Loreleï & Anton ► you better watch out.

Je suis épuisé, il m’use depuis plus de deux heures et j’ai l’impression qu’il est infatigable. Il en redemande, il essaye toutes les positions possibles. J’ai envie de partir, de fuir, de prendre une douche. J’ai beau prendre des douches à mainte reprises, tout faire pour ne plus me sentir sale … j’ai toujours l’impression d’avoir leur odeur sur moi, comme si elles étaient toutes imprégnées. J’ai tellement envie d’arrêter tout ça, j’ai envie que ça s’arrête. Il ne bouge plus, je suis allongé sur le lit, les yeux fermés puis il se redresse et me balance les billets dessus après s’être rhabillé. Il s’en va. Je me sens mieux. Je ferme mes yeux, sentant les larmes me monter au nez. Il ne faut pas que je pleure. Pourquoi ? Pourquoi tant d’humiliation ? Pendant tant d’années ? C’est toujours la même chose, et ça me fait toujours aussi mal. Je prends les billets et les mets dans le vase ensuite, le glissant dans ma penderie, bien au fond étant sûr que personne ne puisse prendre ce que j’ai. Je change les draps, puis je me dirige ensuite prendre une douche, restant sous le jet. Ca me fait du bien, je me sens bien, tellement apaisé et beaucoup plus libre. Je prends la lame de rasoir avant de me faire des entailles au bas ventre, près du tatouage qui fait que je lui appartiens, que je suis à lui quoiqu’il arrive. Je regarde ce liquide rouge couler et se mêler à l’eau. J’ai mal … mais ça me fait du bien.

J’entends une voix. Je rouvre mes yeux, un peu surpris, sentant mon cœur battre à tout rompre avant de couper l’eau et de sortir, m’essuyant et m’habillant puis je vais voir qui cela peut-être avant de tomber sur mon proxénète. Je prends peur, rapidement et je me crispe un peu, reculant également baissant un peu mes yeux. Mince, s’il est là ça veut dire que j’ai fais une bêtise. Ou alors qu’il vient voir si tout se passe bien. Il me demande les chiffres et je pince mes lèvres entre elles. Je regarde le sol mais il commence ensuite à hausser un peu le ton et je secoue la tête. « Non … non pardon … » Je ferme mes yeux par réflexe, sait-on jamais s’il a l’envie de me frapper mais non, je l’entends partir. Je me mets à le suivre courant un peu avant qu’il ne trouve le vase où je mets les billets. Je me tiens éloigné puis je sens ma gorge se serrer. « Hier je … je voulais te voir … mais on m’a dit que tu ne pouvais pas … » Mensonges. Je n’ai pas envie de le voir, je n’ai plus envie de le voir parce que j’ai peur qu’il ne lève la main sur moi, qu’il s’emporte, qu’il me crie dessus. En fait, il ne sait faire que ça.

Je n’ose pas trop m’approcher de lui, je le regarde ensuite. « Mais je … J’ai gagné beaucoup de argent et … tu n’es pas content … ? » Dis-je d’une voix tremblante. Je ne sais pas comment agir avec lui, j’ai toujours peur de le décevoir, j’ai peur qu’il finisse par me tuer comme ça, parce qu’il en a envie. J’ai peur qu’il me frappe jusqu’à l’inconscience. J’ai peur de cet homme plus que je n’ai peur de la mort. « Je …Je suis désolé Loreleï … Je …Je ne recommencerais pas … » Se sentir tellement nul, avoir l’impression d’être un total soumis qui se laisse marcher dessus, ravaler sa fierté … j’ai tellement de mal parfois, ça me fait tellement de mal que j’ai envie de hurler et briser tout ce qui se trouve sur mon passage. Mais pas là. Je me sens tellement rabaissé et soumis que j’ai qu’une envie c’est de me cacher afin qu’il ne puisse pas me trouver et continuer à me faire ça.

Bien sûr que j’ai paniqué en le voyant, surtout que je ne m’attendais pas à sa visite. Parfois il prévient … parfois non. Et je m’attendais à tout sauf à aujourd’hui et malheureusement, il fallait qu’il vienne empirer ma journée de merde. Enfin, rien que quand il est là je sais que ça va être une journée de merde parce que soit il veut baiser, soit il veut m’en coller une en cherchant la petite bête, le moindre détail qui fait que j’ai merdé. Alors que la plupart du temps, je ne fais rien qui va à l’encontre des règles, rien pour l’énerver mais bon, ce type est toujours presque sur les nerfs, il s’énerve pour un oui ou pour un non … on lui a déjà dit que, ce n’est pas bon pour la santé ? Je le laisse compter les billets, l’observant. Je sais qu’il va les garder pour lui, égoïste. Je me sens quand même mieux lorsque je sens qu’il est beaucoup moins énervé, au moins il me croit, quel naïf. C’est presque trop facile, là. Ou peut-être qu’il a une idée derrière la tête, malgré moi.

Je me sens fier pour le coup, lorsqu’il me dit que je ne le déçois pas. Comment le pourrais-je. Si je veux garder ce statut de préférer, il faut que j’y mette beaucoup du mien. Je souris faiblement, quand même rassuré de savoir que je n’ai pas baissé dans son estime. « Je ne te décevrais jamais … » Dis-je dans un murmure. Il me fait la remarque des draps propres. Je déglutis difficilement et je hoche la tête à la remarque. Evidemment, je ne vais pas dormir dans des draps crades et qui sentent. Je sens mon cœur s’accélérer à ces paroles suivantes puis je le regarde tapoter le matelas. Ca veut dire ce que ça veut dire de toute façon, surtout après ce qu’il vient de dire. Qu’il se rassure, c’est une mauvaise journée pour moi aussi, et malheureusement, contrairement à lui, personne ne peut me la rendre meilleure. Je m’avance ensuite et je prends place à ses côtés. « Je vais devoir les changer à nouveau ? » Dis-je presque naïvement avant de sourire et de glisser ma main sur sa cuisse qui dévie bien rapidement à son entrejambe que je caresse à travers le pantalon de son costume noir. Je déboutonne ensuite son pantalon, baisse un peu son sous-vêtement afin de sortir son membre de sa prison. Je me mets à le caresser un peu avant de me pencher et de passer ma langue à son extrémité avant de ne prendre que son gland en bouche.

J’ignore ce qui le met en rogne comme ça, mais je sais bien qu’il a envie d’un petit remontant, en fait à chaque fois qu’il vient me voir c’est pour ça donc, le jour où il ne viendra pas sans me demander un quelque chose en retour, quelque chose pour me faire pardonner de ce que j’ai fais ou pas fais, je crois que ce jour là j’ai plutôt intérêt à m’enfuir, prendre mes jambes à mon cou et m’en aller aussi loin que je le peux. Ce jour là, je sais bien qu’il viendra pour faire comme il a fait à ma mère. Je déglutis difficilement à ses paroles. Evidemment que je sais ce qui se passe quand quelqu’un le déçoit, malheureusement j’ai envie de dire. Parfois j’aurai aimé ne pas savoir, ne pas avoir à le craindre à chaque fois, à limite fondre en larmes quand il se met à me hurler dessus. M’enfin bon, je pense que c’est comme ça. Il tapote la place à ses côtés et je viens prendre place, glissant ma main rapidement sur sa cuisse puis entre ses jambes le laissant me caresser les cheveux. J’aime quand on le fait, j’aime quand on me les touche, parfois ça m’apaise mais bon, pas dans ce contexte là.

Je déboutonne son jean puis je baisse un peu son boxer avant de prendre son sexe en main et d’entamer de rapide vas et viens dessus avant de ne venir prendre que son gland en bouche, passant ma langue à son extrémité. Il me demande d’aller plus vite, je le prends cette fois-ci en bouche comme je peux, quitte à faire frôler son gland à ma glotte, mais trop tout de même n’ayant pas l’envie de lui vomir dessus. J’entame de rapide vas et viens ensuite sur son sexe, resserrant mes lèvres autour de son membre, faisant jouer ma langue tout autour puis je le retire et je viens faire jouer ma langue à ses bourses, glissant l’extrémité de cette dernière entre elles deux avant de m’arrêter et de les lui masser, repassant ma langue tout au long de sa virilité, poussant quelques gémissements pour l’exciter un peu plus. Je finis par déboutonner sa chemise, glissant ensuite ma main de libre contre son torse, relevant les yeux vers lui puis je viens déposer des baisers contre, venant passer ma langue contre ses tétons jusqu’à ce qu’ils durcissent, prenant son membre en main, le caressant rapidement.

Lorsqu’il est énervé, en général à chaque fois je ne préfère pas la ramener, je me fais tout petit quitte à aller me glisser sous le lit et m’y cacher pour le laisser se détendre. Enfin non, je sais comment faire mais bon parfois quand il est réellement dans une colère noire, je préfère donc attendre qu’il se calme un minimum, dieu seul sait ce dont il est capable et jusqu’où il peut aller. Mais je sais comment l’apaiser et faire un peu oublier cette colère, la dissipée ne serait-ce qu’un temps. J’entretiens juste ma place de préférer, comme il se doit. Il m’impose ses vas et viens, j’ouvre ma bouche en grand et je le laisse ensuite bouger dans ma bouche comme il le souhaite, tant qu’il prenne son pied je m’en fiche un peu.

Il me demande si j’aime ça, je continue simplement de gémir, ne pouvant pas répondre étant trop occupé à lui faire une gâterie. Je le laisse me saisir par les hanches et m’allonger sur le lit. Il se glisse au dessus de moi et je frissonne, l’aidant à me déshabiller, soulevant mes fesses même pour lui faciliter la tâche. Il attrape mes poignets puis il me les maintient au dessus de ma tête. Bordel ce que je n’ai vraiment pas envie, d’habitude ça m’excite mais là j’ai qu’une envie c’est de dormir, d’avoir la paix. Il frôle mon entrée de son extrémité. Je déglutis difficilement à sa question puis j’écarte un peu plus mes jambes, bougeant mes hanches pour montrer mon « excitation ».

« Oui …vas-y … mets la moi ! » Je continue de frotter mes fesses à son sexe, tentant de ne penser qu’à moi bien que c’est difficile quand on a un tyran entre ses jambes et qui vous tiens les poignets pour que vous ne fassiez rien. « Mais … tu dois te protéger » C’est comme ça que ça marche, dans tous les cas je refuse si un client ne se protège pas, là il me dira c’est différent mais voilà, je ne supporte pas l’idée de le faire alors que je ne sais pas s’il est malade ou non. Enfin d’un sens, ça ne me dérangerait pas car au moins je mourrais enfin, dans des circonstances horribles mais au moins je finirais par partir, et je reposerais certainement en paix. Pourvu qu’il ne vienne pas non plus tourmenter l’au-delà. « J’aime le faire avec toi … »

Il y va au fond mais, heureusement pour moi pas tellement, ni au point de me faire vomir bien que parfois il frôlait ma glotte, et ni au point de m’étouffer et fort heureusement, de toute façon je sais qu’il sera bien malheureux sans moi car, sans me vanter, c’est quand même moi qui lui rapporte le plus. Je suis une pute dont il ne pourra pas se passer. Il ne pourra pas me tuer, seulement me menacer et il le sait. Mais je n’en joue pas pour autant, je tiens tout de même à ma vie et ça ne m’empêche pas de le craindre, sachant de quoi il est capable. Lorsqu’il se met au dessus de moi, ça m’excite davantage. Etre soumis comme ça, avoir le diable entre ses jambes … ce n’est pas donner à tout le monde, et franchement c’est plaisant. On lui vendrait bien son âme. Je lui fais remarquer que l’on doit se protéger, bien que j’ai comme une envie de me jeter sous un train en ce moment, j’ai quand même pas envie de mourir à cause d’une merde comme ça. J’affiche un sourire lorsqu’il me flatte, lorsqu’il me fait remarquer que moi au moins je sais comment ça marche, le métier, et que je le fais bien. Je le suis des yeux, laissant un de mes bras au dessus de ma tête puis je me mords la lèvre inférieure. « Je fais tout pour être toujours au top. » Et surtout le meilleur. La concurrence, y’a que ça de vrai.

Il revient à moi puis il l’enfile. J’écarte à nouveau mes jambes, le laissant se placer entre et ses lèvres frôlant les miennes me rendent fou. J’affiche un sourire en coin et mordille lentement sa lèvre, tirant légèrement dessus. « J’aurai aimé, tu aurais dû me demander … » Je glisse ma main sur son torse, le caressant du bout de mes doigts. Il vient ensuite en moi mais pas brutalement, et franchement ça fait un bien d’un autre monde. Je pousse un petit couinement et il resserre la pression contre mes poignets. Lui montrer que j’aime le faire avec lui ? C’est comme si c’était fait. Il mordille la peau de mon cou, donnant des coups assez secs et rapides. Je gémis plus fort cette fois-ci, inclinant ma tête sur le côté pour lui laisser mon cou libre. Je serre les draps entre mes doigts et commence à bouger mes hanches à l’inverse de ses vas et viens. « Oh mon dieu … » Je tire ma tête en arrière cette fois-ci, mon corps se cambrant face à ce désir qui s’empare de moi. Bien sûr, je ne pense qu’à mon plaisir, mais j’essaye aussi de satisfaire Loreleï.

Je le fais se retirer ensuite, lentement puis je le fais asseoir et je viens me glisser au dessus de lui, à califourchon, prenant appuie sur mes jambes. Je viens m’empaler sur son sexe et je glisse mes bras autour de son cou avant de me remettre à bouger mes hanches rapidement, resserrant mes fesses autour de son membre, mes doigts viennent se perdre dans ses cheveux. « Oh oui … » Je le sens buter dans ma prostate, plus il va plus profond, rapidement et sèchement, plus je pousse des cris.

« Je le mérite. » Dis-je en affichant un sourire en coin, me mordant lentement la lèvre inférieure. Oui, je sais que je le mérite, au moins je me bats pour ça chaque jour, pour avoir cette place qui est importante à mes yeux, qui me tient à cœur. C’est au moins mon but dans la vie, parce que sinon je n’en ai pas. Puis pour le moment, je n ‘ai pas de soucis à me faire vu que je suis le meilleur, et qu’il me le rappelle souvent, à sa façon bien sûr. Lorsqu’il entre en moi, je ne peux m’empêcher de lâcher un gémissement, me sentant bien. De la douceur, ça ne fait pas de mal, puis il sait que s’il est brutal et sauvage, qu’il m’abîme je rapporterais moins. En fait, c’est benef. Il mordille la peau de mon cou, je glisse mes bras autour de lui, gémissant lorsqu’il me fait un suçon. Comme si je n’avais pas assez de marque de sa part, il est vraiment possessif. D’un sens ça me plait, au moins je suis important pour au moins quelqu’un.

Il accélère et donne des vas et viens rapides et secs. Je continue de gémir, sentant l’excitation monter un peu plus en moi. Je serre les draps entre mes doigts puis je finis par le retirer, le faire asseoir pour m’empaler sur son sexe, commençant à bouger mes hanches, glissant mes bras autour de ses épaules, m’aidant de mes jambes pour bouger au dessus de lui. Je sens mon corps se cambrer sous le plaisir. Je pousse des gémissements plus bruyant, voir des cris tant c’est bon. Je resserre mes fesses autour de son membre, mes lèvres entrouvertes. Le sentir un peu plus, comme ça, sentir sa présence … ça me fait un bien fou. Il se met à me caresser, rapidement. Je pince mes lèvres entre elles et je griffe lentement le haut de son dos avec le peu d’ongles que j’ai. Je pousse des cris. Il me fait un bien fou, et en plus il y va rapidement, tout pour me faire perdre la tête.

« Ohh … » Je grimace sous le plaisir, commençant à trembler sous ce plaisir qu’il me procure. Je glisse mes doigts et mes mains dans ses cheveux, déglutissant difficilement, soufflant. « Oui … » Je glisse mon visage dans son cou ensuite, humant son odeur et je mordille sa peau, y glissant ma langue contre lentement avant de caresser ses cheveux, le souffle court. Je mets ensuite mon visage face au sien, venant l’embrasser un peu maladroitement, mais sensuellement, venant mêler ma langue à la sienne.

Un silence qui en dit long. Au moins je sais ce qu’il en pense, enfin que dis-je, de toute façon je le sais. Et ça ne me déplait pas, au contraire, ça me plait. J’aime me sentir comme ça, j’aime me sentir important pour un homme tel que Loreleï. J’en ai besoin, c’est tout. Le sentir en moi comme ça me fait un bien fou, tellement de bien que je plane, je suis comme sur un petit nuage. Je continue de gémir, poussant quelques couinements, griffant le haut de ses épaules. Je ne saurais pas décrire comment je me sens à cet instant, le plaisir a pris possession de moi, comme un égoïste. Je me retiens de venir, comme je peux. Je veux qu’il prenne son pied, je veux qu’il apprécie ce moment, qu’il se sente mieux. Il me caresse rapidement et je serre les dents, mon corps se cambrant violemment. « Oui … » Ca oui je n’en peux plus, et pas qu’un peu. Il va le plus vite et profond possible en moi, comme il le peut. Je me tiens à lui, transpirant comme pas possible, glissant même plus facilement sur son sexe. Il stoppe ensuite ses mouvements et m’ordonne de me mettre à quatre pattes. Je déglutis difficilement, tentant de reprendre un minimum de souffle puis je le fais se retirer de moi et je m’enlève avant de me mettre à quatre pattes sur le lit. Je le sens se redresser et je tourne un peu la tête pour le regarder, me mordant la lèvre, bougeant mes fesses. « Tu ne viens plus … ? »

Evidemment, ce n’est que de la provoc’, comme je sais bien le fais. Il se place ensuite derrière moi et caresse mes fesses. Il me complimente, à sa manière. Je me mords la lèvre inférieure et je souris amusé. « Contente qu’il te plaise … J’aime quand tu me le dis » Quand il me complimente, quoi. Ca vaut tout l’or du monde quoi. Il entre à nouveau en moi et en ressort ensuite. Je pousse un gémissement plaintif, et il recommence et ce plusieurs fois de suite. Il est cruel quand il s’y met. Je pince mes lèvres entre elles et je commence à me caresser. « Hmm … arrête … s’il te plait … » Dis-je comme impatient. Je le fais revenir en moi rapidement et je resserre mes fesses autour de son membre. J’écarte ensuite bien mes jambes, me penchant ensuite vers l’avant. Mon bas ventre me fait tellement mal tant j’en ai envie, tant je ne peux plus me retenir. Je ne sais même pas comment je fais pour me retenir.

« Ohhh … oui … oh c’est .. » Je grimace de plaisir, en le sentant à nouveau bouger, et rapidement, son bassin claquant contre mes fesses dans un bruit érotique. Je me caresse plus rapidement et je finis par venir, ne pouvant plus me retenir. Mon corps entier se crispe, j’ouvre ma bouche en grand, n’étant pas discret et ne me gênant pas non plus pour démontrer à quel point il me fait du bien. Je le retire de moi puis je retire rapidement le préservatif avant de glisser l’extrémité de ma langue à son gland, relevant les yeux vers toi, le caressant en même temps. Qu’importe s’il m’en met sur le visage, je m’essuierais, ça s’enlève. Je glisse ma main de libre à ses testicules et je continue de le caresser, continuant de gémir. « Aller viens ... »

Se plier à quelqu’un, être soumis comme maintenant … disons qu’au début, j’étais bien loin de me laisser marcher dessus mais depuis, disons que je ne peux rien dire sinon je me fais descendre. J’ai appris à mettre ma fierté de côté, à être humilié, à être rabaissé et vu comme la dernière des merdes. On s’y fait, avec le temps. Au début ce n’est pas simple, surtout quand vous êtes quelqu’un avec une putain de fierté, et finalement, on peut se retrouver dans la catégorie déchet de la société du jour au lendemain, qui que tu sois. Là, je prends mon pied, mais évidemment je ne pense qu’à mon plaisir et pas du tout au sien car si je ne pensais qu’au sien, je ne crierais pas de la sorte, je ne prendrais pas mon pied comme je le fais là. Il faut savoir penser un peu à sa gueule de temps en temps dans ce milieu.

Je ne bouge plus mes hanches, je le laisse bouger à sa guise et bien vite je finis par venir, parce que ce trop plein de plaisir … et mon bas ventre qui m’a fait un mal de chien, je ne pouvais plus me retenir. Je frissonne à sa remarque et souris en coin, c’est aussi peut-être pour ça que les clients m’apprécient, vu que je suis sexy quand je jouis. Je le retire de moi et je glisse son sexe près de mon visage, faisant jouer ma langue contre l’extremité de son membre, tout en le caressant rapidement. Il ne tarde pas à venir non plus et je lâche un long soupire d’aise puis j’avale ce que j’ai pu avoir dans la bouche avant de m’arrêter et je relève les yeux vers lui, haussant les épaules. « C’est pour ça que ma peau est parfaite ! » Un peu d’humour … tu parles d’un humour ne fait pas de mal. Je me redresse puis je m’essuie le visage, prenant un mouchoir avant de me diriger jusqu’à la salle de bain pour prendre une douche. Je ne supporte pas coller et avoir de la semence sur moi, c’est dégueulasse. Je prends une douche après chaque acte. J’entre dans la cabine de douche et je me glisse sous l’eau avant de fermer mes yeux, frissonnant.

La douche est le seul endroit où je me sens bien, en sécurité et même dira-t-on libre. Je peux me vider l’esprit, ne penser à rien. Je me sens bien, quoi. Je relève la tête et entrouvre mes lèvres afin de respirer puis je glisse mes doigts sur mes cheveux avant de prendre du gel douche et de m’en appliquer, puis du shampooing avant de me glisser sous le jet afin de me rincer. Je sors puis j’attrape une serviette et je m’essuie, l’enroule autour de ma taille et me brosse les dents.

Je suis content de savoir que je le satisfais, comme d’habitude et qu’il est toujours ravi de coucher avec moi. C’est même un honneur, c’est même tellement bien. J’ai une place importante et je le sais, d’ailleurs je fais tout pour la garder, et savoir qu’il est fier de moi, que certains se battent pour m’avoir … bref, je pourrais me plaindre de ma vie, plus ça va et moins je m’en plains parce que comme dit je ne fais que de monter en grade. Qui sait, peut-être un jour, j’aurai une vie ‘normale’ ? Ah non, trop d’espoirs d’un coup. J’affiche un sourire à ses paroles puis je hoche la tête. « Tu peux toujours compter sur moi … » Juste pour ça, en effet. Je me demande s’il a un peu de pitié pour moi ou autre mais en tout cas, à chaque fois qu’il vient je me fais baiser, soit pour réparer mes erreurs, soit pour le calmer. Enfin, du temps qu’il ne se défoule pas sur moi en m’amochant, ça me convient parfaitement.

Je me dirige dans la salle de bain pour prendre une douche, histoire d’enlever toute trace de lui, bien que je fasse ça, je me sens sale à longueur de temps. J’ai l’impression que tout reste gravé en moi. De toute façon, concernant Lorelei, quoique je fasse j’aurai une marque de lui, puisque j’ai ce putain de tatouage qui me rappelle chaque jour que je lui appartiens. Je finis de me laver et je m’essuie avant de me diriger vers la chambre pour m’habiller et je l’observe ensuite. « Qu’est-ce qui a … ? Ca ne va pas ? » Pour le coup, je regrette ma question. Je n’attends aucune réponse de sa part, détournant l’attention avant d’observer le lit puis je retire à nouveau les draps. Autant n’en mettre que ce soir, parce qu’à force, ça m’emmerde de les changer tout le temps. Je m’approche ensuite de lui, un peu hésitant. « Tu peux rester … si tu veux … »

J’ignore pourquoi il m’apprécie, pourquoi il me donne de l’importance et surtout pourquoi il veut me garder. Je fais simplement mon travail et comme il faut. Oui je suis doué, je tiens sûrement ça de ma mère mais après voilà, ça s’arrête là. M’enfin, je ne vais pas m’en plaindre au contraire, je suis ravi d’avoir un tel statut. Je l’observe, surpris de le trouver encore là puis je m’approche de lui, restant quand même méfiant, l’observant. Je hoche un peu la tête faisant un faible sourire. « Tu peux rester encore … si tu le souhaites. » Je glisse une main sur son épaule et me penche, déposant un baiser dans le creux de ses lèvres puis je me détache. Je peux me dire qu’il a des bras droits, mais d’un sens il n’est peut-être satisfait que par son propre travail, je ne sais pas. Il me parle de mes clients. Je sens ma gorge se serrer puis je secoue la tête. « Non … Je dois en avoir encore un ou deux aujourd’hui … » Dis-je en tentant de montrer que ça m’enchante alors que pas du tout. J’ai envie de dormir, d’être tranquille, de regarder la télévision en paix et de ne pas me fatiguer un peu plus, surtout que Loreleï n’était pas prévu, puis ça m’use. Je souris lorsqu’il caresse ma joue puis j’incline légèrement ma tête sur le côté, déposant ma main sur la sienne puis je plante mon regard dans le sien et enlève sa main de ma joue. « Bon courage en tout cas … tu sais où me trouver si t’as besoin d’un petit remontant. » J’entends que quelqu’un frappe à la porte. Je relève les yeux vers cette dernière et d’ouvrir tombant sur un homme, un client. Je le laisse entrer et j’attends que pour le coup, mon mac s’en aille. Joie. Une soirée folle en plus, comme je les aime … Ironie.