Bienvenue à la maison ! 6/02/15 [Virgile]

Lentement, Virgile ouvrit un œil. Puis le second. Le regard rivé vers le plafond, il mit cinq minutes à remarquer que ce plafond-la, n'était pas le sien. Difficilement, il tourna la tête et avisa un peu les environs. Visiblement, il avait passé la nuit sur un canapé. En tournant la tête, il remarqua une table basse. Normal s'il était dans un salon. Sur cette dernière, il y avait quelques indices concernant sa soirée de la veille. Ah oui, il savait ou il était. Chez Tony. Et il se rappelait de ce qu'il avait aussi fait. La fête. Il referma les yeux un instant, se remémorant ces evenements.

La veille, Virgile avait bossé normalement. Une soirée comme une autre, à servir les clients. Jusqu'à ce qu'en fin de soirée, il eu la surprise de voir Tony, son meilleur ami, débarquer. Après avoir commandé un verre, son pote rouquin lui fit savoir qu'il avait été réapprovisionné. Que c'était d'la bonne. Du coup, il avait invité Virgile ainsi qu'un autre client à lui à venir chez lui histoire de tester tout ça, moyennant finance bien sûr. Ni une, ni deux, Virgile avait sauté sur l'occasion. Une fois son service terminé, il avait suivit Tony dans sa voiture ou il les emmena chez lui. Peu après vint le second acheteur. Un type sympa que le serveur avait déjà vu quelques fois lors de soirées comme ça. Enfin soirées … Dehors, il était 5h du matin maintenant. Il devrait être couché à cette heure-ci, mais Tony lui offrait la une perspective un peu plus intéressante. Une fois tous les trois installés dans le salon, Son pote sortit le matos. Habilement, il répandit de la poudre blanche en de fines lignes et sortit trois pailles. Chacun à leur tour y passèrent. Lorsque ce fut à Virgile, il constata qu'effectivement, c'était de la bonne.

T'es réveillé ?

En entendant la voix de Tony, Virgile tourna la tête vers le rouquin, sortant de ses pensées. Pas encore net, il se redressa pour s'asseoir dans le canapé.

Ouais, je crois … t'as du café ?

T'inquiète vieux.

Pendant que son pote allait faire ça, Virgile regarda autour de lui. Pas de trace de l'autre type. Il avait dû partir a un moment mais franchement, il ne s'en souvenait pas. Il prit ensuite avec joie la tasse de café que le rouquin lui offrit. Le blond sortit son portable afin de regarder un peu quelle heure il était. 16H ? Ah ouais, sale soirée quand même ! Puis, il fronça un peu les sourcils. Il avait pas un truc de prévu aujourd'hui ? Soudainement, ça lui revint.

Ah merde ! J'avais oublié !

Quoi, un problème ?

Non, j'ai juste oublié que ce soir je dois aller chez Natasha...

Natasha ?

Une fille que j'ai rencontré au bar. On couche ensemble.

Voila tout. Tony se proposa de le déposer chez Natasha. Il avait des affaire à faire de toute façon, ça lui fera un petit détour de rien du tout. Après une douche et une dernière clope, les deux amis quittèrent l'appart du rouquin pour se rendre dans sa voiture. Virgile indiqua vaguement à Tony ou vivait Natasha. Au bout d'un moment, ils arrivèrent à destination. Jetant un coup d'oeil au bâtiment, le blond confirma que c'était bien la. Tony se gara dans la rue d'à coté pour que son pote puisse sortir.
Mais avant ça …

Hé Tony, il t'en reste encore ? De hier soir ?

Bien sûr, pourquoi t'en veux ?

Ouais. Ce serait cool.

T'es au courant que tu va voir ta meuf la....

C'est ni ma meuf, et encore moins ma mère alors maintenant, donne m'en. Tiens, ton fric.

Bon, soit. Tony n'était pas son père après tout et, ami ou pas, c'est grâce à ça qu'il pouvait vivre. Alors il donna de quoi faire à Virgile. Le blond observa ce qu'il lui avait acheté. De quoi faire pour deux fois, c'était cool. Une fois maintenant, et une autre dans quelques jours. Comme ça il avait déjà de la poudre sur lui, parfait. Vérifiant que personne ne rôdait, Tony sortit de quoi sniffer tout ça. Pour Virgile, puisque lui voulait être net pour vendre sa poudre. La paille dans le nez, Virgile inspira toute la ligne blanche. Aussitôt, il se sentit mieux. Complètement réveillé, un peu trop même. Rapidement, il sentit les effets de la coke se faire ressentir sur son organisme. Cette fois, il était prêt à y aller. Il salua son pote et quitta la voiture pour se rendre à l'entée du bâtiment. Il marchait rapidement, comme nanti d'une énergie nouvelle. Il savait pertinemment que cet état d'euphorie ne durera pas longtemps. Il savait que peu à peu les effets allaient s'estomper, le laissant dans un état de manque plus qu'atroce. Mais ça, il n'y pensait pas du tout. Il avait l'impression que son cerveau marchait plus rapidement, mais ce n'était pas en mieux. En attendant, il se sentait heureux. Mais heureux comme jamais ! C'est donc tout guilleret qu'il monta jusqu'à son appart et y toqua. Elle l'accueilli alors, lui demandant s'il avait passé une bonne journée.

Superbe, et la tienne ?

Superbe, ça se discutait. Courte surtout. La blonde lui offrit de quoi boire, qu'il accepta bien volontiers, avec un large sourire. Enfin, a peine trinqué et trempé ses lèvres dedans, il reposa le verre, prit Natasha dans ses bras en la soulevant légèrement pour l'embrasser, plein de joie. Puis, délaissant ses lèvres, il la regarda dans les yeux et, toujours sous l'effet de la drogue, on ne peut plus heureux, dit :

Ce que je suis content d'être la !

Un peu qu'elle était bien sa journée ! Bien qu'attendez, sa journée avait logiquement commencé quand il s'était levé ? Une journée d'une durée de 3heures, ça existe ? Pour le moment oui. Et sa semaine ? Le boulot tout ça ?

La même chose que d'habitude tu sais, les gens qui viennent, qui commandent à boire, je leur sers, des fois y'en a qui renversent des trucs et faut nettoyer … Oh et sinon, j'ai bossé l'autre soir à l'hôtel Campbell. J'sais pas si tu connais. Y'a que des bourges. Non, c'était encore pire. Et le boss, la, tout riquiqui !

En repensant à Théodore, ce type si chiant à la petite taille, Virgile se marra comme un tordu. Déja en temps normal, cette info était amusante, ça le faisait juste sourire. Mais la, c'était la blague du siècle ! Ah, s'il avait faim ? Et bien un peu ouaip ! D'ailleurs, ça sentait rudement bon.

Un peu que j'ai faim ! J'ai rien bouffé de la journée ! En même temps, je me suis levé à 16h.

Il avait juste bu une tasse de café avant de venir. C'était la seule chose qu'il avait dans l'estomac, sans compter ce qu'il avait dans le sang.

Et tu nous a fait quoi de bon ? Des hamburgers ? Oh non je sais ! Des …. patates !

Ouais c'était des patates c'était sûr ! Clair et net ! On ne pouvait rien lui cacher, à lui et à son flair de malade. Certes, il disait ça au pif total, mais il y croyait. Il poussa un soupir, puis, regarda par la fenêtre la ville sous ses yeux. Pleine de lumière. Puis, il se retourna vers Nat, et lui dit :

Je sais pas toi, mais sérieux, ce que la vie est belle !

A l'heure actuelle, au moment ou il disait ces mots, il y croyait dur comme fer. Mais à fond. Dans peu de temps, ça allait être tout le contraire.

Je vois pas pourquoi on se prends la tête pour des broutilles, alors qu'au final, on finira tous par crever.

Grand philosophe à ses heures. Mais ça, c'était un truc qu'il pensait même en temps normal. Memento Mori. Y'en a qui étaient plus penché vers le coté faut profiter de la vie, Virgile lui était plus vers la vanité de la chose. On est que de passage. Oui, actuellement, c'était toujours dit de manière joyeuse. Bien qu'avec une telle phrase dans la bouche, son ton de bienheureux sonnait étrange.

Bah eh, non, Virgile ne couchait pas avec tout le monde non plus. C'était pas le dragueur du quartier en fait. Généralement, il ne faisait pas beaucoup d'efforts pour avoir quelqu'un dans son lit. Ça se faisait tout naturellement. Ah et elle connaissait l'hôtel ou il avait bossé l'autre soir ? Bien dites donc, et en plus ses parents y organisaient des réunions ? Le monde était petit comme quoi !

Et au fait ils font quoi tes parents ?

Il savait qu'ils n'étaient pas la, fin de l'histoire. Ou peut être que Nat lui avait raconté le pourquoi du comment ? Oh, il ne savait plus et très sincèrement il n'était pas en état de se poser ces questions la. Pas de patates alors ? Oh, voilà qui était fâcheux ! Virgile était persuadé qu'ils allaient en manger. Tant pis. Il n'y avait pas mort d'homme cependant.

Te casse pas les pieds à en faire, ça a l'air très bon tes bonco …. trucs ….

Le nom lui avait totalement échappé. Trop compliqué aussi. Quelle idée de donner un nom si chiant à un truc à manger.

Et puis ça a l'air assez copieux.

Il écouta alors Natasha, grande philosophe elle aussi à ses heures. Ce soir c'était interrogations et reflexions profondes sur la vie. A la phrase de Nat comme quoi ils auraient tous environ 80 ans avant d'y passer, il ne pu s'empêcher d'emettre un léger rire.

Si je dépasse les 40 ans je serais un survivant !

Et puis en un sens, ça le ferait un peu chier de vivre aussi longtemps. A quoi bon … Enfin, il laissa Natasha mettre la table, sans l'embêter davantage. Il la regarda faire, sans ajouter un mot. Il sentait que la phase d'euphorie commençait à se dissiper peu à peu. Il n'allait pas rester de bonne humeur pendant bien longtemps, alors, que Nat en profite...

Si Nat ne savait elle même pas ce que faisaient ses parents, comment Virgile pourrait en avoir une quelconque idée ? Bon en tout cas, on retiendra qu'ils ont un boulot qui rapporte du fric, et qu'ils n'avaient même pas le temps d'expliquer à leur fille de quoi il s'agissait. Si c'était pas triste ça …. Ces idiots avaient tout pour former une jolie petite famille et bien non. Enfin, il n'allait pas refaire le monde. Effectivement, le bonheur était redescendu, mais Natasha ni personne d'autre n'y était pour quoi que ce soit. C'était juste les effets de la drogue qui faisaient que de l'euphorie quasi totale, il allait rapidement passer à un état de profonde dépression et de manque. Ou se voyait-il dans 10 ans ? La réponse de Virgile ne se fit pas attendre :

Mort et enterré.

S'il n'avait pas fait une overdose ou quelque chose comme ça avant, ce serait même un miracle. D'ailleurs, repensant à ça, il sentit que, clairement, sa bonne humeur avait descendu. Et pas qu'un peu. Virgile sentait alors nettement un immense sentiment de tristesse et surtout, de manque. Son moral était au plus bas d'un coup d'un seul. Sa respiration se fit plus rapide, saccadée. Non, il ne faisait pas de crise. C'était disons normal.

*Putain, faut que j'en reprenne …*

Ce fut la seule et unique pensée que Virgile eu à ce moment la. Il était juste en manque. Aussi, il regarda Natasha et lui bafouilla :

S'cuse.

Il se leva, et alla chercher la première salle de bains qu'il trouva pour y aller. Il ferma la porte, sans verouiller quoi que ce soit. Puis, hâtivement, il sortit le petit sachet ou se trouvait la poudre blanche que lui avait vendu Tony il y a peu de temps. Parfait ! Même si tout son corps tremblait d'excitation, hâtif de prendre ce doux poison, ses mains elles, ne tremblaient pas. Habillement, il fit une ligne parfaite avec le contenu du petit sachet. Dosé ainsi, il lui en restait même encore un peu. Ah super, parce qu'il ne pouvait plus attendre la !

Se sentant plus « frais » la poudre inspirée, Virgile se sentait d'attaque. Il quitta la salle de bains après avoir vérifié qu'il n'avait rien laissé traîner, et retourna vers Natasha, ou le repas se déroula dans la joie et la bonne humeur. Ah bah pas étonnant pour ce dernier point, étant donné que Virgile était juste totalement défoncé ! Du coup, il riait à n'importe laquelle des blagues de la blonde, plaisantait sur tout et n'importe quoi … L'euphorie la plus totale. Assez mangé ?

Ouais je suis plein ! Merci beaucoup !

C'était son seul repas de la journée pour la peine. Et il fut assez copieux donc, pas besoin d'en reprendre. Il accepta le verre avec plaisir, se fichant pas mal sur le coup que le combo alcool / drogue ne fait pas spécialement bon ménage. Puis, Natasha s'était rapproché de lui et allait l'embrasser. Virgile répondit, mais, pas spécialement motivé. Qu'est ce qu'il voulait faire ? Rien. Franchement, rien. Il n'avait pas envie de faire grand chose d'un coup. A ce nouveau baiser, Virgile ne répondit pas. Déja qu'avant le cœur n'y était pas, alors la … Du coup, il écourta le baiser rapidement, tourna le dos à Natasha et alla de nouveau regarder par la fenêtre.

Je … je n'ai plus envie de rien … merci.

Il sentait que la joie et l'euphorie retombaient de nouveau. Certes, il avait sur lui de quoi faire une nouvelle fois mais il préférait se garder ça pour un autre jour. Alors, il tenta de ne plus y penser, se concentrant uniquement sur la vue qu'il avait. Il n'avait non plus aucune envie de coucher avec elle. Ni avec qui que ce soit de toute façon. Il sentait aussi qu'il avait un sale coup de barre. Mais assez mauvais. Comme si un étau s'était formé autour de sa tête et que ça serrait doucement. L'envie de rire qu'il avait eu durant tout le repas s'était envolée. Et pour cause …

* Si je sautais d'ici … je crèverais ? *

Non pas qu'il avait des pulsions suicidaires, mais dans ces moments de bad, il avait souvent des pensées noires.

Y'a combien de mètres d'ici à en bas?

Lui demanda t-il d'une voix morne.

Virgile avait tout simplement fait non de la tête. Non, il ne voulait pas sauter. Mais des fois, entre y penser et le faire il n'y a pas grand chose. Laissant Nat à ses occupations, Virgile se posa sur le premier fauteuil à sa portée. Il mit ses coudes sur ses genoux, et sa tête dans ses mains. Au bout d'un moment, Natasha revint, lui demanda s'il voulait faire quelque chose. Le blond secoua la tête négativement. Il ne voulait rien faire du tout. En fait il était juste en train de luter contre les effets qui se faisaient davantage ressentir sur sa personne. L'étau autour de sa tête se faisait davantage ressentir. Un grand coup de blues le prit, sentant que son moral allait en dépérissant. Puis, Natasha lui posa une question. Sur le coup, ce fut la question la plus stupide qu'on ait pu lui poser de la journée. Virgile releva les yeux d'un air blasé. D'ou elle sortait une telle question ? Oui ils étaient peut être seuls tous les deux, mais elle pensait qu'elle était la seule personne qu'il voyait dans sa vie ? Bien entendu à l'heure actuelle, il ne pensait pas plus loin que ça, et pas a son changement radical de comportement.

Pourquoi tout ramener à toi ?

Hein ? Pourquoi ? Pourquoi elle serait à l'origine d'un tel changement de comportement ? Elle pensait avoir tant de poids dans sa vie ? Vraiment ? Puis, les mots sortirent tout seul. De toute façon, il ne se maîtrisait plus vraiment.

Moi, moi, moi …. Moi la pauvre petite Nat, abandonnée et délaissée par tous, si bien que je me met à picoler juste parce qu'un couillon n'a pas répondu à mes messages.

Il faisait référence à la fois ou après s'être revus, qu'il l'ait accompagnée jusqu'ici avec ses sacs, elle avait opté pour noyer son chagrin dans la bouteille. Mais WTF ? En fait, Nat était juste la au mauvais endroit au mauvais moment. La quand Virgile avait cédé à l'appel de la poudre blanche, cédé à ces tentations qui fleurissaient au coin de la rue, plus proche de chez nous qu'on ne le pense.

Bou-hou je boude parce que ce même couillon a pas voulu s'envoyer en l'air, moi qui avait prévu une folle soirée pleine de débauche après avoir fait un bon petit plat !

A tous les coups elle devait être triste parce qu'il n'avait pas répondu à ses avances. Ça va, même complètement défoncé il savait encore remarquer quand quelqu'un lui faisait du rentre dedans … ou pas.

Bah merde alors, c'était qui qui était shooté ? Elle ou lui ? Lui était un type chelou pessimiste ? Mais qui changeait d'attitude alors qu'à part sa bouffe, n'avait rien avalé de space ? Déja la, le toxico sentait qu'il s'énervait davantage. Sauf que la dernière parcelle de lucidité qui lui restait lui fit fermer son clapet.
Puis, sans trop comprendre comment, il se retrouva dans le couloir. Aussi sec. A ce moment, l'esprit de Virgile se déconnecta d'avec le reste de sa personne. Il se voyait agir, mais c'est comme si une autre personne agissait à sa place. Mais il n'était plus lucide. Il ne se contrôlait plus. D'un coup sec, il rouvrit la porte qu'elle venait de fermer derrière lui. Les sourcils froncés, l'air furieux, ce n'était plus le Virgile sympathique de d'habitude. Il se rapprocha de Natasha d'un pas rapide après avoir claqué la porte derrière lui.

Tu t'prends pour qui ?

La main de Virgile se leva toute seule, et atterit violemment sur la joue de la blonde. A ce moment, il n'était plus qu'énervement, mauvaises pensées et violence. Mais sa conscience s'était envolée, loin de lui, très très loin. En avait il vraiment eu une un jour ?

Tu crois vraiment qu'en faisant ta maligne tu va réussir à passer pour une grande fille ? Qui t'a écouté te plaindre sans broncher hein ? C'est ça le deal ? On t'écoute te plaindre avec tes soucis à la mords moi le nœud de pauvre petite fille riche et dès que quelqu'un d'autre a un soucis il va se faire foutre c'est ça ?

A la base, ça ne lui aurait fait ni chaud ni froid, mais dans cet état, il était juste hors de lui et furieux.

Je savais bien que nous deux ça ne mènerait à rien, mais j'ignorais qu'au moindre truc de travers tu te montrerais en garce de première pourrie gâtée qui chouine dès qu'elle a pas son jouet. Et c'était quoi le jouet du soir ? Moi ?

Virgile se rapprocha d'elle et prit son visage entre ses mains et posa ses lèvres sur les siennes, sans aucune douceur.

Tu voulais baiser ? On va baiser !

A ces mots, il agrippa son haut et d'un coup sec, le déchira. Puis il la poussa sur le canapé, s'allongeant sur elle, la maintenant sous lui.

Madame j'ai tous les problèmes du monde, je vais t'en donner des raisons de te plaindre.

Virgile n'entendait plus rien, n'avait plus conscience de ce qui se passait autour de lui. Il n'entendait même plus les suppliques de la jeune femme, trop occupé à lui retirer ses vêtements sans la moindre douceur. Virgile ? Qui était ce type ? Pas la moindre idée. Pas lui en tout cas. Sûrement pas lui. Et comment ça c'est pas ce qu'elle voulait ? Bien sûr que si. Elle n'avait que ça en tête dès le moment ou il était entré ici. Faut pas le prendre pour un idiot ...

Puis, un choc violent au niveau de son entre jambes le court circuita.

Pu … tain....

Ce fut le seul mot qu'il réussit à articuler. Trop retourné par la douleur il ne fit plus attention à la jeune femme qui en profita pour s'enfuir. Il ferma les yeux en grimaçant. Ce que ça faisait mal bordel ! On a pas idée de faire ça sérieux ! Aussi, il resta quelques petites minutes à ne rien faire, tiraillé tant physiquement que mentalement. Mal. Il avait mal partout. Il rouvrit les yeux et fit face au ce salon trop luxueux. Qu'est ce qu'il était allé faire la au juste ? Pourquoi ? Pensait-il seulement un seul instant que Nat pouvait ne pas être comme les autres ? Qu'effectivement, c'était une fille qui saurait voir au dela du sale type qu'il était ? Non. Alors qu'il était drogué jusqu'aux yeux, tout ce qu'elle avait réussi à faire, c'était le foutre dehors avec ses moi moi moi …. Il soupira. Toujours énervé. Toujours mal dans sa tête et sa peau. Pourtant, l'envie de faire du mal à Natasha lui était passé. C'était juste une envie, comme ça. Maintenant, il ne voulait plus qu'une chose, qu'on lui foute la paix.

Reprenant son souffle, Virgile se redressa difficilement. Vaguement, il se demanda ou avait bien pu partir Natasha. Sûrement dans une autre pièce en train d'appeler les flics. C'est ce que toute personne censée ferait à cet instant. Même s'il sentait qu'il n'était pas calmé pour autant, ce n'était pas grave.

Il se releva et récupéra ses affaires et quitta l'appartement sans prendre le temps de fermer derrière lui. Il avait juste besoin de se défouler, puis, d'aller piquer un bad dans son appartement et ressusciter le lendemain matin.