Anthony ∞ Make love, not war.

Histoire

Je suis né à New-York le quatorze février mile neuf cent quatre-vingt quatorze. Mes parents n’étaient pas près à accueillir un enfant. Mon père est chirurgien dans un grand hôpital, et ma mère dirige des essais cliniques dans ce grand hôpital. On peut dire que j’étais un accident. Mais je n’étais pas pour autant maltraité ou autre. Au contraire, mes parents se sont pliés en quatre pour moi. Ma mère a même faillit abandonner ses recherches à ma naissance. Heureusement, j’ai une grand mère très aimante qui a veillé sur moi toute mon enfance quand mes parents ne le pouvait pas. Je n’ai pas de frère, je n’ai pas de soeur, et je n’ai même pas de cousin ou de cousine. J’ai seulement mes parents et ma grand mère. A mes cinq ans, mes parents ont tous les deux reçu une offre qui ne se refuse pas. On est passé de Manhattan à Brooklyn. J’étais jeune, donc je me souviens pas trop de ce que c’était pour moi, mais je sais que pour mes parents, c’était un changement radical. Ils ne me laissaient plus jamais seul deux minutes. J’ai donc grandit dans l’amour d’une famille compliquée et pas toujours réunie, mais protectrice et soudée.

Quand j’ai eu sept ans, ma grand mère a arrêté de s’occuper de moi dans son petit logement à Manhattan, et elle est venue habiter chez nous. Elle était malade. Très malade. Je pense qu’on me l’a jamais dit, je me souviens plus tellement de si on me l’a dit ou pas, en réalité, mais je sais que je l’ai comprit. A partir de ce moment, elle veilla sur moi, et je m’occupais d’elle autant que je le pouvais. Lorsque j’ai eu mes huit ans, ma grand mère est rentrée à l’hôpital pour suivre un des essais cliniques de ma mère. Elle espérait pouvoir guérir, et je pense que sans ça, elle n’aurait pas vécu aussi longtemps. Je passais plus de temps seul à la maison, mais ça m’allait assez bien. J’avais prit l’habitude de ne pas faire de bruit pour pas déranger les voisins, et de ne pas faire de choses dangereuses, alors mes parents me faisaient confiance. Et puis un jour, la porte d’à côté s’est ouverte sur une nouvelle famille. Les Skylin. Ils avaient une petite fille aux cheveux d’or et aux yeux bleus. J’ai eu un énorme béguin pour cette petite fille, et quand j’y pense, je trouve ça ridicule, parce que maintenant, c’est ma meilleure amie, Kayleen.

Pour résumer, je l’ai aidé une fois, et depuis, on s’est plus jamais quitté. Le béguin que j’ai eu pour elle n’a pas duré très longtemps. En vérité, il est repartit aussi soudainement qu’il est arrivé, et sans aucune explication. Je pense que j’ai juste comprit que Kayleen aurait une importance incroyable dans ma vie, mais autrement. Avec le temps, on est devenu très proches, et au collège, il était impossible de nous voir l’un sans l’autre. Tout le monde nous croyait en couple, c’est dire. Avec le temps, on a crée un lien incroyablement solide tout les deux, trop peut-être. Arrivé au lycée, la première séparation a eu lieu. J’étais pas du tout dans la même classe, et nos emplois du temps étaient totalement incompatible, mais on a vite trouvé le moyen de continuer à se voir entre les cours. Mais avec l’université, on a vraiment été séparé. On était plus du tout dans la même trajectoire, et on pouvait plus continuer à se voir entre deux heures, et à chercher des rendez-vous le week-end et le soir. Alors du coup, on a emménagé ensemble. Officiellement, c’est parce que le loyer est trop cher, officieusement, c’est juste que j’avais très peu qu’elle se retrouve à la porte sans moi…  

L’université, ça a vraiment été le gros changement dans ma vie. J’ai rencontré pleins de gens là bas, et mon cercle d’ami a augmenté de façon incroyable, mais j’ai surtout rencontré les deux personnes les plus importantes à mes yeux après Kayleen. Le premier, c’est Elijah. A priori, on est exactement l’opposé l’un de l’autre, mais notre amitié fonctionne plutôt bien. Voir même plus que bien entre nous. Il est très vite devenu la personne avec qui je passe le plus de temps à la fac’. On a fait un peu les quatre cents coups pendant notre première année. Je pense qu’on s’est assagie pendant la deuxième seulement parce qu’il a décidé de changer de filière. Et puis ensuite, il y a Blueberry. En vérité, je la connais depuis très longtemps, et je suis littéralement sous son charme depuis que je l’ai rencontré, mais je n’ai jamais osé lui adresser un mot avant d’entrer à la fac. La raison ? Je n’avais pas le courage de le faire. C’est Elijah qui nous a rapproché. Il se trouve que Blueberry est l’une de ses meilleures amies. A croire que la chance me suit poursuit. Mais je pense que je vous ai déjà dit beaucoup, je ne veux pas me dévoiler trop, alors pour la suite, attendons d’être plus intime.