Boulot, métro, bébé [Terminé / Hot]

Se calmer... Rire intérieur. Dorian, se calmer au lit ? C'est ça ! Même si, pour les occasions comme son concours, éviter les morsures du moins aux endroits visibles était une idée à noter. Dans le feu de l'action, il n'y avait plus pensé du tout. Costume de bondage ?

- C'est ça ! Crois pas que ça y est je flanche une fois que je suivrais tous tes délires bizarres !

Non mais y'a des limites. La douche terminée, séché – en se tamponnant plus qu'autre chose pour le blond – il était allé récupérer ses vêtements laissés dans le dressing d'Alby pour remettre tout ça. Ayant entendu le maigre gémissement de douleur d'Alby quand il avait enfilé son tee shirt, il s'était efforcé de ne laisser passer aucun son quand au frottement des traces de morsures contre son tee shirt, remettant ensuite son gilet fin sur les bras. Voila, c'est qui l'bonhomme ? Des moufles …

- Et toi un bâillon.

Non mais oh. Bon par contre, de s'être cambré comme un malade, ça n'avait pas fait que du bien. Entendant la demande d'Alby il hocha la tête pour la bouffe. C'est que ça creuse.

- Minute, faut que je m'étire.

Ou qu'il se détende le dos. Non mais à un moment, se cambrer comme un malade et se tordre ça raidit. Alors quand en plus on a un type qui y va à coeur joie en vous ... Du coup, il laissa tomber le haut de son corps en avant, bras tendus en avant, jambes droites et mains posées sur le sol. Voila, ça détendait. Mieux que la douche et son savon de barbare ! C'est qu'on a la peau fragile ici ! Se redressant il adressa un sourire à Alby.

- Voila, c'est mieux.

Ils pouvaient y aller, se sentant mieux et de nouveau souple, moins raidi. C'est ça à y aller gaiement... Du coup, il alla gaiement vers la porte de la chambre pour l'ouvrir.

Petit sourire d’amusement a la réplique de Dorian. Oh bah oui. On serait mignon tout les deux au pieu, l’un avec des moufles et l’autre avec un bâillon. Glamour a souhait ! Bon mangé semblait être une idée qui intéressait Dorian ou du moins m’accompagné jusqu’à la cuisine mais avant ça monsieur devant faire son chat. Passivement, du moins en apparence je le regardais faire. Tain mais j’étais crevé, j’avais plus de force et pourtant je trouvais le moyen de me sentir excité à le voir ce pencher de la sorte. Le regard rivé sur ses fesses, la tête légèrement penché, j’avais vite redressé celle-ci quand Dorian c’était redressé.

- C’est partie alors !

Allons manger pour nous changer les idées. Suivant Dorian vers la sortie de la chambre, je passai à coté de lui, lui volant un baisé au vole tout en affichant un sourire avant d’ouvrir la marche le long du couloir tout en faisant des ronds avec ma tête pour m’en faire craqué le cou chose qui avait fini par faire bougé mon t-shirt. Petite grimace.

- Tain tu m’as défoncé n’empêch…

Arrivé a l’entrée de la cuisine je m’étais arrêté brusquement, me prenant Dorian dans le dos mais pas un son de douleur ne sortie de ma bouche. Je restais la statique, les yeux écarquillé.

- Ma..man…

En effet ! Dans la cuisine, debout devant l’ilot central de la cuisine ma mère. Et pour rendre le tableau bien plus merveilleux celle-ci était en train de servir un thé à une de ses amies. Petit signe de main gêné de celle ci d'ailleurs.

- Ah. Les garçons...

- Bonjour… Heu… Vous êtes la depuis combien de temps ? …

- Suffisamment. Crois-moi.

Dernière réplique de ma mère dont le ton et la façon de me regarder en disait long sur ce qu’elles avaient pu avoir la joie d’entendre. Ne parlons pas de son soupire qui avait suivit, bien que celui-ci semblait exprimer une certaine résignation. Genre ma mère savait qu’on était des animaux et que du coup ça lui passait au dessus de la tête même si elle aurait sans doute aimé que ses amies ne l’apprennent pas. Pour ma part, petit défaillement. Dorian retient moi.

- Ah… Bon bah, on allait y aller… Bonne journée.

Volt face, poussant Dorian pour le dégager dans le couloir. Tant pis si t’as mal a tes morsures y’a plus grave la.

- Je peux venir vivre chez toi ? Un ou deux ans pas plus…

Non mais non. Je pouvais plus vivre sous le même toit que ma mère a présent. Pas après les cris qu’on avait poussé. Pas après avoir clamé haut et fort que Dorian m’avait défoncé même si ce n’était pas dans ce sens la.

Ok alors pour aller manger quelque chose. Avec toutes ces aventures, ça donnait faim. Dorian suivit sagement Alby dans le couloir jusqu'à la cuisine, amusé en l'entendant craquer les os de sa nuque. Le début de sa phrase, Dorian se doutait qu'elle allait se terminer en disant qu'il lui avait défoncé le dos. Sauf que, pour une pas changer, il ne finit pas sa phrase, mais cette fois il semblait y avoir quelque chose. Ne s'attendant pas à ce qu'Alby ne s'arrête en plein chemin, Dorian avait continué ses pas en le percutant quelque peu. Désolé pour le dos, mais il foutait quoi ? Maman ? Ah oui il n'avait pas encore parlé de sa mère et du coup il voulait le faire maintenant ? Relevant les yeux Dorian vit que non, ce n'était pas le cas.

Dans la cuisine, il y avait la mère d'Alby, ainsi qu'une amie. Oh merde …. A la vue de la petite discussion, et des airs gênés pas besoin d'être une lumière pour comprendre qu'elles avaient entendu trop de choses. Et Alby qui parlait de s'être fait défoncé …. Magnifique pour en rajouter une couche tiens ! Restant silencieux le temps du petit échange, il se laissa pousser dans le couloir sans broncher, adressant tout de même un signe de la main aux deux femmes. Eloignés de la cuisine il entendit la demande d'Alby, non sans rire légèrement.

- T'es sérieux ? Alors que tout le monde nous a déjà entendu baiser comme des malades ?

Peut être qu'il avait parlé un peu trop fort à son d'une drôle d'exclamation en provenance de la cuisine. Surprise ou autre il ne saurait le dire. Bref.

- Tu n'as pourtant pas de mal à regarder mon père et mon frère dans les yeux malgré ça.

Certes, aujourd'hui, c'était particulièrement … bruyant ? Animal ? Bref, tout ça pour dire que les Wilde les avaient déjà entendu copuler à quelques reprises et ça ne semblait pas perturber Alby plus que ça. A moins qu'il n'ait jamais capté ? Re Oups. Il secoua la tête et alla poser sa main dans le bas de son dos, évitant les griffures.

- Est ce que tu veux qu'on aille grailler quelque chose dehors ?

Avec l'histoire de la gamine, plus leur partie de jambes en l'air qui avait duré bien plus longtemps que d'habitude, le temps était passé assez vite tout de même.

A la réplique de Dorian et surtout au bruit entendu provenant de la cuisine j’avais fermé les yeux avant de les rouvrir, le regardant d’une façon exprimant parfaite un magnifique « mais ta gueule putain ! ». Quand au fait que en effet, le fait que chez lui la chose semblait me dérangé beaucoup moins et que je n’avais aucun souci à regarder son père ou son frère en face.

- Oui mais c’est pas pareil. C’est ta famille !

Chez toi c’est un peu la maison close c’est bien connu ! Puis bon, Alex avait déjà entendu nos ébats sur internet et puis il restait malgré un ado. Son père lui, bah déjà il ne semblait pas bien ce formalisé de la chose. Ce n’est pas comme ma mère qui rien que qu’en on s’embrassait avec Dorian changeait de pièce. Et puis des fois ou j’avais dormi chez Dorian ou Castiel était de sortie, l’état dans lequel celui-ci rentrait était quand même plutôt explicite de ses nuits passé. Dans les traits familiaux auquel j’essayais de pas trop pensé, y’en avait quand même un qui semblait hurlant de vérité !

Lâchant un soupir encore un peu traumatisé par l’idée que ma mère nous ait entendus de cette façon, je restais les bras ballant alors que Dorian avait passé les siens dans le bas de mon dos. Merci a lui pour cette délicate attention.

- Oué. Fuir. Loin. Très loin…

Et cette fois j’assumais pleinement la chose. Me dégageant de Dorian, nous voila repartie vers la chambre pour récupérer nos affaires. Bon je loupais l’étape du pull mais quand même, un p’tit manteau était nécessaire pour sortir quand bien même celui-ci me défoncé le dos…

Dorian ouvrit la bouche et les yeux d'un air choqué.

- Mais ça veut dire quoi ça ?

Qu'ils étaient tous des dépravés ? Non mais oh ! Quoiqu'à la reflexion ….. Kendall avait fait péter un couple pour récupérer Connor, Alexis et lui étaient sortis avec la même fille, Dorian et Castiel s'étaient tapés la même fille, et une fois, Dorian avait surpris une conversation … étrange, de la part de son père. Puis bon, des fois il rentrait dans de ces états … Dorian changea alors de tête, acceptant la chose. Ok, ils étaient une famille de dépravés, qu'on se le dise.

- Très bien fuyons.

Si du moins le loin était jusqu'au restaurant du coin. Dans la chambre Dorian récupéra son foulard pour le passer autour de son cou avant de remettre son manteau et récupérer ses affaires. Suivant Alby, ils sortirent de la chambre avant de s'en aller de l'appartement. Pas la peine de passer par la case belle maman ! Dehors, Dorian referma son manteau devant lui avant de se tourner vers Alby.

- Bon alors, tu veux qu'on aille manger quoi ?

Un p'tit japonais pour finir la journée en beauté ?

Tout comme Dorian, j’avais fermé mon manteau vu le vent frais qu’il y avait dans les rues. Mangé quoi ? Petite réflexion avant d’affiché un petit sourire en coin.

- Japonais ?

Comme quoi j’avais bien écouté Dorian la dernière fois quand celui-ci m’avait fait part de ses gouts et préférence notamment en matière de nourriture ou il avait dit adoré le japonais. Puis bon ça m’allait très bien. J’adorais ça aussi et vu le choc émotionnel (un de plus dans la journée) que je venais de recevoir, manger un truc léger m’allait très bien.

La circulation étant encore plutôt dense, pas trop envie de prendre ma voiture. Pas de souci, un restau se trouvait à une centaine de mètre. Bon on était à New York de toute façon. Des restaus en tout genre y’en avait tous les mètres alors… Nous voila donc partie main dans la main en direction du lieu choisit, autre main bien au chaud dans la poche. Arrivé devant le japonais, je m’étais amusé a ouvrir la porte a Dorian.

- Si cette princesse veut bien…

Oh hé, que je puisse le charrié encore un peu. Déjà qu’en général je ne me gênais pas vraiment si en plus maintenant il m’y aidait en passant des costumes… Dans le restau, on avait rapidement était installé a une table. Vague petit souvenir de la dernière fois qu’on avait été au restau avec Dorian en dehors d’Atlantic city. Chassant vite cette idée de ma tête, j’avais pris la carte tout en relevant les yeux vers Dorian.

- Au faite ton concours, ça se passe ou ?

Vu qu'on en parlait dans la salle de bain.

Le blond eu un petit sourire approbatif à la réponse d'Alby. Oh que oui le japonais lui allait ! Même très bien ! Hé, il avait écouté on dirait ! Comme quoi, c'était vraiment une riche idée que de parler.
Ils firent le petit trajet à pied rapidement pour rejoindre le restaurant choisi. Pas bien loin, tant mieux. Dorian regarda Alby de travers lorsqu'il lui ouvrit la porte en le traitant de princesse, l'invitant à entrer en premier. Il secoua la tête d'un air dépité.

- Faut te faire toute ton éducation. Dans les règles de la galanterie, c'est à l'homme d'entrer en premier, pour s'assurer que l'endroit n'est pas dangereux pour sa belle.

Faut tout lui dire vraiment ! Mais bon, dans ce cas, avec un clin d'oeil, Dorian entra en premier. Hé hé hé. Du coup, ils entrèrent dans la salle, avant d'aller se poser à une table, cartes en mains. Bon, le moment le plus difficile de la vie de Dorian, choisir quelque chose dans ce que le restaurant proposait …. Compliqué ! Plongé dans ses pensées, il releva cependant la tête vers Alby lorsqu'il lui demandera ou se passe son concours.

- A New York. Au Majestic.

Pas bien loin quoi, même si d'autres concurrents allaient venir d'autres villes. Tournant les pages, en se disant qu'il allait finalement choisir au pif à défaut de se décider, il releva une nouvelle fois les yeux vers Alby.

- Et toi ? Tu pars de quand à quand pour Chicago ?

Pour savoir quand Dorian devra se préparer à lui dire adieu sur le quai de la gare, ou de l'aéroport le saluant avec un petit mouchoir, refoulant ses larmes avec dignité, se languissant de son retour … Enfin, si se languir de son retour était lui envoyer un max de sexto ...

Oh mille pardon milady ! Quel rustre je fais de ne pas connaitre une règle si basic que celle-ci ! Et en plus il me narguait d’avantage avec son petit clin d’œil tout en passant devant moi. Tu va voir ton cul toi…

Enfin pour le moment, assit a table j’hésitais sur quoi prendre. Pas un menu ça c’était sur. Trop pauvre en bouffe ces trucs. Forcement que je prenais a la carte histoire de pouvoir me blinder mais quoi qu’il en soit Dorian répondit à ma question. Au Majestic Theatre donc. Bah dis donc, il devait être assez important son concours pour ce passé dans une grande salle comme ça.

- Samedi matin et je reviens dimanche soir.

Petit week-end quoi. Enfin ça va, en avion il n’y en avait que pour deux heures. Que passerais sans aucun doute à dormir. Bon allez california maki concombre, saumon, thon, crevette, tempura, thon épicé, crabe et poulpe. La même chose en sushi avec une salade de choux et ça devrait aller. Au pire je recommanderais.

- J’vais pouvoir gouter une vrai Deep-dish !

Autrement dit une sorte de pizza qu’on ne trouvait qu’a Chicago, du moins la vraie. Et oui je suis un ventre à patte et j’assume.

- Et toi c’est quand exactement ?

Vendredi ? Samedi ? Dimanche ? Matin ? Midi ? Soir ?

Samedi matin à dimanche soir donc ? Noté. Au moment de passer commande, Dorian opta pour une salade en entrée puis des sushis uniquement, toujours étonné du fait qu'Alby commande autant. Faut l'inviter au ciné celui la. Chose qui était prévue à la base vous me direz. Dorian pencha la tête de coté lorsque Alby lui sorti un nom … Etrange. Du moins jamais entendu.

- Deep dish ? C'est quoi ça ?

Si Dorian avec le temps s'était mis bien à jour niveau trucs bien américains il restait des choses qu'il ne connaissait pas forcément. Comme ça aussi. Cela devait être une spécialité locale, vu qu'il avait dit goûter.

- Mais t'y va pour jouer ou pour manger en fait ?

La question se pose...

- Ce sera samedi soir. Pas la moindre idée de combien de temps ça va durer cela dit.

Il y avait certes un planning, mais à force, Dorian savait que celui-ci était rarement respecté. Suffisait qu'un danseur ait un soucis, que d'autres un empêchement, un soucis avec le jury … Bref, toute une organisation. Passant sa main à son cou ou était son foulard, il se souvint des marques qu'il avait la dessous.

- Je demanderais à Kenny de me camoufler tout ça...

Peut être qu'avec un peu de maquillage ça passera tout seul. Ni vu ni connu. Parce que bon, même si Dorian et Solange danseront sur la scène et que le jury sera assis en contrebas, ils n'étaient pas seuls ! Il allait en voir du monde défiler ! Ça promettait.

- Et donc … toi c'est su Battlefield ton truc c'est bien cela ?

Si sa mémoire était bonne et qu'Alexis arrêtait pas de lui rabâcher depuis dimanche soir en disant que c'était hyper cool ….

C’est vrai que parfois j’oubliais que Dorian n’étais pas d’ici ou plutôt que j’oubliais que les choses évidente pour moi ne l’étais pas forcement pour lui. Conflit des cultures oblige.

- C’est une sorte de pizza. Spécialité de la ville. En faite elle est faite à la façon d’une tarte ce qui donne un max de garniture.

Donc la pizza parfaite pour les gens comme moi. Ventre a patte.

- Tu savais que la route 66 commençait à Chicago ?

Vu qu’on en était a parlé de truc que Dorian ne pouvait pas forcement savoir n’étant pas du pays. Même pour la plus part des américain quand on parle de la route 66 on pense forcement Arizona, désert et compagnie mais il fallait bien savoir que le point de départ de celle-ci était Chicago.

- J’peux bien faire les deux.

Je n’allais pas non plus rester collé h24 sur mon pc. Bon peu être que si mais je pourrais bien prendre le temps d’aller bouffé avant ou après le tournois. Pour ce qui en était des dates et horaires de son concours j’avais hoché la tête. Pour le reste, j’eu un sourire malgré moi en le voyant porté sa main a son cou et parler de sa sœur.

- Si c’est possible.

Parce que quand même ! Mais bon, le but n’était pas d’être défaitiste. Si Kendra avait réussit a marqué plutôt bien mes bleus a Atlantic City, nul doute que le cas de Dorian n’était pas désespéré.

- Oué c’est ça.

Petit moment de réflexion pour ce dire que quand même,… c’était bizarre d’être la assit l’un en face de l’autre a parlé de notre week-end geek & dance. Du coup je savais pas vraiment quoi en dire de plus.

- T’as déjà été à la statut de la liberté ? Ou Empire State Building ?

Question parachuté le retour. Bah après tout avec ses rêves de touriste, avait il au moins visité ce qu’il y avait a voir a New York ?

C'était bien ça, une nourriture locale donc. Enfin, une pizza. Drôle de se dire qu'un plat à la base italien se retrouvait spécialité d'une ville. Il hocha donc la tête, convaincu que dès que Alby aura un temps de libre, il ira se jeter dessus. La route 66 ?

- Non je ne savais pas.

Forcément, il avait entendu parler de cette mythique route, mais ignorait que celle-ci débutait à Chicago. Et bien, il ira se coucher moins bête ce soir. Petit sourire amusé lorsqu'il ajouta pouvoir faire les deux.

- Oh ça je sais !

Si c'est pas faire les deux en même temps … Bien, on dirait alors que leur week end, chacun de leur coté allait être mouvementé. Même si Dorian n'avait un truc de prévu que samedi soir, il ne se faisait pas de soucis pour lui même, il saura s'occuper pendant le reste du temps. Bosser entre autre. A sa nouvelle question qui sortait d'il ne savait ou, Dorian avait relevé un sourcil en le regardant.

- Non mais tu m'a pris pour un touriste de base ou quoi ?

Défaisant ses baguettes, Dorian avoua tout de même :

- Dès ma première semaine sur place. Je me suis perdu quatre fois, j'ai pris par erreur deux fois le bateau et suis rentré à l'hôtel à deux heures du matin après avoir tourné en rond et être passé devant un squatte de clochards qui voulaient me vendre des trucs chelou...

Voila, content ? Tout ça avant que Dorian et Alby ne se rencontrent oui. Forcément, oui, Dorian était un touriste de base, du coup, New York, il l'avait visité de long en large. Après avec quelqu'un, parce que s'aventurer tout seul dans une ville inconnue, c'était de la folie pour lui. Même encore aujourd'hui, c'était risqué. Cela ne l'empêchera cependant pas de voir tout ce que le monde a à offrir ! A force de se perdre il en aura fait vite le tour.

- Pour être franc, en arrivant, je me demandais bien sur quelles personnes j'allais aussi tomber. Si j'allais voir ces clichés d'américains stupides qui pensent encore que le Soleil tourne autour de la Terre, pas au courant qu'il y a un monde au dela de leur frontières …

Bon après il n'avait pas été déçu non plus, il avait vraiment rencontré des gens comme ça. Mais il en avait croisé d'autres. Des gens qui comme lui venaient d'ailleurs.

- Un bref moment, avant de prendre l'avion pour venir, j'ai failli faire demi tour. J'allais rencontrer mon père... Oui. Et après ?

Et après ? Si ce père avait été un connard de première ? Qu'à New York il ne se fasse pas sa place, qu'il ait le mal du pays, qu'il ait fait une erreur. Puis il eu un petit sourire. Rien de tout ça en fait. Son père était juste génial, bien que spécial, le mal du pays, certes de temps en temps, mais il s'était fait sa place ici, et surtout …

- Et après je t'ai rencontré toi. Penses-en ce que tu veux, mais malgré tout, ton amitié, au début, m'a permit de rapidement me faire une place ici.

A présent, Dorian l'avouait sans honte. D'avoir rencontré Alby – ou plutôt qu'Alby lui ait sauté dessus dès son premier jour au lycée – l'a grandement aidé. Et pas qu'à se repérer dans l'espace on se comprends.

A la base, même si ma question était un peu parachutée elle était pourtant simple. As-tu visité la Statue de la Liberté/Empire State Building ? Réponse : oui ou non. Mais en faite non. Dorian c’était lancé dans un petit récit de ses débuts à New York. Alors c’était très intéressant je ne dis pas. Et j’étais content qu’il me confit tout ça bien que du coup sur la base j’étais un peu perdu. Malgré tout je l’écoutais avec attention et amusement aussi. Je l’imaginais sans aucun souci déambulé dans les rues de la ville, totalement pommé. J’avais un peu de mal à comprendre comment on pouvait prendre un bateau par erreur même pour lui mais soit.

Je continuais à sourire à son explication ou plutôt à la vision qu’il pouvait avoir à l’époque de l’américain lambda. J’hésitais d’ailleurs à lui faire la petite blague de « bah bien sur que le soleil tourne autour de la terre » mais il semblait si sérieux dans son explication. Je n’allais pas le couper. Petite réflexion personnel a moi-même quand à l’idée de si Dorian avait finalement décidé de ne pas venir ici. Que du coup je ne l’aurais pas rencontré. Ma propre vie aurais sans aucun doute était bien différente que celle que j’avais actuellement…

Toujours très attentif, j’affichais un sourire au mot de Dorian quand a mon impact sur ses débuts de vie de New Yorkais. C’était très agréable à entendre. Même si notre relation avait changé avec le temps, l’amitié de Dorian avait toujours été une chose très précieuse pour moi. Sur la base parce que j’étais heureux d’avoir enfin un ami et petit à petit parce que cette ami c’était lui. Que j’avais appris à le connaitre même si apparemment pas aussi bien que je le pensais mais quoi qu’il en soit, oui, j’étais heureux d’avoir été un désespéré a cette époque vu ce que ça m’avais permis de gagner… Je restais un court moment à la regarder ainsi. Souriant, béatement, tout simplement heureux de constaté le chemin parcouru malgré les obstacles rencontré…

- Mais du coup au final tu les as visité ou pas ?

Juste une petite pause dans le sentimentalisme. Je n’avais toujours pas eu ma réponse ! Mais bon rapidement avec tout ce que Dorian venait de me dire, j’en revenais a pensé a nous. Petit rire nerveux tout en appuyant mon coude sur la table et montant ma main devant ma bouche comme pour me calmé.

- Tu te souviens de ta première journée au lycée ?

Non mais quand même. J’avais beau essayé d’occulté un peu mon passé… j’étais dérangé a l’époque ! Merci San Francisco !

Dorian poussa un soupir désespéré à la question qui avait suivit le sourire qu'Alby avait lâché après sa déclaration.

- Oui je les ais visité. Tout de même.

S'il avait fait cette épopée pour rien il aurait pété un câble c'est certain. Ou y serait retournée le lendemain, chose dont il aurait tout à fait été capable. Tiens, c'était quoi ce petit rire ? Ah … Avec un soupir et un lent hochement de tête, Dorian répondit à sa question, bras croisés au bord de la table.

- De quoi veux-tu parler ? De ta manière de malade mentale à sauter sur les nouveaux ? Du fait que tu ais tenté de passer pour un mec cool à mes yeux ? Ou bien de ton passage dans les toilettes scotchés à ces derniers ? De tes mille questions sur ma personne ?

Tout ça Dorian s'en souvenait parfaitement. Pour cause ce premier jour au lycée était un grand changement dans sa vie, il le savait avant même d'y mettre les pieds. Mais de la à ce que ça change à ce point sa vie … Les yeux de Dorian firent un allé retour entre les yeux d'Alby et ses lèvres charnues. Comme une envie de l'embrasser. Se reprenant, il se redressa sur sa chaise alors que la serveuse vint leur apporter les boissons.

- Mais arrête-moi si je me trompe. Si tu m'a accosté ce jour la, c'est parce que tu t'es dit : génial ce mec sait rien de moi, c'est ma chance de me faire un pote ?

C'était ça le truc ? En fait, ce n'était pas spécialement une question, mais plutôt une demande de confirmation de la chose.

Sourire amusé en écoutant Dorian me remémorer notre rencontre ce sous des faux airs de question. Pour ma part, j’avais pris une fausse moue boudeuse en l’entendant. C’était clairement pas les passages les plus glorieux de ma vie et je n’avais jusqu’à lors jamais vraiment réalisé que je les avais tous bien combiné en une journée, tout ça pour les beaux yeux de Dorian.

- Non du tout, je parlais de ta façon d’être totalement pommé. Ça aurait du me mettre la puce a l’oreille des le début.

Toujours le coude appuyé sur la table, je m’étais redressé au moment ou la serveuse était venu nous apporté nos plats d’autant plus que pour ma part il y en avait pas mal. Celle-ci repartie je reportais mon attention sur Dorian. Nouvelle moue un peu boudeuse même si je souriais malgré moi.

- Et alors ? Au final t’es bien content que je l’ai fais…

J’avouais même si c’était à demi mot. Mais c’est vrai que c’était le plan de départ. Le faire tombé sous mon charme de jeune crevette avant qu’il ne découvre le poteau rose. Mais du coup, ça question me faisait pensé a une que je m’étais demandé depuis longtemps. Prenant mes baguettes j’avais craqué celle-ci avant de commencé a prendre un maki.

- Et toi, pourquoi t’as accepté d’être mon pote malgré l’évidence ?

Evidence était qu’être mon ami ne serait sans aucun doute pas une chose aisé.

Air mauvais de la part de Dorian. C'était toujours aussi compliqué pour lui de dire à voix haute que oui, il avait le sens de l'orientation d'une loutre bourrée, quoiqu'une loutre aurait peut être plus de chance de s'en sortir que lui. Et après s'être trompé à chaque fois qu'il cherchait une classe, ça allait plutôt non ? Il avait quand même bien fait genre il n'était pas perturbé par un tel changement. Passer des cours allemands en décembre à américains en janvier, c'est rock. La serveuse de retour pour apporter leurs plats, Dorian eu tout de même un petit sourire à ses mots.

- Est ce utile de te répondre ?

Bien sûr qu'il était content qu'il l'ait fait.

- Parce que si ça n'avait pas été le cas, tu aurais été pile le genre de mec à qui je me serais amusé à pourrir la vie.

Et pas juste l'emmerder de temps en temps ou se foutre de sa gueule comme il l'avait fait au lycée. Non, on parle vraiment de lui pourrir la vie. Mais Alby devait bien savoir ce à quoi il avait échappé puisque très rapidement Dorian avait trouvé sa tête de turc personnelle. Un type qui avait regardé de travers Dorian et avait sorti une remarque sur ses cheveux. Il était toujours dans le pays ? Possible. Bon en tout cas, le blond attaqua son repas prenant un sushi en bouche. Ah, voilà la question à un million. Finissant de mâcher et d'avaler, Dorian lui répondit sur un ton très calme.

- C'est simple, j'ai un radar pour les bombasses en devenir, alors je me sers avant tout le monde.

Petit clin d'oeil à l'appui.

- Non pour être franc tu m'amusais. Je me suis dit qu'avec toi je ne risquais pas de m'ennuyer et j'ai pas eu tort.

Loin de la. Voyez ou ça les avaient menés ! A tout simplement tomber fous amoureux l'un de l'autre. Pour appuyer ses dires, sous la table, Dorian s'était mis à tout simplement faire du pied sous la table à Alby. Le tout en mangeant tranquillement un nouveau sushi.

- Mais jamais je n'aurais pensé qu'on en finirait la.

Fraîchement donc sortis d'une séance de jambes en l'air des plus bestiales, à parler de ce jour la des mois après ! Drôle de vie.

- Alors oui avec toi, j'ai pas fini de m'ennuyer !

Et quelque chose lui disait qu'avec Alby il n'était pas au bout de ses surprises …. Bonnes ou mauvaises.

Petit sourire aux premiers mots de Dorian. Bah non pas besoin de me répondre. Je savais bien qu’il en était content. Par contre la suite je mis un peu plus de temps a l’analysé. Le genre de mec a qui il aurait pourri la vie ? Petite rétrospection de notre année lycée. Petit souvenir de son souffre douleur de l’époque. Petite décomposition de mon visage même si je tentais de ne rien trop laissé paraitre. Mais putain c’est trop vrai ! Le jour où j’avais sauté sur Dorian en faite je m’étais évité un suicide certain ! Petite vision différente de ce que je pouvais avoir de Dorian quand celui-ci me sortie de mes délires. Bombasse en devenir ? Oh c’est gentil ça. Bon même si c’était suivit pas un pour être franc et partir sur un truc sans aucun rapport avec mon sex appeal légendaire.

- A c’est sur que niveau amusement j’ai fais fort d’entré de jeu.

Pour référence : le passage dans les toilettes. Pour le reste, nouveau sourire amusé. C’est sur que l’un comme l’autre on ce n’était surement pas attendu a se moment la a finir de cette manière. Et encore, à l’époque Dorian savait déjà qu’il aimait les mecs. Pour ma part ce n’était carrément pas ça. Ce con avait vraiment chamboulé ma vie de A à Z… Nouveau sourire un tantinet enjôleur en sentent le pied de Dorian.

- J’espère bien.

Un sourire serein et un ton calme, j’avais dis ça dans le sens ou j’espérais vraiment que tout cela n’en finisse pas. J’avais pour ma part pris un maki, déplaçant un peu plus mon pied vers celui de Dorian. Tout en mangeant, nouveau sourire en repensant encore a un truc du passé. Décidément c’était le repas nostalgie.

- Et tu te souviens quand tu m’as embrassé la première fois ? Ou plutot comment tu m'as agressé!

Petit rire amusé. C'était après que je lui ai tout raconté pour mon père et pour Caroline. Quand je repensais a ce que je lui avais dis ce jour la, a ce moment la. Finalement on s’attendait peu être pas a finir comme ça a ce moment la mais on le voulait peu être déjà. Enfin…

Le blond approuva silencieusement. C'était peut être le fait que justement qu'il n'y soit pas allé avec le dos de la cuillère qui lui avait sauvé la mise pour le reste de l'année. Sinon, c'est sûr, c'était du pain béni pour Dorian. Un type sans potes, sans défense, avec une tête de victime … Cela aurait été si drôle ! Même si maintenant, il continuait de l'embêter mais bien autrement. Continuant de manger, ou pour Dorian de savourer chacun de ses sushi, Alby remit sur le tapis un nouveau sujet du passé, mais qui ne manqua pas de faire sourire Dorian. Oh bien sûr qu'il se souvenait de la première fois qu'il l'avait embrassé. Agressé ?

- Non, l'agression est venu après.

A la façon dont Dorian avait eu de lui sauter dessus par après, le plaquer contre un mur, et … non, ne rigole pas Dorian on ne repense pas à ta première tentative de fellation sur Alby qui s'est finie très rapidement. Bref.

- Je m'en souviens oui. Que tu n'avais même pas cherché à m'en foutre une pour me remettre les idées en place.

A la place certes il avait fui, cherché un peu le pourquoi du comment, décréta que c'était bizarre et puis lui avait proposé de participer à une convention cosplay avec lui.

- Comme quoi mon charme opérait déjà.

Non pas qu'il en doutait, surtout à la vue de tout ce qui s'était passé ensuite. Ou bien que justement, peut être qu'en allant l'embrasser une première fois ce fut trop violent pour Alby et ça lui avait retourné le cerveau ? Non, Dorian préférait rester au scénario du charme fou.

- Et puis ce jour la, quand je t'ai embrassé, tu avais parfaitement fait le mort. Je me souviens aussi que c'était après ce repas de famille de dégénérés et....

Dorian eu l'expression du type qui découvre la vie, du moins qui réalise quelque chose de fou.

- Avec tout ça, j'ai jamais pu te présenter à qui que ce soit comme étant réellement mon mec !

Le drame ! Non mais vraiment ! A sa famille certes ça était comme ça mais c'était une feinte, ils n'étaient pas en couple du tout, il n'y avait jamais rien eu. Si ce n'est des allusions bizarres de la part de Dorian. Dans sa tête, Dorian se fit un petit check des gens à qui il pourrait quand même le présenter comme tel. Ah si, il y avait bien des gens, surtout une personne. Sa mère. N'y pensons pas.

J’étais prêt a me mettre a maki en bouche quand je m’étais arrêté en route, relevant les yeux vers Dorian, un léger sourire tout en secouant la tête en repensant a la véritable agression avant de finir de prendre mon maki. Bon dans ma tête l’agression était juste le fait que Dorian m’avait plaqué contre ma bibliothèque et qu’on c’était pas mal embrassé après. Pour le reste allez savoir pourquoi j’avais comme occulté la chose…

- Les victimes se défendre rarement…

Pour ma défense. Et pour le coup, je revendiquais mon statut de victime. Y’a pas idée d’aller embrassé son pote comme ça après que celui-ci vous ai raconté la fin tragique de son père ou comment sa meilleure amie et petite amie de l’époque l’a lâchement abandonné. Oui même quand la dit victime se met à vous dire des trucs genre « toi aussi tu va m’abandonné parce qu’on ne couche pas ensemble ». C’est pas parce qu’une fille porte une jupe courte qu’elle veut se faire prendre donc ce n’est pas parce que je pouvais dire des trucs chelou a Dorian que ça voulait dire quoi que ce soit…

- On va dire ça…

Pour lui faire plaisir même si à vrai dire, il avait peu être pas tord… Petit air interrogatif quand a l’arrêt soudain de Dorian dans sa phrase. Et quoi ? Petit rire devant la révélation de sa vie.

- Si a Solange.

De qui j’étais furieusement jaloux soit d’y en passant mais en tout cas ce jour la il m’avait bien présenté comme son petit ami.

Une victime, tout de suite ! Il releva les yeux au ciel en secouant légèrement la tête. Non mais lui … A l'entendre, Dorian était à l'époque le sale dépravé qui lui avait volé son innocence ! Ce qui en un sens n'était pas si faux que ça.

- Elle était très consentante la victime tout à l'heure.

Petit mouvement du pied plus appuyé, bien qu'Alby devait parfaitement savoir de quoi il parlait ! Relevant la tête vers Alby, celui-ci le rassura tout de même. Aussi Dorian eu un sourire ravi.

- Ah oui c'est vrai j'avais totalement zappé !

Mais complètement même. Faut dire que ce soit la, il s'était passé d'autres choses compliquées. Mais sinon la piqure de rappel lui fit du bien. Ça rassurait. C'était con, mais Dorian se dit que si ce soir ils se coucheront sans se prendre la tête, ça sera une bonne chose. Déja que ça avait commencé de manière tendue, ce avant qu'Alby ne trouve la môme. Gamine qui eu le mérite en fait de faire disparaître les tensions entre eux. D'ailleurs, parlant de ça.

- Et sinon, tu va tenir combien de temps avant d'appeler les services sociaux pour avoir des nouvelles de la gamine ?

Dit comme ça, cela faisait couple qui s'était fait retirer la garde de leur gosse ou une connerie du genre. Espérons que personne n'entende ou n'intercepte leur conversation, qui parlait tout de même d'agression au passage.

Je tentais de resté naturel quand bien même j’avais plutôt envie de me marré a voir Dorian roulé des yeux en les levant au ciel. Et puis sa petite réplique… L’air de rien, j’avais pris un maki, commençant a mâché celui-ci et l’avalant avant de reprendre toujours avec naturel.

- C’est le syndrome de Stockholm ça.

Pour le bien de sa survie et de sa santé mental la victime c’était forcé à voir en son ravisseur une personne de confiance, allant jusqu’à développé des sentiments pour lui. En faite c’était limite flippant de ce dire que ça pouvait à peu de chose près nous coller…

Bon en tout cas, le fait que je lui ai rappelé qu’il m’avait présenté a Solange semblait l’enchanté. Et bien je ne savais pas que le fait de pouvoir me présenter officiellement comme son copain pouvait lui faire autant plaisir. J’eu un petit rire amusé à le voir comme ça avant de reprendre un maki… avant de manqué de m’étouffé avec la question de Dorian. Je l’attendais pas celle la.

- Je sais pas. Elle a dit d’attendre deux trois jours alors…

Alors j’appellerais demain quoi. Ne serait ce que pour savoir si ça avait bien été pour l’amener dans sa famille d’accueil. Et du coup après je rappellerais dans deux trois jour pour avoir plus de nouvelle mais bon tout ça Dorian n’avait pas besoin de le savoir. J’avais déjà suffisamment l’impression qu’il se foutait de ma gueule sur cette histoire comme ça. Pas qu’il se foutait de la petite juste qu’il se moquait de ma réaction par rapport a elle. Après le fait qu’il m’avait dit que je ferais un bon père et avec sérieux avait un peu tari ce sentiment.

- Au faite d’où tu la connaissais l’assistante ? Elle me dit un truc mais j’arrive pas a savoir d’où…

Le syndrome de Stockholm. A ces mots, Dorian alla plaquer son visage droit dans la paume de sa main, y étouffant un soupir de désespoir. Non mais vraiment, dans le genre drama queen, il était pas mal aussi le gars !

- Mais bien sûr, on lui dira …

Non mais ce qu'il faut pas entendre …. Syndrome de Stockholm. Mais n'importe quoi ! Retirant sa main de son visage, Dorian préféra s'occuper à manger quelques sushis, pendant qu'Alby répondait à sa question par rapport à l'appel pour la gosse. Après avoir avalé sa boucher, il conclua :

- Donc, dans trois jours.

Ou deux. Buvant un peu entre temps, il se dit que d'avoir reparlé de ce qui s'était passé plus tôt n'était pas une super bonne idée vu qu'Alby remit sur le couvert le sujet de l'assistante sociale. Normal qu'elle lui dise quelque chose.

- C'était la psy du lycée. Normal que sa tête te dis quelque chose tu as dû la croiser plus souvent que moi.

Vu que Dorian n'était allé au lycée qu'une demi année, et Alby plus longtemps. Normal. Bon après, il se rappela que Rain, dans son grand professionnalisme, avait laissé un peu comprendre qu'ils se connaissaient plus que de vue. Tss …. Préférant éviter de suite les questions inutiles, Dorian prit les devants.

- J'ai dû aller la voir une fois, par rapport à mon transfert et tout, voir comment ça se passait, avec les cours et la famille tout ça.

En même temps ça se tenait. C'était pas le lycée de gens du peuple ou ils se foutaient du bien être des élèves. A St James au moins ça faisait attention à ses étudiants chéris. Même si non, ce n'était pas pour ça qu'il était allé la voir. Déja il ne s'imaginait pas dire à Alby qu'il était allé voir une psy. Et pas lui résumé ce pourquoi. « Tu sais, j'en voyais pas le bout, avec Evelyn d'un coté, mais surtout toi qui me prenait le chou ! Je n'arrivais pas à savoir ce que je voulais, alors je suis allé voir une psy pour savoir si je voulais juste te baiser ou plus si affinités! Du coup je lui ai raconté plein de choses et grâce à elle j'ai su ce que je voulais! » Joyeux …

Oui, oui dans trois jours… Officiellement. Mais sinon la psy du lycée ? On avait une psy au lycée ? Mais… Je ne savais pas ! Toutes ses années à souffrir en silence alors que j’aurais pu simplement aller en parler avec elle ? Bon en même temps elle avait l’air un peu space de ce que j’en avais vu… En tout cas oui, maintenant que Dorian le disait c’était peu être bien de la que je l’avais vu. Oh oui ! C’était elle une fois que j’avais vu avec monsieur Spencer ! Je devais aller lui rendre un devoir en salle des profs et celle meuf était en train de minaudé devant lui, penché sur son bureau avec un large décoté. Ah oui, oui ! J’men souviens très bien maintenant. J’avais du aller aux toilettes après… Enfin bref.

- T’étais bien vu dis donc.

Moi a mon arrivé au lycée on m’avait laissé me démerder dans mon coin. Au bout de cinq mois mon prof principal m’avait un jour demandé qui j’étais et ce que je foutais dans sa classe… La belle époque…

- Elle a une bonne mémoire en tout cas.

Ce souvenir de Dorian alors qu’elle l’avait apparemment vu qu’une fois pour une histoire de transfert. Bon en même temps avec son style et sa façon d’être Dorian était quand même du genre a marquer les esprits.

- Mais elle voulait dire quoi par j’attends la suite ? Tu devais retourner la voir ?

C’était quoi le truc ? La meuf elle était assistante social, psy et conseillère d’orientation ? Agent secret tant qu’on y est. Oh ça serait classe…

Dorian eu un air entendu et un petit sourire supérieur. Bien sûr qu'il était bien vu ! Non mais ! Ça avait toujours été le cas, et c'était encore le cas aujourd'hui d'ailleurs. Même si bien sûr jamais on ne lui a demandé d'aller voir la psy du lycée pour voir comment ça se passait. C'était les profs eux mêmes qui l'avait fait, sans qu'on ait à leur dire, alors oui, c'était un demi mensonge. Il avait bien parlé de tout ça à quelqu'un mais pas à Rain. Il approuva aussi les dires d'Alby quand au fait qu'elle ait bonne mémoire.

- C'est simplement que je fais forte impression, j'imagine qu'elle doit en voir défiler des têtes.

Ou bien était ce juste son histoire qui avait marqué la nana. Oh et merde il pouvait pas arrêter avec les questions ? Même si ce n'était rien de gênant, a un moment ….

- Normalement oui, mais je n'en n'ai pas eu le besoin donc j'ai un peu occulté la chose.

Et c'était vrai ! Même si par la suite il y eu une tonne de soucis, qui auraient bien nécessité l'aide d'une psy en fait. C'est vrai ça, il était allé voir une psy pour s'en sortir par rapport à Alby, mais quand à savoir comment faire par rapport à une fille que soit lui ou son père avait foutu enceinte plus personne ! Non mais quel manque de logique des fois … Bon, sinon, arrêtons de parler de ce sujet. Il ne voulait pas raconter la vérité à Alby par rapport aux raisons de son passage chez Rain, Après avoir mangé un nouveau sushi il adressa un sourire à Alby :

- Pourquoi, tu veux que je lui fasse une bonne impression quand à notre candidature à l'adoption ?

Petit clin d'oeil.

Bon au final rien d’important quoi. Rain devait juste être du genre physionomiste et investie dans son travail ce qui pour tout dire était plutôt rassurant. Au moins la petite était apparemment dans de bonne main avec elle. Pour l’heure j’avais relevé les yeux vers Dorian tout en trempant un maki dans la sauce soja. Et voila, il avait trouvé son nouveau délire pour me charrié…

- Ahah… Tu réalise que si on l’adoptait on devrait vider tout ton dressing pour lui en faire un semblant de chambre ?

Un truc a la Charmed quand Piper et Léo on leur gosse et vide leur placard pour foutre le môme dedans. Sur que Dorian apprécierait tien. Enfin quand même…

- C’est notre nouveau sujet ? Après le mariage les gosses ?

Petit sourire amusé avant de prendre mon maki en bouche. On était bizarre quand même. L’un comme l’autre il était établie qu’on ne voulait pas se marier ou avoir des gosses, du moins pas ensemble même si ça c’était un peu plus compliqué mais en tout cas le sujet revenait toujours sur la table. Sous forme de délire certes mais disons que à force, la régularité de la chose me perturbais un peu avec le temps…

- On devrait commencer par un chien ou un chat. Ou un rongeur. Un rat ! J’en avais un gamin c’est super mignon !

Mon p’tit spock ! Un rat bleu russe avec des oreilles dumbo. Il était trop chou.

Vider son dressing ? Mais il a fumé le gars ! Genre Dorian ferait ça un jour ! Et il mettra ou toutes ses fringues ? Dans des boîtes ?

- Mais non voyons, il suffirait de réquisitionner le bureau de mon père et hop !

Sauvé le dressing ! Oh oui sûr que Castiel serait heureux de leur laisser la place pour son premier petit enfant, nul doute la dessus ! Mais c'est pas parce qu'a l'âge de Dorian, il avait quasi trois gosses de faits qu'il approuverait pour autant que Dorian suive ses traces. Bien que pour l'affaire Evelyn, si le môme avait été de lui, il avait semblé à Dorian que son père n'allait pas le foutre dehors à coups de pied aux derrière. Tant mieux d'un coté. Après avoir bu un peu il répondit au sourire d'Alby par rapport à leur nouveau sujet.

- Bien sûr ! C'est dans la continuité ! L'étape suivante c'est savoir ou on va partir en retraite.

C'est la suite logique des choses voyons. Enfin pour Dorian, tout cela n'était pas sérieux. C'était juste un délire, un sujet qui pour lui n'allait pas être réel de toute façon. Même si en un sens, c'était normal de parler d'avenir avec la personne qu'on aime, ce sujet la ne faisait pas partie de ses réels plans pour le futur. Dorian eu une mine un peu ecoeurée lorsqu'Alby parla alors de rats. Merci y'en a qui mangent !

- Et pour avoir la peste après ?

Il en a de ces idées ! C'est moche un rat ! Ça sert à rien ! Il secoua la tête, un peu répugné par l'idée. Un rat …. Erf !

- Par contre un chien oui. J'en ai d'ailleurs un, chez ma mère. Il se fait un peu vieux maintenant.

Un superbe malinois si ça vous intéresse.

- Enfin, avant ça, laisse moi finir mes études et trouver un bon poste pour subvenir aux besoins de ma charmante épouse.

Sous la table Dorian avait un peu relevé son pied au niveau du mollet d'Alby, un petit sourire moqueur aux lèvres.