Une rencontre très chaleureuse ? [Krystin - Terminé]

Ca ne faisait pas longtemps que Krystin était à New-York. Non même pas du tout, ça ne faisait tout juste qu’une semaine aujourd’hui. Oui, en fait la jeune femme était d’Australie. De Sydney précisément. C’était une longue histoire à vrai dire, pour qu’elle atterrisse ici, dans la Big Apple. Elle avait un don pour la comédie, l’école n’ayant pas marché pour elle, la jeune femme se mit dans l’art du théâtre. Elle fut très vite remarquée par un assistant des spectacles de Broadway de New York. Et paf, voilà comment elle arriva dans cette grande ville. C’était un peu son rêve qui devenait réalité en fait. Vous imaginez? Jouer dans une des industries la plus réputée dans le monde? Le rêve de tout comédien. Eh bien, c’était là où était Krystin. La boîte lui avait financé son voyage, et lui avait trouvé un appartement près de son lieu de « travail ». Façon de dire bien sûr. Pour elle s’était plutôt le bonheur total. Certes, elle était payée, mais juste pour les spectacles dans lesquelles elle jouait. Et à vrai dire pour l’instant, elle n’était que là pour améliorer son don et faire partit plus tard de la grande troupe de Broadway. Ce qui veut dire, qu’il fallait à tout prix qu’elle trouve un travail pour payer son logement et pour manger à sa faim. Le besoin de tout être humain quoi.

Cela remontait à quand elle était à Sydney. Elle avait les cours de théâtre, les spectacles et à côté un petit boulot. Et pas n’importe lequel. Strip-teaseuse. Eh oui, la jolie Krystin travaillait dans ce genre de boîte pour se maintenir en vie. Et elle en avait bavé pour y entrer, ils étaient très sélectifs à vrai dire. Elle avait dû se mettre au sport, au régime et puis avec son joli minois elle avait réussi à passer. D’ailleurs, elle était plutôt appréciée par les clients là-bas. Même si elle ne développait pas un égo surdimensionné, elle savait qu’elle avait de quoi plaire, et elle jouait souvent là-dessus. C’est ainsi, qu’elle se mit à chercher des clubs de strip-tease dans New York. Bah oui, pourquoi ne pas continuer dans cette voie puisqu’elle savait le faire? La flemme de chercher quelque chose d’autre en fait. Tiens, elle en avait trouvé un, près de son appartement. Cool, pas besoin de marcher trop longtemps pour aller au boulot, ça avait ses avantages. Bon, il fallait encore savoir s’ils allaient la prendre. C’est ainsi, qu’elle profita pour aller y faire un tour, histoire de voir comment ça se déroulait par là-bas.

Elle entra dans ce fameux bar, bon c’était marqué « fermé » mais la porte était ouverte, donc Krystin sans aucune gêne, poussa cette maudite porte. C’était calme. Quelques lumières étaient allumées, et seulement un jeune homme et deux barmans étaient présents. Selon la jeune femme, le jeune home devait être un client, donc elle ne prit même pas la peine de le regarder et s’avança vers un des barmans qui s’activait à essuyer les verres.

- Excusez-moi, vous embauchez?

L’homme aux verres releva la tête vers Krystin. Il la regarda de haut en bas, puis un petit sourire apparut sur ses lèvres.

- Malheureusement ce n’est pas moi qui décide ici ma jolie. Aymeric, viens voir elle veut faire partie de la troupe!

Qui était Aymeric? Elle n’allait pas tarder à le savoir, puisque le jeune homme qu’elle avait largement zappé, s’avança vers elle. Ah c’était lui le chef ici? Bien jeune dis donc. Et ce n’était pas la jeune femme qui allait se faire prier pour le dire. Sa franchise et son caractère était encore au rendez vous depuis sa « tendre » enfance, et ça n’était pas près d’être terminé. Elle regarda ce certain Aymeric, le dévisageant avec un petit sourire amusé. Ouais, pas mal quand même fallait l’avouer :

- Qui aurait cru que vous étiez le patron ici…

Oui, ça avait l’air d’être lui. Vu la façon dont il se la jouait. Non mais sérieusement, les patrons étaient tous comme ça? A se vouloir supérieurs et tout? Elle allait bien le remettre à sa place, ne vous inquiétez pas. Surtout qu’elle avait bien vu son regard partir de ses mollets jusqu'à ses yeux. Ouais bon, autant vous dire qu’elle en avait l’habitude que les hommes la dévisagent ainsi. Elle avait un physique qui ne laissait pas indifférents les êtres masculins, et elle le savait. Elle le vit ensuite s’avancer vers elle, son verre à la main puis fit un claquement de doigts à l’adresse du barman qui l’avait accueillit deux minutes auparavant. Ouais, il avait l’air de tout se permettre celui là. La belle vie hein? Krystin le regardait toujours d’un regard de braise, sans ciller.

- C’est bon vous vous êtes bien rincé l’œil?

Oui, il fallait qu’elle la sorte. La jeune femme était d’une franchise incroyable et elle était toujours directe, donc attendez vous à ce qu’elle sorte des choses au quart de tour. Surveillez vos faits et gestes! Ah, à qui il avait l’honneur? A une vraie peste en fait. Non, bon d’accord Krystin avait un fort caractère, mais elle savait se contrôler des fois quand même. Elle n’allait pas dire à un moche qu’il était moche, il y avait des limites! Quoique… Bref, la question n’était pas là, il voulait savoir qui elle était. Dans plusieurs mois tout le monde saura qui elle est puisqu’elle sera la nouvelle starlette de Broadway, eh ouais la classe hein. Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs, fallait bien qu’elle se présente si elle voulait avoir le poste :

- Krystin. Et si vous voulez savoir mon nom de famille va falloir m’embaucher.

Bah elle avait raison quoi, ça l’avancerait à quoi de savoir son nom de famille? Il fallait qu’elle raconte sa vie aussi? Elle était là pour chercher du boulot et pas sur un site de rencontre ou quoi que ce soit. Elle voulait avoir son gagne pain et puis c’est tout, basta. En y réfléchissant, il avait un accent étrange le petit patron. De l’Est? Ouais ça devait être ça. Bon elle n’était pas aussi bonne en géographie, mais elle savait s’y retrouver c’était le principal. Et puis, elle devait sûrement avoir un petit accent elle aussi, vu qu'elle venait d'Australie.

- Bingo, qu’est-ce que vous êtes fort.

Oui, applaudissements je vous prie. Elle l’avait effectivement trouvé dans le journal. Si ce n’est pas génial tout ça? Et puis ayant fait ce boulot pendant 5 ans, elle avait de l’expérience, et de qualité. Le barman déposa la boisson alcoolisé devant Krystin, lui gratifiant un petit sourire que la jeune femme ne prit même pas le temps de le lui rendre. Elle porta le verre à ses lèvres, ne quittant pas des yeux le jeune homme blond pendant qu’elle buvait. Elle ne savait pas pourquoi, mais ça déstabilisait souvent les personnes quand on les fixait ainsi. Elle aimait bien faire ça. Elle reposa son verre sur le comptoir, puis continua d’observer le « patron » devant elle, comme si elle l’analysait :

- Vous voulez une démonstration peut être?

Elle ne voulait pas raconter sa vie et plutôt la lui montrer. Quoi de mieux que de lui faire un petit spectacle? Enfin, s’il voulait l’engager sans qu’elle fasse quoi que ce soit, encore mieux, elle ne voulait pas s’éterniser dans ce bar non plus, elle avait une vie à l’extérieur.

Mais prenez votre temps très cher, ce n’est pas comme si elle avait autre chose à faire dans la vie. Krystin le regarda sans broncher, attraper une cigarette et se mettre à fumer tranquillement. Pépère le mec. Les patrons de nos jours, ça vous laisse pantois des fois. Mais pas pour Krystin. Elle ne se laissait pas marcher sur les pieds elle. Et ce n’est pas ce jeune blondinet qui allait commencer à le faire. Ah c’est bon il montrait un signe de vie, ce n’était pas trop tôt. Qu’elle montre ce qu’elle savait faire? Pff, du gâteau pour elle.

- A vos ordres chef.

Krystin lui lança un petit regard mystérieux, puis tourna la tête vers le barman qui s’activait pour mettre la musique. Tiens, elle la connaissait cette musique, tant mieux elle saura mieux s’y prendre pour danser sur le tempo. La jeune femme jeta un dernier coup d’œil au jeune homme puis se leva de sa chaise au rythme de la musique. C’est partit! Bon elle allait faire le spectacle seulement pour le patron hein? Chanceux. Elle commença à tourner autour de lui, ne le quittant pas du regard. Vous savez ce regard, le regard de braise. Eh bien, prenez-en de la graine parce que la demoiselle ne faisait pas les choses à moitié. Elle commença à danser, descendant, montant, à droite, à gauche. Partout mais toujours autour du blondinet et sans le lâcher des yeux. Heureusement qu’elle avait choisit des sous vêtements à la hauteur aujourd’hui : un petit assorti rouge et tout fin. Les choses sérieuses commençaient.

Elle enleva son t-shirt, se retrouvant donc avec le peu de soutien-gorge qu’elle avait. Elle lança son t-shirt à la tête du certain Tobby qui n’était pas loin et qui observait avec plus de curiosité ce qui se passait devant lui. Ca le réveillera tiens. Sentant que la musique se terminait bientôt, la jeune femme fit mine de s’approcher un peu trop près du jeune blond, sans pour autant le toucher. Car si on connaît le métier, les clients ne doivent pas toucher les danseuses. Elle sentait son souffle, puis au dernier moment, elle se retira et recommença à danser autour de lui, tout en enlevant ce qui lui restait en bas. Et voilà, elle était à moitié nue maintenant. Devant quatre hommes qui avaient arrêté de faire ce qu’ils faisaient. La musique se termina parfaitement au moment que la jeune femme s’arrêta. Avec un petit sourire en coin, elle fixait toujours le chef. S’il n’avait pas aimé tant pis pour lui, ça faisait 5 ans qu’elle faisait ce boulot et avec le temps elle en avait pris de l’expérience. S’il la refusait, il était aveugle ou tout simplement idiot. La jeune femme posa ses mains sur ses hanches, respirant doucement.

- Satisfait?

Sans prendre la peine de se rhabiller, Krystin reprit place sur le siège du comptoir, croisa ses jambes et attrapa le verre d'alcool qu'elle n'avait pas terminé. C'était agréable d'être comme ça, en sous vêtemens. Nettement plus confortable que lorsqu'on porte des jeans trop serrés. Et puis comme elle n'avait aucune pudeur, ça ne la gênait pas du tout qu'en plein jour, quatre hommes la reluquent elle toute seule. Ca faisait partit du métier aussi.

On peut dire que oui? La blague, bien sûr que oui il avait aimé! Il avait même été super convaincu vu la tête qu’il tirait quand elle dansait autour de lui. Ce n’était pas le premier homme qui avait le regard baladeur sur elle, mais là elle l’avait vraiment sentit. Un peu plus et il se permettait de la toucher. Mais ça va, il connaissait le métier donc il savait parfaitement qu’on ne touche pas mais qu’on regarde seulement. Un vrai supplice pour ces hommes des fois. Krystin en avait vu plusieurs qui avaient osé mettre la main sur elle, hop à la porte! Au moins c’était clair. Et oui, elle était éblouissante. Elle l’avait entendu mille fois cette phrase, sans se vanter.

- Je sais.

Oh oui qu’elle le savait, et elle ne s’en mordait pas les doigts pour le dire. Elle était comme ça la demoiselle, on vous avait prévenu. Son caractère aussi fort que sa personnalité et son physique. Un 3 en 1. Si elle avait un nom de scène? Non, elle n’en avait jamais eu dans sa « carrière » en fait. En Australie, il n’y avait rien de tout ça. Mais tout compte fait, ce n’était pas si idiot vu qu’elle serait connue à New York dans un certain temps grâce à Broadway, ça la foutait un peu mal de savoir qu’une comédienne renommée soit strip teaseuse.

- Non je n’en ai pas, mais vous allez bien m’en trouver un pas vrai?

Il ne fallait pas non plus qu’elle s’en trouve un elle même? Si? Ce n’était pas son truc de chercher pendant des heures un nom idiot qui vous servira à danser à moitié nue devant des inconnus. Elle avait mieux à faire. La jeune femme sentit la présence du barman, le certain Tobby, approcher timidement d’eux, ses affaires à la main. C’est assez drôle à voir de le voir bafouiller, à croire que même travaillant dans un club de strip tease il n’avait jamais vu quelque chose du genre? Et ce n’était pas le seul, loin de là. Toutes les personnes qui travaillaient juste avant sa démonstration, s’étaient soudainement arrêtée et la regardait bouche bée. Le patron ne manqua pas de les renvoyer tous au boulot, ce qui fit rire la demoiselle.

- Eh bien, je n’en laisse pas un seul pantois.

Mais par contre, Tobby resta à côté d’eux et s’exprima d’un coup d’une manière très claire. Même trop claire. Quoi? Ce n’était pas le patron? Elle venait de faire une démonstration gratuitement? Pour qui il se prenait le beau blond là? Krystin comprit vite l’erreur du barman et tourna ses yeux, fronçant nettement les sourcils vers le soit disant patron qui était devant elle. Ah tiens, et il s’appelait Aymeric.

- Alors comme ça tu n’es pas le patron, Aymeric?

Bah oui, plus de vouvoiement qui tienne après ce qu’il venait de lui faire. La jeune femme le dévisagea longuement. Il était culotté quand même. Aussi culottée qu’elle. C’est pour ça peut être qu’elle ne s’était pas énervée pour autant. Et avec sa gueule d’ange, ça n’arrangeait pas les choses.

- C’est bien, tu as profité gratuitement du spectacle. Je te laisse une deuxième chance, tu peux m’amener au vrai patron maintenant?

Ce qui l’étonnait aussi, c’est qu’il donne des ordres aux employés? C’était qui celui là? Un vrai faux patron? Ou un cadre exécutif? La situation était étrange tout de même. Krystin attrapa les vêtements que le barman avait posé sur le comptoir puis commença à s’habiller attendant l’explication du jeune homme qui devrait se révéler amusante.

Bon toujours savoir à qui on s’adresse, c’est vrai que sur le coup elle avait accordé un peu trop de confiance à ce jeune blondinet. Il avait quand même une bonne tête de patron, non? Ah bah tiens, c’était son père le patron, elle savait bien qu’il y avait un air de famille par ici! Elle était loin d’être idiote la petite Krystin. Sous ses airs de belle bimbo, il y en avait là dedans! Prenez-en de la graine.

- J’espère que le père n’est pas comme le fils.

Dit-elle avec un sourire. Enfin, si le père était aussi beau que son fils, ça serait parfait non? Sérieusement, elle rigolait, elle voulait peut être un peu détendre l’atmosphère vu ce qu’il venait de se passer.

- Oui, conduis-moi à lui s’il te plaît. Que je ne perde pas mon temps une nouvelle fois à le chercher.

Ca faisait combien de temps qu’elle était là d’ailleurs? Au moins une bonne demi-heure. Elle n’avait pas que ça à faire, elle devait passer dans les salles de Broadway pour y faire quelques répétitions. Elle avait un emploi de temps de ministre la jolie blondinette. C’est alors qu’Aymeric lui ordonna de se rhabiller. Apparemment son père n’aimait pas ça. Et qu’elle avait de grandes chances. Ouais, elle le savait. Pas besoin de le lui dire.

- C’est bon, je me rhabille. Et pour ta pomme, je sais que j’ai mes chances.

Elle commença à enfiler son t-shirt puis attrapa son jean pour le remettre à sa place. Elle se chaussa également, puis enfin prête elle se tint droite devant le blondinet. C’est partit mon kiki! Elle le regarda terminer son verre cul-sec… Tiens, elle devrait faire de même. Elle attrapa donc son verre puis le termina d’un trait également. Lançant un petit sourire à Tobby qui ne la lâchait pas des yeux, elle s’entreprit ensuite de suivre Aymeric dans les coulisses du bâtiment. Ah, les filles se préparaient déjà. Elle les examina rapidement. Toutes aussi grandes, brunes ou blondes, et bien sûr toutes aussi jolies et sexy. Les dites filles s’arrêtèrent dans leurs actions et observèrent les deux jeunes gens passer. Enfin, elle regardait plutôt Aymeric. Krystin prise d’un élan soudain, s’avança jusqu’à la hauteur du blondinet pour lui glisser à l’oreille :

- Dis donc, c’est que toi non plus tu n’en laisse pas une pantoise.

Il fallait reconnaître qu’il avait ses charmes lui aussi. La jeune femme lui fit un petit sourire puis s’entreprit de reprendre une distance raisonnable entre elle et lui. Ils traversèrent encore plusieurs couloirs jusqu’à arriver à un bureau. Enfin, une porte où le nom de son père y était inscrit. Bon allez, maintenant on ne pouvait plus reculer. Mais, elle était loin de stresser la demoiselle. Elle suivit Aymeric à l’intérieur du bureau, puis afficha un beau sourire à l’homme qui était assis derrière la table.

- Je suis enfin heureuse de vous rencontrer Monsieur Hewson.

Oui enfin, parce qu’elle avait galérer la petite. Elle jeta un vif coup d’œil à Aymeric pour bien lui faire transmettre le message : il ne fallait pas jouer avec elle.

L’homme derrière le bureau avait les mêmes traits qu’Aymeric. Normal, c’était son père. Mais il avait l’air plus imposant, et à ce qu’elle voyait il ne voulait surtout pas laisser ses papiers et ses dossiers chéris. Un vrai patron quoi. Même lorsque son fils lui dit que c’était pour le remplacement de Valéry. Une danseuse qui avait dû mieux voir ailleurs ou qui n’était plus concernée par ce genre de boulot. C’est qu’elle tombait bien la jeune blondinette, on cherchait quelqu’un et paf elle débarquait. Si c’était pas beau tout ça. Vive la coïncidence. Et c’était quoi cette réponse du papa Hewson? C’était pas une réponse ça, hum hum. Il n’avait même pas levé les yeux sur elle! Même lorsqu’elle lui avait dit qu’elle était enfin heureuse de le rencontrer. C’est pas possible, il y a encore des personnes à qui il fallait apprendre la politesse. En tout cas, son dossier avait l’air super intéressant. Il tournait et retournait les pages hâtivement, sans pour le moins regarder la jeune femme. Bon, fallait-il employer la manière forte? C’était dans les manières de Krystin de toute façon. Sans plus attendre, elle s’avança jusqu’au bureau du directeur, puis posa sa main sur le dossier, de façon à ce qu’il lève les yeux sur elle et ajouta :

- Excusez-moi, mais je suis là. Si vous pouviez au moins me prêter un minimum de votre attention je vous en serais très reconnaissante.

Et bam, voilà qui est fait. Bah oui, c’était une des choses qui l’énervait. Ok, il avait du travail, ok c’était le grand patron de la boîte. Mais bon Dieu, ça restait un être humain, où était donc la politesse? En plus, si son travail consistait à embaucher des petites nouvelles, pourquoi il ne la regardait pas? Les patrons de nos jours. Elle recula ensuite du bureau, pour mieux lui faire face et qu’il puisse la regarder à son aise. Elle jeta un rapide coup d’œil à Aymeric qui était derrière elle, puis reporta son attention au papa Hewson avec un petit sourire amusé :

- Votre fils s’est attitré votre titre de directeur de la boîte. Je suppose que c’était pour profiter de ma démonstration.

Olala, le papa allait gronder le jeune blondinet? Ca devait être drôle à voir en tout cas. Et non, la jeune femme se moquait bien de tout le monde, elle rapportait tout ce qu’elle avait vu. Ca permettrait sûrement que le patron apporte un peu d’importance pour elle. Bah oui, qu’est-ce que vous voulez? La vie est dure, il faut savoir gagner des fois. Même si c’était au point de nuire. Bon là, en l’occurrence elle ne nuisait pas. Aymeric n’allait pas lui en vouloir pour ça. Si? Oh et puis, s’il lui en voudrait, elle aurait bien ses arguments donc. Où était le problème?

- On est quittes, Aymeric.

Dit-elle en se retournant et en lui faisant un clin d’œil. Il lui avait joué un tour, ben maintenant c’était à elle de le faire. Chacun son truc hein. Elle reporta ensuite son attention au boss, en posant ses mains sur ses hanches. Il allait la prendre ou il allait encore la faire patienter encore dix mille ans. Elle avait tout pour elle la Krystin, impossible qu’il ne la prenne pas.

Vous vous êtes bien amusé? Hein? Oh, il était cool le papa Hewson à ce que voyait Krystin. Même pas il grondait le jeune blondinet. Ou peut être qu’il le lui reprochera après le départ de la demoiselle. Ou alors il le félicitera. A voir. Bref, elle n’était pas ici pour admirer l’éducation d’un directeur d’une boîte de trip tease à son fils, mais pour être embaucher. Alors concentrons-nous sur ceci. Tiens, il partait déjà Aymeric? Hum, bizarrement Krystin aurait bien aimé qu’il reste le temps de l’entretien. Elle aurait put le taquiner un peu plus. Mais bon, s’il fallait faire ça dans les normes et c’est ce que voulait le patron, et bien on faisait ça. Elle n’allait quand même pas commencer à foutre le bordel alors qu’elle n’était même pas encore prise pour ce boulot. La jeune femme se retourna juste à temps pour apercevoir Aymeric sortir, et elle lui jeta un petit sourire. Elle avait vu qu’il l’avait regardé aussi. Ca allait être un petit jeu entre eux comme ça? Bref, là n’était pas la question, puisque la question était comment s’appelait-elle. Elle se retourna vers son interlocuteur, puis lui fit un beau sourire avant de prendre place dans un des fauteuils devant le bureau et de répondre tranquillement, à l’aise :

- Krystin Naidoo.

Et c’est ainsi que commença l’entretien. Il dura une petite quinzaine de minutes. C’est rien, vous allez me dire, mais le père Hewson avait peut être déjà fait son choix lorsqu’il avait levé les yeux sur elle. Il ne lui demanda pas grand-chose, à part d’où elle venait et si elle avait déjà beaucoup d’années d’expérience. Réponses simples alors, elle venait d’Australie et précisément e Sydney et elle avait cinq années d’expérience dans ce milieu. Pas mal quand même. Il ne mit pas longtemps à faire son choix, et lui dit qu’elle était prise. Elle commencerait le lendemain. Pas aujourd’hui, car vu que la soirée allait bientôt commencer, elle n’allait pas sortir en quatrième vitesse se préparer. Non non, il fallait un minimum de temps et d’organisation. Après avoir salué le patron, elle sortit du bureau. Ouh, la musique se faisait déjà entendre. Et même si on tendait l’oreille, des cris masculins. Alala ces hommes, un rien les excitent. A croire qu’ils ne peuvent pas contrôler leurs hormones. C’est dingue quand même. La jeune femme suivit alors le long du couloir, espérant trouver une sortie pour l’empêcher de sortir par la porte principale et de voir tous ces pauvres hommes ahuris devant des jolies filles à moitié dénudées. Tiens, il y avait écrit porte de secours sur la porte du fond. Bon, elle allait essayer. Arrivant à destination, elle poussa la porte se retrouvant donc dehors. Ah l’air frais New Yorkais. Ca faisait du bien. Mais… elle n’était pas seule. Une présence masculine se tenait près de la porte. Krystin ferma sans grande précaution la porte de sortie, puis se tourna vers l’inconnu. Enfin, l’inconnu c’était très vite dit, car elle avait reconnu Aymeric, encore en train de fumer. D’un air narquois, elle croisa ses bras et haussa un sourcil, l’observant :

- Tu sais que fumer, tue.

Ah la bonne vieille phrase que l’on sort à tous ceux qui fument. Mais en même temps, tout le monde allait mourir un jour, alors autant fumer non? Enfin, on disait ça, mais la demoiselle ne fumait pas. Elle avait déjà essayé, et ce n’était pas l’odeur qui lui avait plu en tout cas. Ca puait un truc de fou cette chose! Enfin, bref, ce n’était pas trop son problème si le fils à papa fumait ou pas.

- Quoiqu’en y repensant, vas-y continue de fumer.

Dit-elle avec un petit sourire amusé. Bah quoi, un peu d’humour dans la vie. Elle ne lui souhaitait pas la mort en vrai non plus. Enfin, avec la demoiselle, faut voir quand même. Elle regarda autour d’elle, hum sympa la déco. C’était l’arrière du bar, et comme tous les arrières de bar, c’était sombre, humide et pas très joli. Ca pourrait même faire peur si on s’y trouvait seul. Les yeux de la jeune femme se reposèrent sur Aymeric, puis elle ajouta sur un ton qui se voulait tout à fait normal :

- Au fait, j’ai été prise. Sans grande surprise.

Elle avait su que dès son entrée dans le club, elle allait être prise alors elle devait s’attendre à quoi? A ce qu’on la recale? Bien sûr que non, c’était Krystin Naidoo tout de même. Elle s’approcha du jeune homme, s’adossant sur la rampe d’escalier juste à côté et dit :

- Et… charmant ton père.

Tel père, tel fils? Façon de voir.

De la veine? Mais non la chance n’avait rien à voir ici. Enfin pour Krystin, elle était loin d’y être. Elle savait qu’elle avait du potentiel et c’était ça et uniquement ça qui faisait la différence aux yeux de tout le monde. Et des hommes d’abord. Elle savait où se trouvaient les points faibles de ces petits êtres masculins. C’était bien sûr les femmes et tout ce qu’il y avait de sexy ou d’érotique avec. Ah les hommes, un rien leur fait tourner en rond. Et ça la jeune femme savait en jouer. Combien de fois elle avait réussi à obtenir quelque chose grâce à ses courbes ou à son charme? C’était assez simple à faire et très amusant. La certaine satisfaction qu’elle trouvait était plus qu’alléchante. Et ce n’était pas le père Hewson, le patron de la boîte de trip tease où elle voulait travailler qui allait changer la chose. En fait, elle avait agit presque naturellement. Elle avait bien répondu à ses questions, tout en se montrant honnête. Elle n’allait pas commencer un boulot en mentant, ça la foutrait vraiment mal. Et après pour s’en sortir il aurait fallu qu’elle en voit de toutes les couleurs. Alors non merci. Donc oui, elle avait montré sa vraie personnalité et le patron lui avait également montré la sienne. C’est vrai qu’il était ferme et direct. Il faisait bien son boulot quoi, un patron ne doit pas faire voir ses faiblesses sinon on le mettrait K.O en deux secondes.

- Si je suis là, c’est que je suis toujours vivante. Tu es très perspicace à ce que je vois Aymeric. Et puis tu sais, personne ne peut me déstabiliser donc encore moins ton père.

Dure et fière la demoiselle. Non mais c’était vrai, elle n’était pas la sensible du quartier ou la pleurnicharde du coin. C’était une dure à cuire, et n’importe quelle situation, elle pouvait s’en sortir aisément, croyez la. Donc ce petit entretien d’une quinzaine de minutes avec un patron qui laisse entrevoir ses pouvoirs, ça ne lui faisait pas peur. Loin de là. Et puis si le papa Hewson avait essayé de la déstabiliser, elle aurait répliqué sans aucune honte ni rien du tout. Il fallait se montrer comme ça dans la vie, sinon on se fait écraser et on n’arrive à rien. C’est la dure loi de la jungle.

- Alors je te laisse imaginer. Tu es encore très loin de me déstabiliser mon petit.

Oh mais avec sa petite touffe blonde et sa gueule d’ange, il ne pouvait la déstabiliser. Impossible. En même temps elle ne le connaissait que depuis quelques heures, même pas. Donc elle ne pouvait pas savoir de quoi il était encore capable de faire. En plus, ils étaient tous les deux seuls dans cette petite ruelle. Au moins, ils pouvaient parler tranquillement, personne ne pouvait venir les embêter. Et là que sortait le blondinet? S’ils étaient quittes? Hum, il n’avait pas si tort que ça en fait. Elle ne l’avait pas encore trop fait baver par rapport à ce qu’il avait fait avec elle. La demoiselle se tourna contre le mur, de manière à lui faire face. Elle planta ses beaux yeux verts dans les siens puis répliqua :

- Non en effet, je pense que je dois davantage t’embêter pour que l’on soit quittes.

Et qu’est-ce qu’elle pouvait faire sérieusement? Il n’y avait rien à faire ici, dans une ruelle sombre où la nuit était en train de tomber. Réfléchissons, réfléchissons. Qu’est-ce qu’elle pourrait bien faire. Et bien autant jouer avec ce qu’elle avait en poche non? C'est-à-dire son charme et ses courbes. C’était une femme et lui un homme. Et elle savait qu’elle ne les laissait pas indifférents, donc pourquoi lui allait faire exception à la règle? Et puis, qui ne tente rien n’a rien. Donc allons-y, go! Maintenant qu’elle était en face de lui, ça serait plus facile. Avec un petit sourire en coin, elle commença à s’approcher d’Aymeric. Lentement, mais sûrement. Jusqu’à arriver à une distance, bon, un peu raisonnable tout de même. Toujours avec ce même sourire, et plantant ses yeux dans les siens. Puis elle continua de s’approcher jusqu’à qu’elle sente le souffle –qui sentait la clope, il fallait l’avouer- du jeune blondinet. Elle posa ses mains sur son torse, et tandis qu’elle s’approchait toujours de plus en plus, elle descendit ses mains qui allèrent du torse, au ventre, puis du ventre jusqu’au début de ses jambes. Lorsqu’elle fut sur le point de toucher les lèvres d’Aymeric, avec sa main droite, elle attrapa le paquet de cigarettes qui était dans sa poche. Elle se dégagea rapidement du jeune homme avec un beau sourire triomphant. Maintenant elle allait le faire chanter, et là ils seraient quittes pas vrai? Toujours sans quitter des yeux le blondinet et reculant vers une plaque d’égouts, elle ouvrit sans précaution le petit paquet, puis montra ce dernier à Aymeric en l’agitant :

- Les hommes. Vous êtes tous aussi… naïfs, c’est pas croyable.

Elle prit une cigarette dans le paquet, puis l’alluma avec le briquet qu’elle avait également réussi à prendre. Elle porta la petite chose à ses lèvres, puis inspira profondément avant de ressortir la fumée. Il en restait plusieurs dans le paquet. Devait-elle le faire souffrir? Bon, des clopes ça pouvait se racheter mais quand même. C’était amusement ce petit jeu entre eux. Tenant la cigarette d’une main, elle se pencha sur la plaque d’égout pour l’entrouvrir légèrement. Puis elle se releva, lançant un regard amusé à Aymeric et tournant lentement la petite boîte de manière à ce que les dernières cigarettes tombent presque dans les fin fonds de la Big Apple :

- Et si je fais ça, on est quittes?

Qui elle essayait de convaincre? Le pape. Ben nan, lui bien sûr. Déjà qu'elle avait fait une démonstration gratuite devant lui, alors qu'elle croyait que c'était le patron, elle s'était bien fait avoir en fait. Mais ça c'était la première et la dernière fois, croyez la. Elle n'allait plus trop accorder de confiance à ce jeune homme. On peut plus croire les gens de nos jours en fait. Il y aura toujours des hypocrites et autres êtres de ce genre dans ce monde. Vraiment dommage que l'espèce humaine soit aussi nulles que ça. Mais bon, il faut de tout pour faire un monde. Et il faut également des chieurs et pour cela Krystin était l'une des plus douées, pour ne pas dire la meilleure en fait. Et si elle n'avait pas été racketteuse? Bonne question. Non, à part avoir volé des bonbons dans une épicerie étant jeune, la demoiselle n'était pas une déliquante non plus. Mais c'était vrai qu'elle arrivait à faire beaucoup de choses avec ses mains. Comme ce qu'elle venait de faire à l'instant. En jouant de son charme, elle avait attrapé en même temps les biens si précieux de notre cher ami Aymeric. Et bingo, il ne s'était rendu compte de rien! Elle était quand même douée notre chère Krystin.

- Je suis juste très habile de mes mains.

Voilà qui voulait tout et rien dire en même temps. Ca pourrait faire travailler les petites méninges du blondinet. Enfin, si il en avait, ça restait à voir. Bon, il était malin donc on considéra qu'il possède un cerveau digne de ce nom tout de même. Et si elle fumait? Non, Krystin n'était pas une grosse fumeuse ou une acheteuse compulsive de ces drogues qui vous pourrissent la santé. Non, elle fumait pas souvent en fait. Plutôt dans les soirées, des instants où elle voulait s'amuser ou faire la fête. Ce qui n'était pas le cas ici quand même. Quoique, elle s'amusait à ce petit jeu entre elle et Aymeric. Ca faisait longtemps qu'elle n'avait pas fait chier quelqu'un en fait. Donc c'était le bon moment!

- Comment ça, ça gâche le tableau? Si t'es pas content, tu n'as qu'à partir et arrêter de me reluquer.

Bah oui, si il était pas content, ouste quoi! Et puis elle avait juste allumé cette clope, pour l'embêter. Tout simplement. Et puis, il lui disait d'y aller, donc pas de problème. Il disait ça, mais elle voyait bien dans ses yeux qu'il l'aimait ce paquet de cigarettes. Il était vraiment addict à cette chose, c'est incroyable. Toujours le fixant, elle tourna légèrement sa main avec le paquet. Elle sentit les cigarettes glisser légèrement, mais elles se maintenaient toujours dans l'emballage. Et oui, c'est vrai que ça ne valait pas la démonstration. Sur le coup, il n'avait pas tort le jeune homme:

- Rien ne vaut une de mes démonstrations, c'est vrai. Même pas toi.

Et encore une. Dis donc, c'est que ça fusait ce soir par ici. Et le voilà qu'il s'approchait d'elle. Elle n'allait pas tomber dans son piège de séducteur non plus. S'il faisait la même chose qu'elle, elle savait à quoi s'attendre. Non en fait, il tendit juste son bras contre le mur. Mais là, elle remarqua une chose. Il l'avait fait exprès? Elle était prise entre lui, le mur et la plaque d'égout qui était à présent ouverte. Ah mince, l'idiote. Elle le vit qu'il la regardait posément, donc elle n'hésita pas une seconde à le regarder à son tour. Elle sentit ensuite sa main toucher la sienne. Enfin, il voulait juste prendre le paquet de clopes. Sans regarder ce qu'il se passait dans leurs mains, Krystin maintenait ses yeux fixés aux siens. Et de plus, elle ne lâcha pas l'affaire et laissa ses doigts aggripés dans le petit paquet. Non, il n'aurait pas le paquet. Et puis quoi encore? Ca serait trop facile. D'un coup vif, elle dégagea la main d'Aymeric qui tenait le paquet, puis deux secondes plus tard, elle ouvrit la sienne afin de laisser tomber le paquet remplit de cigarettes dans les égouts. Que Dieu les bénisse. La jeune femme jeta un coup d'oeil au blondinet, et fit mine d'être horrifiée par ce qui venait de se passer:

- Oups, ça m'a échappé.

Puis sa mine, quoiqu'un peu comique, se transforma une nouvelle fois en un petit sourire amusé en coin. Oui, elle était fière d'elle. Comme un enfant fier de sa connerie. Quel gâchis.

- Mais je suis sûre que tu t'en remettras Aymeric.

Et c'est là qu'elle voulut partir. Mais elle se rappela qu'elle ne pouvait pas vraiment. Elle était un peu bloquée en fait, entre Aymeric et tout ce qu'il y avait autour. Et puis lui aussi qui était si proche. Elle n'allait tout de même pas le laisser faire. Où était passé son caractère de cochon? Il revenait au galop:

- Bon, tu me laisses mon espace vital ou je dois faire recours à la force?

Oui ça ne l'empêchera pas de vivre, mais elle connaissait quand même les fumeurs. Sans leurs clopes, ils mourraient. C'était ça, il ne fallait jamais commencer à fumer car la plupart des personnes ne savent pas s'arrêter. Krystin avait bien vu qu'il n'avait pas très apprécié le fait qu'elle balance son paquet de cigarettes dans les fins fonds de New York. Et qu'il allait en taxer à Tobby? Soit. En plus, à ce qu'elle avait vu, il ne pouvait pas le blairer celui là. Et évidemment, dès qu'on a besoin de quelque chose, y'a pas de problème on va le voir quand même. Sacré hypocryte quand même le blondinet. Comme ce dont on parlait avant. Comme quoi, tout se lie par ici. Ah enfin, il se décidait à bouger ses fesses pour la laisser passer. Elle voulait rentrer chez elle, il commençait quand même à se faire tard. D'ailleurs, quelle heure il était? Aucune idée, mais la lune commençait à apparaître dans le ciel obscure. Ca y'est, il s'éloignait d'elle. Brave Aymeric. Le suivant des yeux, la jeune femme se décolla du mur à son tour, afin de se diriger vers la porte et enfin sortir de cet endroit. Jusqu'à qu'il l'appelle en se retournant vers elle.

- Qu'est-ce que tu veux encore?

Ca y'est, il ne pouvait pas se passer d'elle? Sérieusement les hommes, c'est tous des cas. D'ailleurs qu'est-ce qu'il faisait encore là? Il s'approchait d'elle. Et l'espace vital bon dieu, il avait zappé? Oh éloigne toi, blondinet! Mais non, il continuait de s'approcher un peu plus vite. Et sur le coup Krystin n'eut pas le temps de réagir, qu'il l'a prit par la taille et l'embrassa. De quoi, hein? Déjà? Punaise, il perdait pas son temps lui! Sur le coup, la demoiselle ne sut pas trop quoi faire. Parce que d'un côté c'est vrai que ça avait été tentant. Mais d'un autre, non quoi. Elle était avec quelqu'un, elle ne pouvait pas faire comme bon lui semblait! Et puis voilà qu'il arrêtait le baiser et qu'il partait, tout content et tout fier. Et elle restait là, clouée sur le sol. Elle devait réagir, et vite. Pour qui il se prenait? Krystin s'entreprit donc de le rattraper. Elle attrapa son épaule d'une main, le forçant à se retourner vers elle puis elle l'embrassa elle, cette fois ci. Et son baiser était nettement plus motivant que celui d'Aymeric. Mais elle avait ses raisons la demoiselle. Elle n'allait pas faire ça sans rien. Pendant qu'elle l'embrassait, elle souleva son genou d'un coup fort pour atteindre les parties intimes du jeune homme. Les parties de l'homme qui devaient certainement faire mal quand on les touchait violemment. Comme ce que venait de faire Krystin quoi. Ceci de fait, elle s'écarta d'Aymeric puis dit, l'air énervée:

- A quoi tu joues sérieusement là? Ca ne t'as pas traversé l'esprit que je sois avec quelqu'un? Tu peux vraiment pas contrôler tes hormones!

Les hommes tous les mêmes. Vraiment, aucun ne pouvait pas faire la différence. La preuve, le jeune homme n'avait même pas su se retenir, c'est pour dire. Elle avait bien envie de lui en remettre une sur le coup, pour qu'il redescende sur terre!

- C'est pas parce que t'as une belle gueule ou que tu es le fils du boss, que tu peux tout te permettre!

Qu'est-ce qu'elle avait fait pour mériter ça? Bon c'est vrai, elle l'avait un peu beaucoup chauffé et elle en était consciente. Mais c'était ça son boulot non? Et puis lui, il devait savoir qu'il fallait se retenir quand même! Il voyait des trip teaseuses tous les jours. Alors pourquoi elle? Ou alors, il faisait ça à toutes les filles.

- Et puis le fait de m'embrasser et de partir comme un voleur, c'est lâche tu sais.

Oui, autant faire le truc jusqu'au bout quoi.

Ah, celle la il ne l'attendait pas hein? S'il ne l'attendait pas, c'est qu'il ne connaissait pas Krystin. Elle pouvait facilement virer au quart de tour. Et en voilà la preuve, elle venait de le faire. Et elle l'avait très bien fait même. Qu'est-ce qu'il lui prenait? Oh rien, une soudaine envie. Non mais sérieusement, il avait quand même pas cru qu'elle le laisserait faire? L'embrasser puis partir comme ça. Où on avait ça? C'était la cerise sur le gâteau. La demoiselle le regarda se plaindre et se tortillant en la maudissant. Bon c'est vrai qu'elle n'y était pas allée à moitié, il fallait le dire.

- Est-ce que je t'ai sauté dessus comme tu l'as fait? Je connais les limites Aymeric, mais pas toi visiblement!

Bah oui, avec le boulot qu'elle faisait, elle savait où il fallait s'arrêter avec un client. Et comme dans ce cas ci, c'était le blondinet, elle avait fait la même chose. C'était pas sa faute s'il ne contrôlait pas ses pulsions le petit. Et là qu'est-ce qu'il venait de dire? Il venait de la traiter de garce? Là il était vraiment allé trop loin pour Krystin. Elle lui lança un regard noir avant de répliquer:

- Il fallait réfléchir deux fois avant de m'embrasser mon petit.

Et le tires toi? Ah, là elle n'allait pas se faire prier pour partir loin de là.

- Mais avec plaisir.

Dit-elle séchèment en lui jetant un regard froid et se dirigeant vers les escaliers. Elle attrapa son sac qu'elle avait déposé par terre, puis jeta un dernier coup d'oeil à Aymeric qui était encore contre le mur à la maudire sûrement:

- Heureuse de t'avoir rencontré. Ce n'est pas tous les jours que je croise un salaud de ton genre.

Elle lui adressa un grand sourire bien ironique puis poussa la porte qui donnait accès au bar, pour enfin partir de cette ruelle et loin d'Aymeric. Sacré soirée tout de même.