Are we, or not? ~ Alec

J’avais passé ma matinée à siffler et sourire d’une oreille à l’autre. Mes visites étaient encore plus entrainante que d’habitude, ma bonne humeur encore plus contagieuse. J’aurais pu faire mannequin pour la publicité Colgate d’après une de mes collègues. Cette même collègue qui me demanda de prendre deux de ses visites et ainsi couper ma pause de midi d’une heure. Je ne m’en formalisais pas, sachant son fils malade et puis j’étais de bonne humeur alors. Ca et le fait qu’Alec ne commencerait sa pause que dans une heure de toute façon.

Nous avions eu un rendez-vous hier. Je n’avais rien dit à personne du musé pour ne pas éviter qu’il y ait trop de rumeurs ou d’histoires. De plus si jamais ça n’aurait pas été je ne voulais pas que l’un d’entre nous ne se sente mal. Mais tout s’était très bien déroulé. Plus que bien même. Je rougis légèrement en repensant aux baisers échangés. Baisers au pluriel. Je finis par souhaiter au revoir au dernier visiteur, les guidant vers la boutique et le petit café qui étaient placé à la fin du musé avant de passer par une porte cachée qui menait à un couloir réservé aux employées pour éviter de devoir passer par la foule.

Je n’avais pas su voir Alec ce matin, enfin on s’était vu de loin, j’étais arrivée avant lui. Je l’avais vu de loin dans le hall mais j’avais dû prendre en charge le premier groupe de visiteurs. Du coup un rapide bonjour de loin et simplement avec la main. On n’en avait pas parlé hier mais je m’étais dit qu’on aurait pu manger ensemble. Du coup je laissais ma veste de blazer au vestiaire, laissant ainsi aussi ma plaque avec mon nom derrière moi, histoire de bien montrer que je n’étais pas en service. Je m’emparais de mon portefeuille et mon portable en cas d’urgence, mon badge glissé dans une des poches et je quittais la section privée pour me diriger vers l’aile des archives.

Je saluais un autre collègue en passant près de lui avant de m’avancer doucement vers le bureau d’Alec. J’étais impatiente de le revoir je devais bien avouer. C’est en tournant au coin suivant que je m’arrêtais un peu surprise. Nathalie se tenait devant Alec, une main posé sur son bras, lui souriant à pleine dents. Je ne savais pas trop comment interpréter ce geste. Alec ne m’avait pas semblé être un coureur de jupons… je ne pouvais pas imaginer qu’il puisse essayer de charmer deux femmes. Pas que je dénigre Nathalie mais ça ne ressemblait pas à Alec. Cependant je m’approchais doucement, plus incertaine.

« Alec ? »

Me mordant la lèvre inférieure doucement je le regardais avant de poser mon regard sur Nathalie qui semblait ne pas trop aimer mon interruption.

« Désolé de… déranger, je voulais savoir si tu voulais déjeuner avec moi en fait ? »

Vu ce qui c’était passé hier j’avais bien le droit… non ? En tout cas j’espérais qu’il ne me prenne pas pour une folle qui allait le coller ou être trop oppressante… Alec était vraiment un des rares mecs à pouvoir me faire me remettre en question de la sorte…

Ce matin, j'étais un peu plus tôt pour s'occuper de nouveaux dossiers sur des objets datant de l'Antiquité, par exemple des vases et d'autres choses de cette époque. Mais pourtant, j'essayais de me concentrer sur mon dossier autant que possible mais mon esprit était plutôt absorber par autre chose: par Serena. Les baisers que nous avions eu la nuit dernière tournaient en boucle dans mon esprit. J'étais retombé amoureux pour la première fois depuis un moment. C'était certes rapide, comme certains pourraient le penser, mais j'étais heureux en sachant que nous partagions les mêmes sentiments.
Tout c'était très bien passer et je m'étais endormi cette nuit là avec un grand sourire et pleins de bons moments dans la tête. J'étais vraiment un mec chanceux qu'une fille comme Serena se soit intéressé à moi.

Alors que j'avais les yeux rivés sur mon ordinateur je vis une personne entrée. Au début je pensais que c'était Serena mais non se fut Nathalie qui montra sa présence en affichant un grand sourire. Elle s'approcha de moi et déposa sa main sur mon épaule. Je la regarda alors qu'elle me demandait si je voulais déjeuner avec elle. Je la regarde en me levant, un livre à la main. Je voulais passer pour ranger ce livre mais la femme me barra le passage et posa alors sa main sur mon bras. Je voulais alors bouger celle-ci et rétorqué mais je fus dépasser par une voix. C'était Serena qui venait de rentrer et qui m'avait appelé. Je porta mon regard sur le sien et m'écarta encore plus de Nathalie qu'auparavant, justement en parlant d'elle, elle avait quitté la pièce en marmonnant des mots que nul ne semblait pouvoir entendre. Je regarda une fois encore Serena alors qu'elle me posa une question. Je ressentais la gêne et le doute dans sa voix.

"Je... Oui, je veux bien manger avec toi; laisse moi juste un instant pour mettre un peu d'ordre."

J'arrange alors un peu mieux on bureau pour tout retrouver à mon retour, et vérifiais alors l'horaire. Je prenais mes affaires comme ma veste au cas où et mon téléphone portable, puis je la regarda alors tandis que nous sortions de mon bureau. Alors que nous marchions pour sortir je la regarda avec un air un pu plus grave; je devais lui dire.

"Pour tout à l'heure... C'est pas ce que tu crois."

Je ne savais pas trop où me mettre. Au final je me doutais qu’Alec n’était pas du genre à me tromper, ou chaud lapin. Mais le voir si proche de Nathalie m’avait quand même laissé un arrière-goût amer en souvenir. Je n’avais jamais été en couple avec un collègue du coup je n’avais aucune idée si j’étais jalouse de le vois s’entendre si bien avec d’autres collègues. Est-ce que j’avais le droit d’être jalouse d’une potentielle amitié avec d’autres collègues. J’étais un peu perdue moi-même à comment réagir. Est-ce que je devais faire comprendre qu’on était ensemble ou est-ce que ça passait pour la fille lourde. Du coup je n’osais pas trop intervenir.

Au final Nathalie s’en alla toute seule, un petit malaise flottant dans l’air. Je ne savais pas ou me mettre, encore plus quand elle ne m’accorda pas de sourire en sortant. Génial. Je souris à Alec alors qu’il me demanda un instant pour ranger ses trucs. Je le laissais faire et regardais autour de moi dans son bureau. Je vis un vase de ‘exposition grecque, une pièce de la collection d’Alexandre le grand. Une de mes expositions favorites. C’est vrai qu’ils avaient parlé de la réorganiser. Il finit par prendre ses trucs et nous nous mîmes en routes.

Je me tournais vers lui étonné alors qu’il me disait que ce n’était pas ce que je croyais. Je le regardais, baissant doucement le regard après, cherchant mes mots.

« C’est pas…. Ce n’est pas toi. C’est moi… Je ne savais pas quoi dire, ni comment réagir. Est-ce que j’aurais dû indiquer que tu étais mon copain, est ce que je passais pour la petite-amie super lourde ? Est-ce que je vais être jalouse de toutes tes collègues féminines ou est ce qu’elle était vraiment trop proche… »

Je me mordis la lèvre inférieure doucement alors qu’on arrivait à la cafétéria. Je m’arrêtais devant les sandwichs, me tournant vers lui souriant doucement.

« Je suppose que je ne sais pas comment réagir et que j’ai juste besoin d’un petit temps d’adaptation. »

Je souris doucement en prenant sa main, la serrant doucement avant de me hisser sur la pointe des pieds et l’embrasser doucement. Me remettant à ma position initiale je lui lançais un dernier sourire avant de m’emparer d’un sandwiche. Je laissais Alec choisir ce qu’il voulait et une fois payé on allait s’asseoir à une table libre.

« Bon appétit. »

Je commençais à entamer ma nourriture quand je me dis que je pouvais au moins partager mes craintes avec lui et poser deux trois questions. Lui lançant un regard incertain je demandais d’une petite voix.

« Tu… Tu me le dirais hein si jamais une collègue ou quoi te draguerait ? »

La tension était tout de même palpable entre Serena et moi. Surtout, je ne voulais pas qu'elle pense que je sois un coureur de jupons, surtout que je détestais ce genre de personnes. C'était un simple malentendu, et je ne voulais pas que la femme que j'aime pense que je puisse la tromper avec la première venue, ou même la tromper tout court. J'en voulais à Nathalie d'avoir fait ça; certes je ne voulais pas créer de problèmes au sein du musée mais j'aurai une explication claire et précise avec elle pour comprendre pourquoi elle avait agit ainsi.

C'est alors qu'elle s'était retournée vers moi en s'excusant et se montrant en tant que coupable de la scène de gêne précédente. Je sentais dans ses questions ses doutes et ses peurs vis à vis de notre récent couple. Cependant je la comprenais largement et je voulais dissipé toutes les pensées négatives qu'elle pouvait avoir dû à ce qui c'était passé dans mon bureau. Elle ajouta aussi qu'elle avait besoin d'un certain temps, ce que je comprenais tout à fait. Nous étions alors dans la cafétéria, le baiser qu'elle me donna me fit sourire et je le lui rendis avec un grand plaisir en passant ma main sur sa joue.

"Serena ne t'en fais pas, tu n'es pas obligé de dire à tout le monde si tu n'en a pas envie, mais si cela te rassures tu peux signaler subtilement aux autres que nous sommes ensembles, surtout si tu as peur que d'autres filles s'approchent un peu trop de moi. Mais ne penses pas être trop collante car tu ne l'es pas, c'est normal que tu ressentes un peu de jalousie; pour être franc je serai dans le même cas que toi si des hommes étaient un peu trop proches de toi."

Nous nous dirigeons alors tout les deux vers les comptoirs et nous prenions alors nos sandwichs. Puis Serena me souhaita un bon appétit, après que nous ayons payés et soyons installés à une tables.

Bon appétit à toi aussi.

Tandis que nous commencions tout deux à manger notre sandwich, ma petite amie me posa alors une question. Une question qui avait le mérite d'être posé vu ce qui c'était passé avec Nathalie.

Bien sûr, bien que en ce qui concerne Nathalie je ne sais pas ce qu'elle me voulait ce matin... Je pense le lui demander tout-à-l'heure.

Je sourie alors à Serena en posant sa main sur la sienne qui était sur la table.

Je regardais Liam en souriant doucement, un peu gênée de mes confidences et de mon incertitude. Et pourtant il réussit à me calmer. Passant sa main sur ma joue, geste qui me réconforta fortement, il me répondit et ses mots eurent eux aussi un effet calmant. Je rigolais même un peu à la dernière partie. Mais ça faisait du bien de savoir où on en était et que je n'étais pas trop collante. vraiment ça faisait du bien.

"Merci! Maintenant que je sais que je peux sortir les griffes je ne vais pas me gêner."


J'étais repartie sur une touche d'humour, essayant de faire passer ce moment de gène. Cependant alors que nous venions de nous installer une autre question me tarauda et Alec y répondit en apaisants aussi d'autres questions que je n'avais pas posées. il ne savait pas pourquoi elle était venue le voir. ce qui me rassura aussi. je souris simplement et serrais sa main doucement avant d'entamer mon sandwich, devant de ce fait rompre le contact plus qu'agréable. L’appétit m'était revenu.

"Enfin si jamais, tu peux toi aussi indiquer qu'on sort ensemble si jamais tu trouves qu'un homme est trop proche. Je n'ai jamais été avec un collègue et vu que je suis une personne assez chaleureuse et tactile avec les autres... Enfin je sais que ça c'est un de mes défauts, je suis parfois trop proche donc n'hésite pas à ... Enfin si jamais quelque chose te gène, dis le. "

Je tentais un petit sourire timide et avais parlé d'une voix douce. C'est vrai au final que j'étais tactile et toujours chaleureuse du coup j'avais peur de ne pas m'en rendre compte si jamais je devenais trop proche. on m'avait déjà fait la remarque aussi d'où le fait que je préférais prévenir et permettre a Alec d'agir. Après une bouchée de mon repas j'essayais de partir sur un sujet plus joyeux.

"Et sinon tu fais quoi aujourd'hui?"

Autant essayer de se parler un peu de trucs plus joyeux qu'on aimait que de rester sur cette histoire, même si j'avais peur que ça revienne. mais au moins on en avait parlé avec Alec et on savait comment réagir. Et il irait voir Nathalie du coup la confrontation risquait d'être moins compétitive, ce qui n'était pas plus mal.

La façon dont Serena me déclara qu'elle allait à présent montrer que j'étais son petit ami en se comparant à une tigresse la rendait toujours plus mignonne et me fit émettre un petit rire. Elle était toujours aussi adorable même quand elle était sérieuse. L'humour était un peu plus rare chez moi que chez elle et elle le maniait avec une finesse simple et cela m'amusait beaucoup et était une qualité que j'aimais chez elle.
Je voyais bien que mes mots la rassuraient enfin, la jeune femme semblait avoir reprit goût à son repas. Et moi aussi, de savoir qu'elle se sentait mieux, me faisait sentir un peu mieux aussi et je repris une bouchée de mon sandwich. Serena aussi se voulait rassurante en me déclarant que si je la trouvais trop proche d'autres hommes je pouvais indiquer que nous étions ensembles. Ses mots me firent sourire derrière mon repas.

Ne t'en fais pas. De toute façon, je pense que ça se ferra dans mes yeux que je t'aime. C'est ce que ma soeur disait "quand tu aimes un truc ou quelqu'un ça se voit à ton regard" et j'avais qu'elle n'a pas tord. Et puis tu n'as pas de gros défauts non plus et je connais aussi des gens étant tactiles donc je ne t'en veux pas. Je sais que tu n'es pas une fille qui va voir ailleurs.

Je lui fis une très grand sourire rempli de tendresse. J'en étais convaincu même si je ne la connaissais pas depuis si longtemps qu'on pourrait le penser.

Ensuite elle me demanda ce que j'avais fais dans la journée, sûrement autre que le fameux passage de ma collègue dans mon bureau.

J'ai fais des archives sur différents vases de différentes époques, je galérais un peu mais j'ai pas fini. Et toi?

J’étais heureuse que ce soit calmé entre nous. C’était plus clair pour lui, comme pour moi et ça me rassurais. Mais qu’elle revienne Nathalie, j’allais l’accueillir à bras ouvert maintenant que je savais que ça n’ennuierais pas Alec ! Je rougis doucement alors qu’il me parla de son regard. D’office je plongeais mes yeux dans les siens, souriant. Je compris les mots de sa sœur. Parfaitement même. Il avait les yeux tendres et on y voyait qu’il passait un bon moment. Il avait vraiment de beaux yeux. C’était un truc que j’appréciais chez lui, son regard aussi expressif. J’espérais que ça ne change jamais.

« Elle a raison avec ce qu’elle dit ta sœur ! »

Je souriais grandement, changeant de sujet pour ne plus parler jalousies, tromperie et autre. Du coup boulot. Sachant qu’il était aussi passionné que moi je ne passais pas par la case angoisse de lui parler de ça alors qu’on est en pause. J’écoutais intéressée alors qu’il me parlait des vases.

« Oh la collection de vases antiques ? C’est jamais évident ces objets-là. Si jamais ça peu t’aider, on sait classer les vases en fonction de leur matière et des minéraux présent dans leurs composition. C’est déjà plus précis sachant que on utilisait de l’argile depuis 3000 avant Jésus Christ jusqu’à aujourd’hui ! »

Je souris. C’est vrai que les vases et les poteries étaient toujours plus difficile à classer, notamment parce que les matériaux utilisés étaient utilisé pendant une longue période et pas beaucoup de culture. Mais certaines compositions de terre cuite étaient différentes en fonction des régions. Après une rapide gorgée d’eau je rajoutais.

« Je crois qu’il y a des cartes avec les différentes régions et qu’elles matériaux s’y accordent. Enfin on en avait mais ça se peut qu’on les ait prêtés à un autre musé. Par contre on doit avoir ça sur la base de données en ligne ! »

Je souris, espérant avoir pu l’aider. Mordant un bout de mon sandwich je finis par répondre.

« J’ai fait mes deux visites du matin, puis j’en ai repris deux de Sarah, son fils est malade. Mais du coup c’est pour ça que je ne suis pas passée plus tôt. Enfin ça ne m’ennuie pas, les gens étaient gentils et intéressés pour certains. Par contre cet aprèm j’ai hâte j’ai une visite spécialisée sur la renaissance, ça faisait un moment et l’exposition commençait à me manquer ! »

Je souriais vraiment heureuse. Il me semblait bien que j’avais dit que j’avais fait une spécialisation en antiquité et renaissance et que c’était mes périodes favorites. En plus les quatre visites du matin avaient été de simples visites générales pour voir un peu de tout, du coup je ne restais jamais dans une sale, longeant plus le couloir principal reprenant un peu de tout et menant aux salles dédiées à des sujets plus précis. Je rigolais doucement.

« Ces pauvres gens vont devoir me supporter alors que j’évoquerais le génie et le dur labeur des peintres italiens ou encore la précision incomparable des gravures grecques ! »

Je souriais alors aux affirmations de ma petite-amie. En parlant de ma soeur, je pensais vraiment que ma mère et Maddie apprécieraient vraiment Serena. Mais bon cela ne faisait pas longtemps que nous étions ensembles et je ne voulais pas la brusquer ni lui faire peur en lui présentant trop rapidement ma famille. Et puis cela impliquerai de l'emmener aussi voir mon père et pour le moment je n'ai pas les moyens ou bien le temps de voyager.
Nous changions alors de sujet et elle me déclarait que nous avions de quoi identifié les matériaux des vases pour ainsi les resituer correctement. Donc je devais bien les trouver soit dans les bases de données soit contacter les musées où les autres cartes se trouvaient, ce qui me rajoutait un tout autre travail de recherche mais je ne pense pas que cela sera trop difficile et puis je savais comment me débrouiller au cas où je ne pouvais pas dégoter les fameuses cartes.

Oui c'est sûr. Mais pour certains vases il n'y a que des morceaux et certains d'entre-eux sont si plus complexes à analyser et à reclasser. Faute au temps et d'autres facteurs dans le temps.

Après avoir repris quelques bouchées de mon sandwich et avoir demandé comment c'était déroulé le début de la journée de travail de Serena, ma petite-amie m'avait répondu qu'elle avait effectué quelques visites, certaines pour dépanner une de nos collègues absente pour s'occuper de son enfant malade. Je voyais bien aussi qu'elle attendais avec impatience sa visite de l'après-midi sur la partie Renaissance, oui je savais bien que cette partie du musée l'intéressait beaucoup, tout comme celle sur l'Antiquité. Je riais alors gentiment à sa dernière déclaration.

Mais non voyons tu es très intéressante quand tu parles des choses que tu aimes.
Après ce n'est que mon avis, mais j'adore t'entendre parler des objets du musée Lors de tes visites.

Oui j'avais parfois assisté à ses visites, soit pour en savoir un peu plus, puis j'aimais bien me fondre dans la masse de visiteurs; soit alors pour être en sa présence. Ce qui avait semblait ne pas la déranger dès que je le faisais.

Je l’écoutais parler des classifications des vases. J’avouais que ça ne devais pas être facile. Souriant encourageante je répondis enjouée :

« Je suis sure que tu y arriveras ! En tout cas sa semble super intéressant. Maintenant c’est peut-être parce que j’aime bien l’époque. »

On continua de manger tout en papotant sur ma matinée entre autre. Je parlais aussi de la visite que j’aurais l’après-midi. Une visite que j’attendais avec impatiente. Alec ria légèrement et me répondit en me disant que j’étais intéressante. Son compliment par après me fit sourire d’une oreille à l’autre. Il était adorable.

« Ne me dit pas ça, je vais commencer à faire des monologues sur l’antiquité chaque fois qu’on serra ensemble ! »

Enfin apparemment cela ne devais pas e déranger car je l’avais vu deux ou trois fois durant mes visites, à se fondre dans la masse. Je n’avais jamais rien dit mais je devais avouer que ça me faisait plaisir. Je souriais calmement et on continua le repas dans la bonne humeur, papotant de ci ou de ça. Ce qui était chouette c’est qu’on avait plein de points communs à exploiter. Le repas finis on avait encore bien vingt minutes à passer. Curieuse je demandais à voir les bouts de vases qu’il devait classer et on retourna du coup à son bureau.

J’étais en train de me pencher sur un bout, c'était un moment agréable. On était proches quand même, plus proches que de simples collègues, et j'écoutais ses explications avec intérêt, tout en caressant son bras de manière distraite, quand une voix se fit entendre derrière nous appelant le nom d’Alec. Nathalie encore une fois. Je me redressais et laissais mon regard voyager d’Alec à elle alors qu’elle nous scrutait également. Je ne savais pas ce qu’elle voulait, ni ce qu’elle allait faire, mais du coup j’attendis. Le chaton allait sortir ses griffes s’il le fallait.

Serena m'encourageait ce qui me fit sourire davantage. Notre amour pour l'Histoire était une chose qui nous rapprochait de toute évidence. Elle me faisait rire avec ces mots. En vérité je pouvais l'écouter parler pendant des heures cela ne me dérangerai pas... Peut-être est-ce que je disais ça par amour mais en vérité elle était une femme très intéressante et Serena avait toujours quelque chose de très pertinent à raconter. Elle aurait été une très bonne professeur d'Histoire, elle aurait pu capter les élèves les plus récalcitrants.

Et bien j'ai une très bonne chose qui me motive en tout cas. Et puis pour tes monologues... Comme tu dis... Tu ne penserai pas écrire des livres pour ainsi partager tes savoirs.
Je trouve en tout cas ta façon d'expliquer l'Histoire très intéressante et distrayante. Tu aurais fais une bonne professeur d'Histoire en tout cas.

Après un petit moment, nous finissions tous les deux notre repas et Serena m'accompagna jusque dans mon bureau. Elle voulait m'aider à avancer sur la classification des différentes et anciennes poteries. Ce petit moment entre nous me faisait du bien, on partageait quelque chose ensembles et cela consolidait un peu plus notre couple.
Cependant le calme fut de courte durée quand Nathalie fit à nouveau irruption dans mon bureau. Je souffla silencieusement lorsqu'elle appela mon nom. Je leva un instant la tête vers elle et afficha un faux sourire de bienvenu en coin. Elle me demanda alors si j'avais besoin d'aide ou si je voulais que je lui rapporte quelque chose à manger car elle n'avait pas encore manger. Je soupira de nouveau et déclara quelques mots d'une voix calme et posée en regardant avec un sourire plus sincère Serena.

Désolé Nathalie mais j'ai déjà entamer mon déjeuner... Pour ce qui est de l'aide,
comme tu peux le voir j'en ai déjà. Mais merci de t'être proposée.

J'espérais juste qu'elle s'en aille au plus vite pour que je puisse être de nouveau avec Serena, seul à seul.

Je fus étonné de sa proposition d’écrire des livres. Oui peut-être… Mais il y en avait déjà tellement. En tout cas ça me fit sourire qu’il me sente capable d’écrire un livre. Je souris d’avantage touché par son compliment.

« Merci beaucoup Alec ! »

Je finis mon sandwich en souriant toujours du à son compliment, même si l’on parlait d’autre chose. C’était agréable de se faire complimenter de la sorte. Encore plus quand cela venait de mon petit ami ! Repas terminé je l’accompagnais à son bureau, curieuse de voir son travail. Quand il s’agissait du musé j’adorais toucher un peu à tout. Même si j’avais mon poste en tant que guide, j’adorais découvrir d’autres facettes du monde de l’histoire et de l’art. J’adorais regarder les rénovateur s’appliquer sur des tableaux à restaurer, ou des cadres à remonter, des historiens classer des vases, déterminer des époques en fonction des métaux, des lignes et d’autres détails aux quel une personne normale n’y prêterait pas attention. J’adorais apprendre, alors même si je n’avais pas de diplôme dans la matière j’avais quand même un savoir qui se formait petit à petit et c’était quelque chose que je chérissais.

Du coup en plus d’apprendre je pouvais passer un moment avec Alec. On se cherchait encore depuis la veille. Chacun cherchant les gestes que l’autre aimera, les mots à trouver, le comportement à adopter. Mais on ne s’en tirait pas si mal au final. Caressant son bras distraitement alors qu’il m’expliquait quelque chose on se fit finalement interrompre par Nathalie, encore une fois. Je restais penché sur un bout de vase qu’Alec était en train de me montrer avant que ma collègue ne rentre, alors que mon compagnon fit face à cette dernière, déclinant son offre poliment. Je relevais le visage vers ma collègue quand Alec affirma qu’il avait toute l’aide dont il avait besoin. Je croisais le regard de ma collègue qui me scrutait. Hochant simplement la tête je pris la main d’Alec dans la mienne, entrecroisant nos doigts. Elle nous regarda juste avant de quitter la pièce avec un sourire polis. Connaissant ma collègues je savais que ça allait l’agacer que je sorte avec Alec et pas elle, mais elle ne me fera jamais de réelles crasses ni autre. Il y aura juste cette petite jalousie qu’elle n’ait pas réussis à séduire le bel archiviste avant moi. Me mettant sur la pointe des pieds j’embrassais la joue d’Alec en souriant.

« Tu vois, j’ai même pas eu à sortir les griffes ! »

Faisant référence à notre conversation précédente, je rigolais doucement, avant de me retourner vers les pièces du vase.

« Et donc celle-là tu as su la classer grâce à quoi ? »

C’était flagrant que je cherchais encore comment agir avec lui. Nous étions au travail donc il fallait rester professionnel un minimum, mais j’étais aussi sa copine et comme plus tôt je ne savais pas encore ce qui était permis ou non. Mais j’étais bien décidée à le découvrir.

Heureusement pour nous deux, Nathalie quitta alors la salle sans demander son reste. Parc chance, je la connaissais un minimum et je savais que l'ambiance de travail n'en serait pas impacté. J'étais content car Serena, en présence de notre collègue, elle m'avait pris la main, entremêlant nos doigts comme pour lui signifier "oui nous sommes bien en couple, Alec et moi", cela m'avait provoqué quelques rougeurs sur mes joues. Je la regardais tendrement alors qu'elle me déclarait sur le ton de l'humour qu'elle n'avait pas eu à "sortir ses griffes". Ma main libre caressa alors sa joue et vint remettre une de ses mèches de cheveux derrière son oreille avant de se reposer sur la surface en bois du bureau. J'éleva un peu la voix, accompagné d'un petit rire.

Ma tigresse ne se laissera pas faire, n'est-ce pas?

Nous agissions, du moins essayions, d'agir comme un véritable couple. Nous cherchions ce qui ferait plaisir à l'autre dans les mots comme dans les gestes. J'essayais d'être le petit-ami le plus attentionné possible sans être collant. En ce qui concernait Serena... Elle était parfaite, c'est ce que je pensais et personne ne pouvait me faire changer d'vis sur son compte. J'avais été aveuglé par l'amour il y a longtemps, de la même façon. Mais avec ma guide préférée j'avais l'impression que mon ex petite amie avait un tas de défauts et de choses que je ne recherchais que je trouvais à présent chez ma belle Serena.

Ensuite, nous nous fixons de nouveau sur l'analyse des différents morceaux de poterie, la jeune femme me demanda alors comment j'avais pu classer celle que nous avions sous les yeux. C'était assez simple pour ce morceau-ci. Durant mon explication je pointais différents endroits sur le dit morceau.

Bonne question ,mais vois-tu... On voit distinctement que c'est un morceau d'un ancien vase de la dynastie Ming. On voit ici le type de céramique que l'on pouvait trouver à cette époque dans cette région. Et puis regarde, ici on devine alors des geishas et d'autres éléments peints que l'on trouvait à ce moment.

Avec Nathalie la rumeur sur moi et Alec se répandra certainement. Enfin au moins les choses seront fixées concernant Alec et moi. Alors que je rigolais sur le fait de ne pas sortir mes grises Alec replaça une mèche derrière mon oreille et en profita pour me caresser la joue. Je plongeais alors mon regard dans le sien, souriant doucement. Je rigolais légèrement nerveuse.

« Pas vraiment non. »

Je maintiens mon regard dans le sien. Ma voix avait sonné légèrement absente prise par ses beaux yeux verts. Je souris, mon cœur accélérant la cadence légèrement. Je sortais avec cet homme. Je n’arrivais pas encore totalement à m’y faire, mais on sortait ensemble. Et j’étais bien déterminer à savourer chaque instant. Je me détournais finalement alors qu’on se reconcentrait tous les deux sur les bouts de poterie. J’écoutais son explication avec intérêt essayant de suivre ses indications et comprendre ce que je devais voir sur le bout de terre cuite. Je reconnu en effet des bouts de dessins ayant pu ressembler à des Geishas. Je savais bien que chaque dynastie avait ses propres dessins et manières de faire mais j’étais quand même impressionnée qu’Alec reconnaisse si bien les différentes manières de dessiner. Je posais encore quelques questions en apprenant plus sur ces bouts de vases. Faire la visite guidée et énoncer les faits était une chose. Nous ne faisions que réciter ce que d’autres avaient conclu, mais voir comment la conclusion se faisait, c’était autre chose. Au final l’heure avança vite et on dû se résoudre à retourner au boulot et à la dure réalité tout doucement. Avant de partir je m’étais approchée de lui et avait souris doucement :

« Est-ce que … Enfin, ça te dirais de venir manger chez moi ce soir ? Tu peux amener Bookie si tu veux ! Enfin c’est si tu veux, comme on s’est vu hier… Enfin tu n’es pas obligé si ça ne t’arrange pas… »

Comment demander un rencard foireusement à votre propre petit ami en une étape !

Même si Nathalie allait faire le tour du musée et répandre la "nouvelle". Je m'en fichais, au moins les autres hommes du musée savent que la belle et agréable Serena m'a accordé son amour. En lui caressant le visage m'ont coeur battait un peu plus fort. Plus je la regardais dans les yeux, plus je m'y perdais mais cela ne me dérangeait pas du tout, au contraire, je pourrai rester à la regarder sourire, regarder ses beau yeux durant de longues minutes. J'étais complètement sous le charme de la belle guide du musée. J'étais alors très heureux de m'être fait engager ici et non dans un autre musée.

Nous avons continuer à observer et classer ensembles les différents morceaux de vases que je devais étudier. Ainsi en découvrant pleins de petites choses sur ces objets, cela pourrait aider Serena a un peu plus intéressé les visiteurs. Des petites anecdotes par-ci, d'autres petites choses à raconter par-là, cela pouvait faire la différence entre deux guides.
Et puis avec la passion que ma petite-amie avait pour son travail au sein du musée, je ne doutais pas une seule seconde de ses talents d'oratrices.

Serena devait alors repartir pour travailler et elle me demanda avant de quitter la pièce si je voulais manger avec elle ce soir, tout en me proposant aussi de ramener mon ami à quatre pattes. Je lui fis un grand sourire et tapota doucement la surface en bois de ma table, ne la quittant pas des yeux une seconde.

Cela me convient bien. J’amènerai Bookie, il t'aime bien et ton chien aussi. Cela ne me dérange pas du tout, au contraire j'adore passer du temps avec toi. Si tu veux... On se rejoint à la fin de la journée devant le musée. On passe chez moi chercher Bookie et on va chez toi, ça te va?

J'écouta sa réponse avant qu'elle ne me laisse retourner à mon travail d'étude.