pour moi de parler de ça. De revivre cette histoire. Puis comme toujours parler de cette fille et de comment elle avait tout fait explosé dans nos vies, a plusieurs reprise, ça m’énervais un point inimaginable même si je faisais mon possible pour me contenir.

- A cause … Du truc dont le voulais lui parlé, … ça m’a mis hors de moi. On c’est engueulé et même frappé, enfin moi et Dorian a fini par me dire de dégagé … Après ça on c’est plus parler pendant un petit moment. On a fini par s’expliqué un jour au lycée puis ça a été les vacances. Dorian est retourné les passer chez sa mère en Allemagne et moi je suis allé à San Francisco pour mon stage.

J’avais pris une grande inspiration. L’impression d’avoir parler sans relâche durant des heures alors que ce n’était pas le cas. Mais le pire était de ce dire que ça aussi en quelque sorte c’était une intro. Ou plutôt le premier chapitre de nombreux autres. Et malgré tout, peut être les nerfs qui craquaient aussi, j’avais eu un petit ricanement nerveux, regardant brièvement Serena l’air pas bien assuré avant de détourner mon regard.

- Bon j’te passe en rapide nos retrouvailles à New York. Le fait que je suis revenu en ville avec ma copine de l’époque, quand nous retrouvant avec Dorian celui-ci c’est de nouveau mit a me courir après et que même si encore bien retourner de tout ce qu’il c’était passé entre nous je suis retourné vers lui parce que je l’aimais. Que ma petite amie qui c’est avéré être une folle m’a fait chanté pour que je ne puisse pas la quitté me forçant a resté avec elle. Que c’est finalement ma mère qui a réglé le souci en allant lui pété le nez et ravager son appart et qu’après ça en toute logique on était sensé vivre notre happy end avec Dorian.

Gros résumé très condensé de tout ce qu’il avait pu ce passer sur presque un mois. Non mais à force que je lui raconte toutes les catastrophes de ma vie Serena allait vraiment finir par pensé que j’étais partie en live depuis le temps qu’on ne c’était pas vu. Peut être même que c’était la faute a Dorian alors qu’au final on était aussi responsable l’un que l’autre suivant les cas. Enfin … Nouvelle grande inspiration, comme pour me donner le courage de continué. C’était dur de parler de tout ça mais néanmoins, je ne ressentais plus la gêne ou le malaise du début. Juste un grand besoin de vider mon sac. Si jamais ça n’avait pas encore été compris …

- Au début tout ce passait bien. On a de nouveau passé deux semaines super sympa mais … bah c’est encore parti en live … Je suis allé voir un entrainement de danse de Dorian avec sa nouvelle partenaire. Il fait du tango donc c’est assez sensuel comme danse et … physique. Avec ce qu’il c’était déjà passé même si ce n’était pas la même fille ça m’a rendu jaloux. J’ai rien dis sur le coup mais après avec Dorian on a été mangé au restau et j’ai un peu pété ma pile … On a fini par s’engueulé comme pas possible et Dorian a fini par me dire qu’il voyait encore l’autre fille malgré tout ce qu’il c’était passé …

Et encore aujourd’hui je ne savais pas comment interpréter ses paroles. Il la voyait comment ? Juste comme ça en « amie » ? Ou c’était plus ? Est-ce qu’il couchait avec alors qu’on était ensemble ? Je n’en savais rien et ça me rongeais …

- On c’est encore séparé.

J’avais dit ça d’une façon tranchante. Vraiment cette partie de notre histoire était vraiment la pire de ma vie niveau ressenti. Etrangement même pire que ce qui avait suivit de tout ça. Jamais je n’avais été autant blessé par Dorian que ce jour la. Et pourtant dieu sait qu’on était doué pour ce faire mal comme personne.

- suite à ça j’ai vraiment pété un câble. Je ne suivais pas mes cours, je sortais tous les soirs, je voyais des filles, …

Avec qui je ne faisais que coucher, me foutant totalement de la suite. De tout. Tien dans le genre a bien ce faire mal avec Dorian il y avait aussi ce soir ou il avait tenté une fois de plus de m’appeler depuis notre séparation, appel auquel je ne répondais jamais sauf ce soir la. J’avais décroché mon téléphone alors que j’étais en pleine acte avec une fille, lui laissant tout le loisir de profiter de la chose bien qu’il avait vite raccrocher …

- Puis un week-end, deux semaines après notre séparation

Il nous suivait ce chiffre décidément.

- Des potes m’ont proposé d’aller passer un week-end étudiant à Atlantic City avec des gens de chez nous et d’autres qu’ils connaissaient d’autres universités de la ville. Et il y avait Dorian dans le lot …

Lui aussi me suivait tien.

- Au début c’était super tendu. Après … J’ai fais un truc horrible a Dorian …

Je l’ai violé dans les toilettes de notre hôtel. Ça ce n’était pas forcement le genre de truc que j’avais envie de raconter. Essayant déjà de me l’occulté a moi-même sans grande réussite …

- Et je ne sais pas par quel miracle suite a ça on c’est remis ensemble. Ah si tien, y’a ça aussi qui c’est passé la bas.

Serena étant assise à ma gauche, me tenant aussi cette main, je lui avais tendu mon autre, poignet retourner vers elle pour lui montrer le nom de Dorian tatoué dessus.

- Je me souviens même pas l’avoir fais, je, … j’étais bourré a ce moment la, je l’ai découvert que le lendemain et on ce n’était pas encore remis ensemble avec Dorian.

Séparé de lui, lui vouant une haine pas possible, une fois bourré je ne trouvais rien de mieux à faire que de me tatouer son nom sur la peau. A ce stade c’est plus de l’amour c’est de la rage ! Nouveau grande inspiration, tournant mes yeux vers Serena. Un nouveau petit ricanement et sourire un peu nerveux.

- ça va tu suis ? Je ne t’ennuie pas trop ?

A raconté ma vie de long en large comme ça. Dire qu’a la base je voulais juste parler de la danseuse a Dorian et au final je me retrouvais a lui raconter toute notre histoire. Pas bien net quand même … Mais bon vu que j’étais lancé ! Puis on y arrivait alors …

- Enfin encore une fois après ça allait bien entre nous. Mais y’a eu un jour ou Dorian a pensé que ça serait bien qu’on est une grande conversation pour tout mettre a plat. Expliquer notre ressenti mutuel sur tout ce qu’il c’était passé entre nous et tout … Et j’ai encore appris qu’il voyait encore sa danseuse …

Non mais sérieux ? Au bout d’un moment c’est du foutage de gueule non ?

- ça m’as énervé mais ça a été. J’lui ai demandé de ne plus la voir, jamais, et il a accepté.

Vous sentez ce qu’il annonce mon nouveau petit ricanement nerveux la ? En plus du faite que je m’étais un peu plus adossé sur le banc en regardant un peu en l’air.

- Et une dizaine de jour plus tard j’ai appris par son père qu’il l’avait encore vu …

Nouvelle inspiration mais limite résigné cette fois. A repensé a tout ça, a le dire a voix haute, je me demandais au final ce qui m’insupporté le plus. Cette fille ou Dorian ? Parce qu’a y réfléchir c’était quand même lui qui engendrait tout ça.

- Il m’a dit que c’était juste pour lui dire qu’ils ne se reverraient plus jamais. S’expliqué une dernière fois sur leur vécu mais … Enfin même quoi ! Il aurait très bien pu le faire par sms, téléphone, courrier ! Il n’avait pas besoin de retourner encore la voir ! Puis il aurait pu me le dire non tu ne crois pas ?!

Si depuis tout a l’heure à raconter mon histoire a Serena j’étais assez tendu, limite attristé mais en tout cas à parler d’un ton plutôt calme, la je m’étais soudainement un peu plus animé. Agacé a pensé a la chut de tout ça.

- Cette fille lui a pourri la vie ! La notre ! Elle a couché avec son père ! Il a failli être potentiellement père à son tour à 17 ans ! On c’est séparé deux fois à cause d’elle ! Il m’avait promis de ne plus jamais la revoir pour au final y retourner encore une fois dans mon dos ! A quel moment je suis sensé avoir confiance en lui moi dans tout ça ?! Et puis cette fille … Evelyne ! C’est bien un nom de pute ça d’ailleurs ! Et j’l’a connait même pas ! Mais rien que le fais de parler d’elle ça m’énerve ! Après tout ce qu’on a subit a cause d’elle je n’arrive pas à comprendre que Dorian puisse agir comme ça ! Comme si c’était normal ! C’est quoi son besoin de toujours retourner vers elle tu sais toi ?!

Non mais vrai question la ! Parce que vraiment de tout ça c’était bien LE truc que je n’arrivais pas a saisir !

J’écoutais. J’écoutais Albert sans le prendre en pitié. J’étais fâchée que son copain se comporte de la sorte et qu’il ait à souffrir à cause de ça, et j’étais aussi inquiète pour mon amie. En rien il ne me faisait pitié. Au contraire je le trouvais fort de supporter tout ça et réagir comme il le faisait. Albert, même après tout ce temps était important pour moi. C’est pourquoi j’écoutais sans hésitation son récit. Je souriais doucement alors qu’il narrait ses débuts avec son copain. Je rigolais doucement en imaginant la scène. Mon rire était doux et discret. Je ne voulais pas perturber Albert dans son récit mais voilà, c’était une image comique. Je perdis cependant bien vite mon sourire. Non mais il avait signé avec une émission de télé réalité ou quoi ?

Je me retenais de … En fait je ne sais pas trop de quoi je me retenais… De laisser tomber ma mâchoire inférieure tellement j’étais ébahie ? De crie un « HEIN ? » Ou d’incendier cette fille ? Non mais soit elle avait une excellente raison de coucher avec le père et le fils… Et tout dépendais de son âge, soit le père était un pédophile, soit la file était une cougar…. Ou alors elle avait l’âge entre les deux … Je sentais qu’Albert était plus tendu qu’au début de la conversation, j’étais la dernière qui allait lui faire un reproche. Ne sachant trop quoi dire je frottais simplement le dos de sa main entrelacé à la mienne avec mon pouce pour lui apporter un peu de réconfort.

J’écoutais la suite de ses périples. Mon dieu mais on s’absente trois ans et voilà ce qu’il se passe. J’avais l’impression d’avoir raté une décennie de sa vie… Et en même temps je me rendis compte que j’avais envie de rattraper le temps. J’avais toujours eu une affection amicale envers Albert et c’est vrai qu’en trois ans on s’était perdus de vue mais je voulais rattraper le temps perdu. Amicalement cella allait de soi !

Je me reconcentrais sur son récit et hochais ci et là la tête. C’est vrai que le tango était sensuel comme danse. Tient Evy aussi en faisait. Je lui avais d’ailleurs demandé si je pouvais y participer étant intéressée par cette danse. Mais je gardais mes futur projets sportifs pour moi, ce n’était vraiment pas le moment ! Lorsqu’Albert sortit d’une voix tranchante qu’ils s’étaient encore séparé je me sentis peiné pour lui. Il en avait bavé ! Je le regardais et pressais doucement sa main lâchant doucement mais d’une voix hésitante :

« "Ça n’a pas dû être simple ! »

L’hésitation se faisait clairement entendre… Je ne savais trop quoi dire… Les deux avaient mal réagit, les torts étant partagés et au plus sont récits avançais au plus je me questionnais sur cette relation.  Lorsque mon ami me racontais sa réaction je m’en voulu. Durant ces trois années j’avais pensé à lui donner un coup de fil mais au plus le temps passait au plus je me disais que ça n’allait pas le faire et que j’allais passer pour une idiote. Il m’avait peut-être oublié si ça se mettais. Au final j’aurais peut-être du… Je reprenais mes caresses sur le dos de sa main essayant de le réconforter du mieux que je pouvais. Je haussais un sourcil surprise lorsqu’il me montra son tatouage et pris doucement son autre main dans celle que j’avais de libre pour regarder le tatouage de plus prêts. La calligraphie était jolie mais … Au plus Albert avançait dans son récits au plus je me demandais si cette relation était scène. Elle était fusionnelle oui… Explosive aussi et il y avait certainement des sentiments des deux partis… Mais j’avais limite envie de dire que l’un comme l’autre devaient apprendre à gérer un couple. Ce n’était pas une critique loin de là… Mais je commençais à avoir peur pour Albert. Je ne savais pas ce qu’il avait fait à Dorian mais si c’était si grave… Quel serait le prochain pas ? Une tentative de suicide parce que l’un ou l’autre avait pris dans ses bras un bon ami et que de là était parti un mal entendu ?
Je lâchais finalement son bras avec un sourire tendre sur le visage ne laissant pas paraitre crainte pour sa santé. Je n’étais pas contre les tatouages, loin de là, je le trouvais même jolis, et j’étais en train de réfléchir quant au fait de m’en faire un deuxième d’ailleurs. Mais les relations obsessionnelles ne finissaient jamais bien… Il fallait apprendre à canaliser les pulsions. Un flash-back d’Alexandre me passa par la tête …. Oui cette mise en garde contre les pulsions pouvait s’appliquer à plusieurs situations. Je serrai un peu plus fort sa main avant de la détendre, me calmant intérieurement et me reconcentrant sur son histoire.
Je souris et hochais la tête.

« Ça se bouscule un peu mais oui je te suis encore ! Au pire si tu me perds suffit de m’appâter avec des muffins et je retrouverais mon chemin ! »

Un petit clin d’œil pour lui faire signe de continuer. Je mettais mes pensées aux placards et me tournais un peu plus ver lui. Albert avait besoin d’une oreille attentive pas d’une nounou tiraillée ou inquiète. Je fis une grimace quant à la suite de l’histoire mais intérieurement je me dis que Dorian devait avoir fait un premier pas pour canaliser ses pulsons ce qui me rassura un peu. Je hochais doucement la tête lorsqu’il me raconta sa réaction. Il y avait du progrès des deux côtés… Et j’en étais rassurée. Mais bientôt mon sourire disparut. Non mais sérieux il fallait qu’il me donne le nom de son agence de production de télé réalité… ou qu’il y envoi une autobiographie !

Il finit par s’énerver, sans lâcher ma main pour autant. Mais son débit de parole était plus rapide, agressif et plus incontrôlé. Je l’écoutais et comprenais parfaitement sa réaction. Lorsqu’il insulta la fille, Evelyn, je tiquais légèrement ayant mon Evelyn en tête mais… C’est là que le doute vint. Evelyn faisait du tango mais elle n’avait jamais ... Enfin elle n’avait jamais mentionné différents amants, ou encore une éventuelle grossesse. Mais … Elle faisait de la danse et elle semblait au bord du gouffre quand je l’avais rencontré mais de là… à être l’Evelyn d’Albert… Surtout que Evy était avec Liam, elle lui était fidèle et totalement amoureuse et ils étaient vraiment mignon ensemble… Elle ne ressemblait pas à l’Evy D’Albert… Tellement pas. Je revalais mes doutes les gardant pour moi. Si ce n’était pas elle mieux valait ne pas mettre le feu au poudre, encore moins l’huile aux feux. J’en parlerais peut-être à Evelyn mais vu l’état d’Albert je n’en parlerais pas encore à lui.

Je fins par secouer doucement a tête négativement. Non je n’en savais rien. Je posais le regard sur nos mains, avant de les levers vers ses yeux. J’avais envie de lui dire que cette relation risquait de mal finir, je ne voulais pas qu’il ait à endurer ce que j’ai failli endurer avec Alexandre mais... Ce n’était pas non plus vraiment comparable… Mais voilà j’étais inquiète pour Albert…. Et je décidais d’être sincère avec lui.

« Écoute-je… Je ne sais pas pourquoi il retourne voir cette fille…. Et je ne le connais pas ton Dorian… Mais de ce que tu me racontes… Votre relation semble fusionnelle mais peut-être un peu trop… ne le prend pas mal mais je me fais du souci pour toi… Tu n’as jamais pensé que toi ou Dorian risqueriez de vous briser à continuer de la sorte ? »

Ma voix était douce mais pas hésitante. Je savais ce que je voulais lui dire, le tout était de le dire correctement.

« Je ne dis pas que vous ne vous aimez pas ou que vous devriez vous quitter…. Mais je pense que canaliser vos pulsions pourrait … aider pas mal non ? »


Je me mordais la lèvre - tic nerveu, de peur de la réaction de mon ami...

Mon regard tourné vers Serena, mon corps tendu par l’énervement qui m’avait envahi au fil de mon récit, je tentais d’avoir une expression neutre ou du moins qui ne soit pas hostile a son encontre mais j’avais du mal. Pas que sa réponse ne me plaisait pas même si oui, un peu, mais c’était surtout d’avoir repensé a tout ça qui m’énervais. Qui me faisait la regarder ainsi. Durement.

- Oué génial ! Et on fait ça comment quand votre mec passe votre temps à vous mentir ?

J’avais rétorqué ça plutôt brusquement quand Serena m’avait conseillé de canaliser nos pulsions. Autant dire que l’objectif était loin d’être atteint … Mais réalisant rapidement mes mots, le ton que j’avais employé envers elle, mon expression avait changé en une désolé. Détournant rapidement mon regard, j’avais fermé les yeux en baissant ma tête et inspirant et soupirant un grand coup.

- Pardon … Je suis désolé, je n’ai pas a te parler comme ça. T’as raison en plus …

La tête baissé, mon regard rivé vers le sol après avoir rouvert les yeux avec une expression bien triste et perdu sur le visage, j’avais lâché un petit soupire. Etre mal a cause de Dorian, sans forcément dire que c’était sa faute, pas tout le temps du moins, j’en avais l’habitude. Vu le nombre de fois ou on se prenait la tête, notre aptitude inouïe pour savoir quoi dire qui fera bien mal a l’autre, j’avais l’habitude de me sentir mal a cause de lui. Mais là, le fait d’avoir repensé à l’entièreté de notre histoire, en ne parlant en plus pour ainsi dire que de nos moments sombre, ça faisait vraiment très mal.

- Pour tout dire, je ne sais pas si on peut se brisé plus qu’on ne l’a déjà fait … Mais je l’aime. J’ai besoin de lui dans ma vie … Même si on se fait du mal quand on n’est pas ensemble c’est pire …

Du moins pour notre dernière séparation ou l’un et l’autre avait bien touché le fond ou pas loin. C’est vrai que lors de notre première séparation, je m’étais rapproché de ma mère, j’avais trouvé une petite amie. Oui bon c’était une folle mais ça je ne le savais pas avant d’avoir retrouvé Dorian. Si ça ce trouve sans ça je serais toujours avec elle et on serait heureux. Enfin non, je divague la. J’aimais Dorian et c’était de lui que j’avais besoin dans ma vie, peu importe ce qu’il en coutait.

Soupirant a nouveau a cette pensé, j’avais ensuite relevé mon regard vers Serena, un air encore une fois désolé de lui avoir mal parlé et toujours un peu perdu quand a tout ça, y réfléchissant a nouveau rapidement avant de secoué légèrement la tête comme pour me chasser les mauvaises idées et tenté de garder les bonnes.

- Mais là ça va. Ça fait un moment qu’on ce n’est pas pris la tête ! Enfin a par y’a quelque jour mais c’était ma faute cette fois et ça c’est bien arrangé ! Donc mise a par pour sa fête d’anniversaire mais ou au final ce n’était pas vraiment sa faute, juste qu’il était bourré, on peut dire que ça va bien en ce moment !

Mon ton ce voulait entrainant, comme essayant de convaincre Serena de mes mots et peut être m’en convaincre moi aussi. J’étais assez fort pour l’auto persuasion il faut dire. Mais là, j’avais quand même un peu de mal.

- C’est juste que … Même quand tout va bien, qu’on est bien, heureux, … J’ai toujours l’impression d’être dans l’appréhension du prochain épisode. Du prochain cataclysme de notre vie …

La prochaine fois qu’il verra sa danseuse. Un autre évènement qui nous fera nous déchirer a nouveau. Finira peut être par nous briser entièrement …

Je fis un sourire désolé à Albert. J'avais sursauté quand à sa réaction et bon, de nature sensible je l'avais un peut pris pour moi, mais je savais qu'Albert ne me crierais pas dessus intentionnellement. Du moins je n'avais rien à me reprocher pour l'instant. Et puis bon la conversation ne devais pas être facile alors je laissais passer, plus inquiète pour mon ami qu'autre chose. Je serrais alors doucement sa main et parlais d'une voix douce :

« Ce n'est rien t’inquiètes. Je me permets aussi de te donner des conseils alors que j'ai débarqué dans ta vie récemment et sans connaître Dorian, donc bon ... Je ne suis peut être pas la mieux placée non plus... Mais je comprend que l'histoire t'énerve. »

Je me sentais mal lorsque je vis son regard triste et sa tête baissée. J'aurais aimé pouvoir dire ou faire quelque chose en plus. Mais je ne savais pas quoi, alors je restais la, à lui tenir la main et juste à essayer de le réconforter. Je fus touchée lorsqu'il me déclarait ses sentiments envers son copain et fis un sourire mis amusé mi hésitant :

« C'est génial que tu ais trouvé un homme que tu aimes, mais ... Ça ne veux pas dire que tu es obligé d'endurer tout ça si ? »

C'est vrai ça il pouvait... Il pouvait essayer de fixer des limites.. De discuter calmement, d'essayer de se ressaisir de je sais pas... Apprendre à ne pas se faire mal l'un l'autre ? Je parie vu la diversité de trucs qu'il y à New York qu'il devait aussi y avoir des réunions de petits amis obsédé et destructeur anonyme ! Je ferais une fois une recherche pour le fun, si jamais ça porte ses fruits je pourrais toujours une fois en parler à Albert si ça ne s'arrange pas. Maintenant bon ... Pas sur que ce soit ça dont ils aient besoins.

Je lui fis un sourire lorsqu'il me dit que ça faisait un moment qu'il ne s'était pas disputé et que ça allait bien. Heureuse de savoir que les gros orages étaient passé mais inquiète quand même de me dire que d'autres pourraient encore venir.

« Si jamais t'as besoin de quelque chose hésites pas hein ! Surtout si c’est à trois heure du matin avec un bonne pizza ou un pot spéculoos/caramel de Hägen Daaz ! »

Une touche d'humour dans la voix et j'avais espéré chasser les derniers traits tristes sur son visage. Pas que je sois une professionnelle des relations, suffit de regarder mon ex mais bon. Si jamais il voulait parler je serais là. Je perdis un peut le sourire à sa dernière confidence. Je cherchais alors des mots qui pourraient le rassurer mais n'en trouvais pas vraiment. Que vouliez vous répondre à ça ?

Mal de voir mon ami de la sorte je lâchais finalement sa main et me relevais pour m'accroupir devant lui, toujours assis sur le banc. Je posais mes deux mains sur les siennes et y prenait légèrement appui pour ne pas tomber. Je lui fis alors mon plus beau sourie, mais le plus doux aussi avant de prendre la parole.

«  ça va paraître lâche ce que je vais dire mais voila : si jamais il y a encore une tempête qui s'approche tu l'amène chez moi, on s'enferme tous dans mon salon et on passe les trois prochains jour à manger des crasses et à regarder les deux trilogies Star Wars ! Et quand on ressortira, avec 5 kilos en plus, la tempête serra passée et en plus t'aura une excuse pour lui sauter dessus, car ça fait brûler des calories ! »

Je souriais à Albert essayant de lui montrer que ça irait. En fait je n'en savait rien mais ... je voulais qu'il sache que j'étais la au pire que ... Enfin que si jamais ça allait mal il avait une autre solution que de toucher le fond. Et puis y avait sa mère aussi, ils s'étaient rapprochés à ce qu'il parait donc bon... Il n'était pas seul.

Oui c’était génial d’avoir trouvé Dorian, sur tous les plans. Parce que c’est en le rencontrant que j’avais eu mon premier véritable ami, mon premier amour, un sens à ma vie que je n’avais jamais perçu avant même. Mais est ce que j’étais obligé d’endurer tout ça pour autant ? Pour tout dire je ne savais pas mais je n’avais pas envie de prendre le risque de voir ce que ça donnait sans. Le dernier aperçu que j’en avais eu n’était vraiment pas terrible alors quoi que ça me coute, oui, je préférais largement endurer tout ça que de le perdre. Mais ne sachant pas si c’était la bonne chose à répondre, a Serena après tout ce que je venais de lui dire, je m’étais contenté d’un petit sourire timide et un léger haussement d’épaules, laissant la question en suspens, préférant reprendre sur une note positive à lui expliquer que tout allait bien en ce moment. J’avais affiché un sourire, essayant toujours d’être entrainant, un peu plus naturel quand Serena me dit ne pas hésiter à l’appeler en cas de besoin.

- Ok je prends note. Surtout pour la pizza et glace !

Le ton ce voulant animer quant à parler de bouffe, après tout, la base chez moi. C’était gentil de sa part et en effet peut être aussi que mon soucis avec Dorian, le fait qu’à chaque fois les mêmes soucis nous revenaient dans la gueule, par ma faute bien souvent, c’était peut-être car je n’avais jamais personne à qui en parler vraiment. Personne à qui me confier. Et même si là c’était un peu difficile de le faire avec Serena, pas l’habitude, ma pudeur quand a ce qui pouvait se passer entre moi et Dorian, il m’empêche que ce fût tout de même agréable. Peut-être qu’au final c’était de ça dont j’avais besoin. Quelqu’un de confiance et d’extérieur a tout ça pour me confier et m’alléger. Si bien que je n’avais pas pu me retenir de continuer, confiant mes craintes de l’avenir à Serena. Ma peur qu’à nouveau quelque chose arrive et nous détruise encore.

Après m’être une nouvelle fois confié à elle, j’avais détourné mon regard, le baissant devant moi sur le sol, me mettant à craindre que le simple fait de parler de cataclysme en crée un. Mais bon attention avait été bien vite rappelée à Serena, sentant sa main me lâcher et la voyant bougé du banc. Mes yeux relevé vers elle, je l’avais suivis du regard jusqu’à ce qu’elle s’accroupie devant moi, n’émettant aucune résistance quand elle prit mes mains et l’écouta avec attention. Affichant un mince sourire pour tenter de répondre positivement à sa proposition, le cœur n’y était tout de même pas vraiment.

- C’est gentil mais … déjà je ne pense pas que l’idée emballe Dorian et en plus en cas de « tempête », je pense que le mieux pour nous est d’aller réfléchir et se calmer un peu chacun de notre côté. Et puis à mon avis, trainer Dorian chez quelqu’un qu’il ne connait pas, en plus pour regarder star wars qui commence à lui sortir par les yeux, c’est sans doute pas une bonne idée …

Vu que Dorian n’était pas fan de mes amis a par Dean et Tyler, pas sûr que de le trainer chez une fille qu’il ne connait pas pour régler nos soucis à coup de star wars soit l’idée du siècle. Pour tout dire, je ne sais pas vraiment pourquoi mais je craignais pas mal que Serena et Dorian puissent se rencontrer un jour. Vu comment ça se passait avec Morgan, j’appréhendais pas mal la réaction que Dorian pourrait avoir en découvrant Serena … Mais bon, l’heure n’était plus au lamentation. Retournant mes mains et les refermant sur celles de Serena, je les avais doucement agités en affichant un sourire léger mais plus franc à mon amie.

- Bon aller ! Assez parler de tout ça. Si on finissait de visiter les petits recoins de ma fac ?

Histoire de repartir sur des choses plus gaie. Ce n’était pas pour être triste ou parler de mes problèmes avec Dorian qu’on était la aujourd’hui. Même si je ne doute pas que Serena m’écoutait de bon cœur, j’en avais moi-même assez et voulait que l’on profite du reste de notre sortie pour passer un moment plus joyeux. Laissant à Serena le temps de se redresser, j’en avais fait de même, lui tendant mon bras une fois debout avec un sourire avant de repartir bras dessus bras dessous a notre visite du campus, changeant de sujet sur des choses plus légère et sans rapport avec Dorian …