Soirée VIP [Krystin - Terminé]

Ah bah génial, s’il ne fallait pas rester jusqu’à la fin, c’était le bonheur. Bon ce n’était que 22h30, mais sur le coup elle ne voulait pas rester plus. Elle s’ennuyait comme pas possible alors autant s’ennuyer chez soi. Ah bah tiens, Aymeric proposait de la ramener chez elle. Encore? Oh, il était dans sa période gentillesse ou quoi? Krystin releva la tête de son épaule et le regarda avant de lui répondre :

- Oui, ça m’évitera de reprendre le taxi.

A ses mots, la demoiselle se leva de la chaise, entraînant au passage Aymeric, le prenant par la main. Bah oui, ne l’oublions pas, ils étaient censés former un couple. Autant jouer le jeu jusqu’au bout. Elle l’entraîna donc derrière elle, alors qu’elle entrait dans la salle bondée de monde encore une fois. Il fallait à tout prix qu’ils ne tombent sur Pride ou Golman, ou ils resteront encore coincés à sourire comme des hypocrites à leurs idioties. Ah tiens, revoilà la brunette de tout à l’heure. Passant devant elle, Krystin lui adressa un petit sourire puis continua son chemin. Oh non, son sourire n’avait rien de méchant, juste un petit air de supériorité, c’est tout. Hé, c’est Krystin, rappelons le. Ils arrivèrent enfin à la porte de sortie, mais quand la blondinette s’apprêta à tourner la poignet, une vois familière parvint derrière leurs oreilles. Oh c’est pas vrai.

- Mais vous partez comme des voleurs!

Soupirant d’agacement, la demoiselle se retourna vers ledit Pride qui s’avançait vers eux avec un grand sourire et un peu essoufflé. Il avait courut pour les rattraper ou quoi? Krystin serra doucement la main d’Aymeric tandis qu’elle répondait au bonhomme :

- Oui, je ne me sens pas bien. Aymeric va me ramener chez moi.

- Oh Aymeric, justement ton père avait prévu de venir nous voir ce soir.

Krystin sentit comme un bond dans sa poitrine. Il fallait déguerpir et vite!

- Mais vous vous rappelez, notre relation doit rester secrète à ses yeux. Et puis je dois vraiment y aller Monsieur Pride, nous nous reverrons à Broadway!

Sans laisser ce cher Oliver en placer une, elle se retourna, tourna une bonne fois pour toutes la poignée de la porte de sortie puis entraîna Aymeric au dehors de cette soirée de folie. Une fois à l’extérieur, la jeune femme respira doucement, lâchant la main d’Aymeric. Limite elle était moite sous le coup du stress.

- J’espère que Pride tiendra sa langue.

Elle passa une main dans ses cheveux, puis regarda autour d’elle. Il continuait à faire froid, donc où était cette maudite voiture? Elle croisa ses mains autour de ses bras, de façon à essayer de se réchauffer un peu en demandant à Aymeric :

- Elle est où ta voiture?

Ah, quand on était indépendant des transports en commun, ce n'était pas toujours aussi simple, non ? Surtout la nuit, on pouvait tomber sur n'importe qui et se faire agresser, on n'était jamais tranquille, hein ? Mais passons, tant qu'Aymeric fuyait d'ici, c'était tout ce qu'il voulait. Pendant que Krystin tenait sa main pour s'en aller, le blondinet écrasa sa cigarette dans le gros pot de fleur qui était à côté et se laissa donc entraîner dans toute cette foule... Il ne fit même pas attention à l'inconnue brune qui l'avait dragué tout à l'heure... Et encore moins aux gens qui l'entouraient... Les gens qu'il n'aimait guère spécialement... Et quand on parlait de ça, arrivés à la porte, il fallait que Pride leur adresse la parole... Genre ils partaient comme des voleurs, c'était bien le cas de le dire, ou presque... Mais Pride en avait peut-être un peu l'habitude, non ? Et encore, en plus, le père Hewson avait prévu de venir ? Et m**de ! Et... il avait presque deviné pour quoi !

Je suppose qu'il viendra vous présenter Kimberly...

Ouais, et avec un peu de chance, le ledit père oublierait la présence de son fils. Mais on s'en foutait, en tout cas, Aymeric priera que le monde dans cette salle ne fasse attention à lui, ou à Krystin. Avec un peu de chance, oui, comme déjà dit.

Je compte sur vous, Pride... fit-il d'un air très sérieux... comme si ce regard qu'il lançait et tout, voulait dire plein de trucs. Ouais, comme si c'était un message codé pour lui faire comprendre qu'il devait se tenir à carreau...

Et qu'on ne laisse pas le temps de répondre car sinon, on n'en avait pas fini de cette soirée là. Pride avait dû mal à lâcher la grappe, tellement il était bavard ou plutôt, tellement il était lourd. S'il s'en rendait compte, au moins... Ca serait pas mal. Bref, une fois à l'extérieur, ça allait beaucoup mieux... Pas qu'il soit claustrophobe ou agoraphobe mais il se sentait beaucoup moins oppressé. Krystin lâcha sa main, maintenant, ils n'avaient plus à jouer à faire semblant, ou quoique ce soit. Jeu complétement ridicule et qui leur avait bien joué des tours...

Il la tiendra... répondit-il, sûr de lui...

Mais bon, il ne dira que ça, il n'avait pas envie de s'étendre et donner des explications... Ouais, bon, le plus important était d'aller retrouver sa belle voiture chérie.

Je l'ai garée en bas de la rue, là-bas...

Il désigna avec sa tête le bout de la rue et il prit donc la direction. Krystin n'avait qu'à le suivre et vu le temps et ce qu'elle portait sur le dos, elle devait bien avoir froid... Il enleva donc sa veste de tailleur.

Tiens, prends ma veste...

Il n’y avait plus qu’à espérer qu’Aymeric vise juste. Que ce Pride tienne sa langue et qu’elle puisse continuer à vivre sa vie comme bon lui semblait. Tous ces problèmes survenus d’un coup, c’était presque impossible d’y croire. Et pourtant si, la vie peut basculer d’un jour à un autre, sans qu’on puisse le prévoir. C’est ça les surprises de la vie, des bonnes et des mauvaises. Et pour l’instant, Krystin récoltait les mauvaises. C’était le karma ou quoi? Bon dieu, qu’elle retrouve un peu de tranquillité dans son quotidien et tout ira mieux.

Enfin pour l’instant, elle était en train de se les geler, essayant de chercher des yeux la malheureuse voiture du blondinet. Ah c’est bon, il lui indiqua où se trouvait sa belle –oui parce que les hommes et les voitures, c’est toute une histoire- et la demoiselle se mit à la suivre jusqu’à qu’il… lui tende sa veste? Ah tiens, il était gentleman lui dans les bords? Jamais elle n’avait vue cette partie de lui. Mais tant mieux, il faisait froid, il lui offrait une veste. N’allons pas faire sa fière et sa dure, comme Krystin savait si bien faire. Tout c’était très bien passé entre eux depuis le début de la soirée, alors il fallait que ça continue.

- Merci.

Dit-elle en attrapant la veste que lui tendait Aymeric. Elle se dépêcha ensuite de la mettre sur elle. Bon certes, elle était un peu grande pour elle mais pas grave, au moins ça la réchauffait. Oui parce que comme le blondinet l’avait portée toute la soirée, la chaleur était du moins un peu plus importante. Elle passa ses mains autour de la veste, de façon à la fermer un peu plus contre elle puis continua de suivre Aymeric sous le bruit de ses talons. Ouais, elle ne passait pas inaperçue.

Ah enfin, ils arrivaient à destination. Krystin remarqua la jolie Chevrolet de la dernière fois. Toujours la même. Aymeric avait l’air content de la retrouver en bon état. A New-York, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver même dans les quartiers chics et réputés. La demoiselle se positionna du côté conducteur, jusqu’à que le jeune homme ouvre la voiture. Elle ouvrit ensuite la portière, s’asseyant confortablement sur le siège en même temps qu’Aymeric prenait place à côté d’elle. Alors qu’elle mettait sa ceinture, elle se tourna un instant vers le blondinet en lui demandant :

- Tu veux vraiment me ramener chez moi?

Il n’était même pas presque 23h. Et vu qu’ils s’étaient ennuyés à mourir lors de cette soirée, quoi de mieux que de rattraper tout cela? Mais bon après, Krystin comprendrait qu’il veuille la laisser chez elle et vaquer à ses occupations lui, tout seul. Ou avec d’autres personnes mais sans elle quoi. C’était juste qu’elle, en ce moment même, elle n’avait aucune envie de retrouver son chez-elle, seule à ne pas savoir quoi faire.

Aymeric savait se montrer secret quand il le voulait. Krystin commençait à bien cerner le personnage. Car juste avec la question qu’elle venait de lui poser, il jouait les naïfs. Oui, elle le voyait pas qu’il avait bien compris où il voulait en venir. Mais ça l’amusait, ce qui justifia le petit sourire qui se maintenait sur les lèvres de la demoiselle.

- Je ne sais pas, on pourrait peut-être aller ailleurs.

Bon si là, il jouait toujours l’innocent après ce qu’elle venait de lui répondre, c’est qu’il y avait un problème. Mais avant que le blondinet ne puisse répondre quoi que ce soit, Krystin s’empressa d’ajouter rapidement :

- Enfin, si tu veux et si tu n’as rien d’autre à faire.

Cela va de soit. Elle n’allait pas le forcer à rester avec elle non plus. Imaginez juste un instant qu’au fin fond de lui, il la déteste. Chose presque étrange parce que là, vu la façon dont il avait de la regarder et ce silence qui montait doucement entre eux, c’était presque… ouais, étrange. Et là comme la jeune blondinette ne peut jamais s’empêcher d’en placer une quand il le faut, elle crut bon dire :

- Et tu me regardes toujours…

C’est vrai, il pourrait faire autre chose. Sauf qu’elle voulait dire : et tu me regardes toujours de cette manière là. Oui, elle voyait bien comment il l’observait. Passant par les cheveux jusqu’aux lèvres. Ah, il n’était pas déçu de ce qu’il avait fait alors. En plus, il avait de la chance, ça ne dérangeait pas la demoiselle. Parce que si c’était le cas, elle l’aurait tout de suite remis à sa place. Et il connaissait ses méthodes, même si le coup dans les parties intimes n’était pas la seule technique que la jeune femme possédait. Hé ouais, elle était toute pleine de ressources. Et pourtant quand on la voyait pour la première fois –sans qu’elle n’ouvre sa bouche bien sûr-, on aurait put croire le contraire. Comme quoi, l’habit ne fait pas le moine.

Mais revenons à nos deux jeunes gens dans la voiture d’Aymeric, dans un silence bizarre. On pourrait aussi qualifier leur relation de bizarre. Ils étaient quoi au juste? Potes, amis? Amis qui s’embrassent et qui se cherchent. Ouais, ça relevait vraiment du bizarre. Surtout cette situation qu’ils étaient en train de vivre à l’instant même. A voir où tout cela les mèneront!

Hallelujah, s’il avait toute sa soirée. Quoi de mieux? Il voulait donc bien rester avec elle, un bon point. Au moins, il avait l’air de l’apprécier. Parce qu’entre les deux caractères qu’ils avaient les pauvres, ils n’étaient pas près de s’en sortir. Toujours d’humeur changeante, au quart de tour, sans savoir d’où ça vient… Remarquez, ç a donne du piment à la vie. Après il y en a qui aime, d’autre pas. Enfin bref, tout cela n’avait plus lieu d’être pour l’instant, puisque les deux jeunes gens s’appréciaient. Pour l’instant, on ne cesse de le répéter.

Et à la deuxième question de Krystin, Aymeric ne se laissa pas démonter et répondit la même chose que lorsqu’ils étaient dans la soirée un peu plus tôt. Qu’il n’allait pas regarder le plafond. Et que ferait-il lorsqu’elle lui demanderait la même chose alors qu’ils se trouveraient à l’extérieur? Qu’il n’allait pas regarder le ciel? Mouais. La demoiselle espérait bien le coincer un jour ou un autre sur ce sujet là. Il n’allait pas toujours trouver des excuses à chaque fois, non?

- Commence à chercher une autre excuse, il vaudrait mieux.

Il avait peur d’affronter la réalité en face ou quoi? Elle n’allait tout de même pas le manger. Même si elle lui avait fait très mal la dernière fois, elle en était consciente mais elle ne s’en voulait pas du tout. Bien fière la petite, c’est dans sa nature. Ah, enfin voilà qu’il proposait quelque chose. C’était dur de lui faire sortir des trucs au blondinet. A croire que c’était Krystin qui devait tout diriger. Les femmes sont celles qui doivent diriger! Enfin bref, nous nous écartons du sujet. Oui, un nulle part? Intéressante suggestion.

- Vas-y, surprends moi.

A voir ce qu’il voyait dans le « nulle part ». Chacun sa façon d’imaginer ce lieu. Où allait-il l’emmener? Elle ne savait pas trop pourquoi, mais elle lui faisait confiance. Il n’allait pas la kidnapper ou un truc du genre, donc laissons le faire. Elle était juste curieuse à où elle allait bien pouvoir atterrir ce soir. Il allait bientôt être 23h00 et la nuit s’était bel et bien imposée. Alors qu’Aymeric conduisait, Krystin se mit à regarder par la fenêtre. Même à une heure aussi tardive, des voitures circulaient. New-York quoi, la ville qui ne dort jamais. Ils maintinrent un silence. C’était pas une nouveauté vous allez me dire, mais la demoiselle le sentait bien passer. La radio n’était même pas mise, allez savoir pourquoi, mais il y avait juste le bruit du moteur et de la ville extérieure que l’on pouvait entendre. Autant dire, pas grand-chose. La blondinette se demandait si ce silence entre eux n’allait pas continuer lors de toute la durée de leur petite escapade. Il était peut-être le temps de le rompre? Sauf qu’elle ne savait pas trop quoi dire. Oui, la grande gueule ne savait pas quoi dire! Etrange hein. Elle se contenta juste de ramener ses jambes vers elle, puis serrer la veste d’Aymeric contre elle aussi. La paysage indiquait sûrement où Aymeric était en train de l’emmener. A voir…

Krystin ne savait pas trop où le blondinet l’emmenait. Elle ne connaissait pas encore bien New York, vu qu’elle n’était là que depuis très peu de temps. Donc tous les recoins étaient pour le moment inconnus. Dans ce silence, qui n’était pas pesant mais plutôt agréable, la demoiselle découvrit peu à peu où Aymeric comptait l’emmener. Ils commençaient à quitter la ville, puis vus les panneaux qu’ils croisaient, la voiture semblait rouler en direction de Coney Island. Jamais elle n’y était allée. Enfin, elle connaissait de nom, c’était là où se dressaient le petit parc d’attraction et les trucs du genre. Mais non, elle n’y avait jamais mis les pieds. Au moins, elle visitait!

C’est alors que la voiture ralentit et s’arrêta avec douceur dans un parking où devant les deux jeunes gens se dressait une très belle plage. Et à voir par la lune qui éclairait, il ne semblait y avoir personne. C’était vraiment beau et ça avait l’air tout tranquille. Comme Aymeric ne pipait mot, Krystin se contenta de faire de même. Elle le suivit juste quand il sortit de la voiture pour allumer encore une cigarette et s’asseoir sur le capot. Sacré fumeur. La demoiselle prit place donc à côté de lui, puis observa la vue qui se déroulait devant elle. Elle n’aurait pas cru que le jeune homme puisse l’emmener dans un endroit pareil, sincèrement. Mais il avait bien choisit, il fallait le dire. Après une soirée pourrie, mieux vaut un endroit plongé dans la tranquillité.

- C’est vraiment beau.

Dit-elle dans un souffle. La légère brise venait lui chatouiller les joues, tandis qu’elle regardait à droite à gauche, ou plus loin où la mer s’étendait. Avec le bruit des vagues et ce silence paisible, limite si elle pouvait s’endormir. Elle tourna ses yeux vers Aymeric qui lui aussi regardait droit devant lui, tout en continuant de fumer sa cigarette. Puis d’un coup, une idée lui vint à la tête. Bon certes, ce n’était pas la trouvaille du siècle mais quand même. Elle se pencha, enleva ses chaussures à talons puis se leva. Ah, c’était presque jouissif de les enlever. Elle fit le tour de la voiture pour ouvrir la portière côté passager, pour y déposer ses chaussures à l’intérieur. Elle ferma ensuite avec précaution –pour ne pas casser la voiture chérie de son propriétaire-, puis se dirigea vers Aymeric, pieds nus donc :

- Aller enlève tes chaussures, on va faire un tour.

Sans attendre de réponse particulière, elle l’attrapa par le bras puis l’entraîna avec elle dans le sable. Il était frais et ça faisait du bien. D’ailleurs la brise était fraîche aussi, mais elle avait laissé la veste d’Aymeric dans la voiture. Tant pis, elle avait la flemme de retourner la chercher. Sans lâcher Aymeric, elle l’emmena vers le bord de l’eau. On est à la plage non? Autant en profiter.

Il fallait avouer, qu’Aymeric était plutôt docile. Enfin pour l’instant, vu qu’il suivait la très chère Krystin sans broncher ni quoi que ce soit. Bien sûr, la demoiselle le laissa enlever ses chaussures, puis ses chaussettes, alors qu’il essayait de garder l’équilibre. Mais pas besoin, la blondinette le tenait toujours du bras. Et visiblement elle ne voulait pas le lâcher. Non parce qu’au moins, elle était sûre qu’il ne partirait pas. Et comme elle ne voulait pas explorer cette plage tout seule et qu’Aymeric était à portée de main, autant le faire quoi.

Avant qu’ils n’arrivent près de l’eau, le blondinet lui posa une question? Hein, quelle veste? Ah oui, sa veste. Sa veste qu’il lui avait prêtée alors qu’il faisait frais dans la ville. Et autant dire qu’il faisait encore plus frais ici avec cette petite brise. Mais malencontreusement, elle l’avait ôtée lorsqu’ils étaient en chemin, et en sortant de la voiture elle avait complètement zappée de la reprendre. Et là, comme ils étaient à mi chemin… Vous connaissez, hein? Oui, la flemme. Sacrée flemmarde la petite Krystin. Quand ça l’arrangeait aussi.

- Oh si, mais toi tu es mieux question chaleur.

Dit-elle tranquillement tout en continuant de marcher dans le sable. Hé, il n’y avait rien à dire dessus. La chaleur humaine était tout aussi puissante et même carrément plus qu’une simple veste. Il ne fallait pas qu’Aymeric se fasse des idées sur ce qu’elle venait de dire! C’est ainsi que la demoiselle crut bon rajouter quelque chose, avant que l’autre petiot ne s’excite pour un rien :

- Si tu crois que je te drague, tu fais fausse route.

Oh mais non elle ne le draguait pas, sinon elle se serait prise d’une façon différente, qu’est-ce que vous croyez? C’est mademoiselle Naidoo! Tout de même, voyons. Après c’est sûr qu’avec ce qu’elle avait dit, certains y verraient une sorte d’approche. Mais bon, qu’il voit comme bon lui semblait, au moins Krystin était claire sur ses idées. D’ailleurs elle était toujours aussi proche de lui parce qu’elle ne le lâchait toujours pas. Ils arrivèrent ensuite sur le sable mouillé par l’eau, puis la jeune femme s’arrêta, suivit d’Aymeric. Elle attendait la vague qui allait bientôt arrivé. Et voilà, une petite vague arriva, trempant soigneusement leurs pieds respectifs. Bizarrement, cette sensation lui rappelait son chez-elle, à Sydney. Elle qui vivait près de la plage. Oui, pleins de souvenirs qui remontaient rien qu’à ce contact. Et encore plus bizarre encore, elle sentit que son pays lui manquait, sa ville lui manquait. Krystin ressentir ce genre de choses? Oui, un peu nostalgique sur les bords. Et puis sans s’en rendre compte, elle serra un peu plus fort le bras d’Aymeric, tout en regardant droit devant elle.

Un magnifique couple, ils formaient ce soir? Oui selon les dires de ce très cher Monsieur Pride. En même temps, il fallait l’avouer, ils étaient beaux tous les deux, normal qu’ils aillent bien ensembles. Après, leurs caractères respectifs c’étaient une autre histoire. Mais là quand Aymeric lui dit qu’ils formaient un magnifique couple, c’était différent. Différent que si ce Pride l’avait sortit. Et sans s’en rendre compte, elle s’était mise à s’imaginer des trucs. Oh rien de très grave hein, mais juste son imagination divaguait un peu en ce qui concernait le blondinet et elle-même. Enfin bref, tout ça passa de l’autre côté de la pensée quand l’eau vint la toucher aux pieds. Ouais, là, elle pensait plutôt à son pays natal. Qu’est-ce qui lui arrivait ce soir? Elle pensait à des choses pour le moins bizarres auxquelles elle ne pensait jamais. C’était le fait qu’elle se trouvait ici sur cette plage ou le fait qu’elle soit avec Aymeric? Ah bon dieu. Mais ce dernier la tira de ses pensées en lui demandant un truc avec une chemise. Ah oui, s’il allait enlever sa chemise pour ne pas qu’elle prenne froid. Krystin tourna ses yeux vers lui, et vit qu’il la regardait aussi :

- Oh, tu ne ferais même pas ça pour moi?

Attendez, qu’il enlève sa chemise c’était tout bénef : de un, elle n’aurait plus froid –enfin moins froid- avec cette petite brise et de deux, elle pourrait admirer son corps. Qu’elle n’avait jamais vu d’ailleurs. Et qui pouvait se révéler moche en fait, elle ne savait pas comment il était. Mais elle l’imaginait bien beau, normal quoi. Un joli minois avec un corps qui n’a pas été travaillé, ça n’allait pas ensemble. Obligé il avait des abdos. Mais là, quelque chose traversa la tête de la blondinette. Un truc complètement gamin soit, mais c’était comme ça. Comment est-ce que cet endroit ne pouvait pas lui donner des idées? Il y avait la mer et puis… Oh oui bien sûr. Lâchant le bras d’Aymeric un instant, elle se décala discrètement de lui, de façon à se mettre dans son dos. Puis prenant de la force –quand même, il avait l’air d’être costaud le mec-, elle le poussa. Le pauvre qui n’avait visiblement pas pris le bon équilibre tomba à quatre pattes dans l’eau, se mouillant un peu de partout. Et là, la demoiselle ne put s’empêcher d’exploser de rire. On vous avait dit que c’était gamin. Certes, mais très tentant.

- Alors elle est bonne?

Bon, ils n’étaient pas en plein mois d’été, mais il ne faisait pas si froid dans la région de New York. Qui sait, l’eau était peut-être bonne?

Qu'est-ce qu'il pourrait faire pour elle ? Jusqu'à où il serait capable d'aller pour elle ? Genre il n'en avait pas déjà assez fait, là ? Genre de la couvrir de toute embrouille et de la couvrir avec sa veste... C'était à elle de voir ! Et ne cherchez pas à comprendre pourquoi il réagissait ainsi... Parce que c'était son genre de couvrir les danseuses, ou parce qu'il aimait les femmes ? Qu'il était galant dans son genre ? Peut-être.

Il ne faut p'tête pas déconner, non plus !

Non, tout de même, il ne fallait pas exagérer, et pas à ce point. Et le pire dans tout ça, c'était que la fille aimait le faire tourner en bourrique ou quoi ? A se dandiner accrochée à son bras, puis là, à le pousser... Elle s'était tellement ennuyée qu'elle voulait s'amuser ? Elle avait trouvé un camarade de jeu et voilà quoi ! Mais Aymeric n'allait pas se laisser faire... il chuta dans l'eau, c'était clair et net mais il se tourna vite vers la jeune femme pour la prendre par surprise. Il l'attrapa pour qu'elle tombe avec lui, mais il fallait qu'elle tombe sur lui. Il ne fallait pas non plus qu'il soit le seul à être mouillé. Ses propres vêtements lui collaient à la peau, et même sa chemise blanche devenait transparente, laissant apparaître n'importe quelle forme et son tatouage sur son torse : une croix. Quant à la demoiselle, ne cherchez même pas à savoir si elle allait avoir plus froid mais elle l'avait cherché...

C'est toujours mieux de voir par soi-même...

C'était vrai quoi ? Si l'eau était bonne, il fallait toujours voir les choses par soi-même... Et il avait dit ces paroles mais c'était sans double-sens. Il ne parlait pas de lui, bien sûr... Car ils étaient si proche de l'un et de l'autre. C'était bizarre tout de même qu'ils ne s'engueulent pas du tout, comme s'ils étaient soudainement les meilleurs copains du monde... Même s'il était en dessous d'elle, il lui prit les poignets et la bascula alors dessous lui... Comme s'il allait se laisser faire et la laisser prendre le dessus... Des gouttelettes dégoulinèrent de ses cheveux et de son visage... Il la regarda.

Alors, elle est bonne, selon toi ? demanda-t-il en levant un sourcil interrogateur.

En fait, le truc qu’elle n’avait pas trop calculé, c’est qu’Aymeric la prenne et la jette à l’eau à son tour. Et en plus, ça, c’était à prévoir. Normal qu’il lui jette le même châtiment. Elle n’eut même pas le temps de riposter que le blondinet l’attrapa dans sa chute. Mais heureusement, elle ne tomba tout de suite dans l’eau car elle était sur lui. Ouais carrément sur lui, et c’est lui qui avait toute l’eau. Ah tiens, elle avait visé juste. Il avait un beau corps. Hé ouais, dès qu’on a la vue, faut pas se gêner! L’eau avait mouillé sa chemise, du coup on voyait tout. Et même ce petit tatouage en forme de croix. Qu’est-ce qu’il représentait? Aucune idée puisque à son tour, le blondinet lui attrapa ses poignets et la retourna dans l’eau. Maintenant c’était lui qui était sur elle, et elle bah… toute trempée. Heureusement que sa robe était noire et on ne voyait pas grand-chose. Même si Aymeric avait déjà bien assez vu d’elle lors de sa petite démonstration. Faisant mine d’être choquée, et par l’eau qui était visiblement assez fraîche, la bouche de Krystin se fit comme un O.

- Elle est… gelée!

C’était le cas de le dire. Et puis ses cheveux, trempés! Sa robe trempée enfin, elle était carrément dans l’eau alors il n’y avait pas d’autres solutions. Et puis Aymeric qui tenait encore ses poignets. Quoi il avait peur qu’elle s’échappe et qu’elle se venge? Néanmoins la petite Krystin essaya de se libérer, se débattant mais visiblement il était plus fort qu’elle. Voyant que c’était peine perdue, elle le fixa alors qu’il était juste sur elle et ajouta :

- Tu comptes me faire quoi maintenant?

C’est bon, elle était à sa merci. A moins qu’elle ne lui donne un coup dans ses joyeuses encore une fois, il n’y avait pas d’autres moyens qu’elle se relève. Mais elle n’allait pas le frapper une nouvelle fois, non. Elle n’était pas si idiote que ça. Ils s’amusaient comme deux gamins, et ça faisait plaisir à voir. Juste la position dans laquelle ils se trouvaient était certes, bizarre. Qui aurait cru qu’après une dispute comme ils avaient eu la première fois, ils se retrouveraient comme ça. Et si proches. Même si il la tenait par les poignets, la blondinette réussit à se mettre sur les coudes, de façon à se trouvent plus près du visage du jeune homme :

- Qu’est-ce que t’as derrière la tête?

L'arroseur arrosé. Ce n'était pas le cas ? En tout cas, c'était certain que Krystin avait de la chance de porter du noir, au moins, rien ne transparait... Mais les vêtements collaient quand même à la peau, faisant ressortir seulement les formes... Et pour Aymeric, ce n'était pas tellement une surprise. Enfin, il avait déjà vu les dessous. En tout cas, quelle surprise de voir que l'eau était gelée, mais si, elle semblait jouer la comédie, depuis. Ou presque.

Et qu'est-ce qu'il comptait faire d'elle, maintenant ? Qu'il avait dessus... Même si à vrai dire, l'envie de l'embrasser était là. Il n'y avait qu'à sentir son parfum, son souffle près d'elle... et ses douces lèvres. Et ce regard malicieux qui l'appelait presque. Mais il ne fallait pas rêver, Krystin était à sa merci... Et il ne fallait pas oublier que sa soi-disant « petite amie » était peut-être sous son nez, comme déjà dit plus tôt dans la soirée... Chose qui était possible ici... Mais impossible au sein de l'entreprise – la boite de son père - à cause des règles. Et depuis le temps qu'Aymeric ne les suivaient, ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait se faire la morale...

Et puis à vrai dire, il n'était pas le seul à penser de ça. Ca serait se voiler la face de ne pas voir que Krystin le désirait. Elle lui courait après... Il n'y avait qu'à sentir ce désir qu'il y avait, ce jeu irrésistible. Ouais, c'était tentant de l'embrasser et de lui faire l'amour sur place... Mais ça faisait un mot qu'ils tournaient autour du pot, tous les deux.

Ce que j'ai derrière la tête ? Fit-il affichant un sourire sur ses lèvres, avec un air de malice. Ca serait mentir si je disais que je pense à rien, et que toi aussi, tu penses à rien...

Il approcha son visage du sien et commença alors à l'embrasser.

J'ai terriblement envie de toi ! Fit-il dans un souffle avant de la réembrasser, avant de vraiment vouloir un baiser un peu plus fougueux.

Il lâcha ses poignets, puis il déposa une de ses mains sur une des hanches de la jeune demoiselle, et l'autre sur sa cuisse nue pour la caresser sous sa robe.

Complètement prisonnière la petite. Et vu le regard que lui lançait Aymeric, il devait y en avoir des choses dans sa tête. Il la regardait toujours autant, et d’ailleurs Krystin non plus ne cillait pas son regard. Elle se retint de lui poser pour la troisième fois la question de : pourquoi tu me regardes? Ca le ferait trop. C’était plutôt ce qui était derrière la tête du blondinet qui l’intéressait. Et il allait y répondre. Ah donc ça serait un mensonge s’il disait qu’il ne pensait à rien… et elle aussi? Ah bon, il lisait dans les pensées maintenant? Trop fort le mec. Sauf le truc qu’elle n’avait pas calculé et avant qu’elle ne puisse répliquer quoi que ce soit, c’est qu’Aymeric s’approcha d’elle et l’embrassa. Bon, ça serait aussi mentir de dire que ça la surprenait. Mais sur le coup, c’est vrai qu’il y était allé direct.

Autant dire que la blondinette se laissa faire, répondant bien au baiser. Juste avant que le jeune homme s’arrête et lui dise… hein? Tout de suite, là, maintenant? Le mec il ne laisse jamais paraître ses émotions mais d’un coup il les avoue à la face du monde. Oui bon d’accord, qui n’avait pas envie de Krystin de toute façon. Une fille comme elle, ça en faisait tourner des têtes. Elle devait d’ailleurs faire une de ses têtes, mais Aymeric repartit à l’attaque et vraiment à fond. Il avait lâché ses poignets –ah enfin liiiiiiibre- et commençait à mettre sa main sur les courbes de la jeune femme. A son contact, Krystin se sentit frissonner. Mais frissonner d’une manière étrange. Ce contact lui rappela la nuit de son agression. Des images survinrent dans sa tête et elle fut obligée d’interrompre la fougue d’Aymeric.

- Eh eh eh, minute.

Elle se releva légèrement, de façon à se tenir un peu plus assise, car couchée à moitié dans l’eau ce n’est pas le top. Des images défilèrent quelques secondes dans sa mémoire. C’est vrai que depuis l’agression, elle n’avait couché avec personne. Et là juste le fait qu’Aymeric caresse sa cuisse, ça lui rappelait cette nuit. Non, mais là c’était le blondinet pas l’autre type qui l’avait agressée! Il fallait quand même qu’elle essaye, impossible de rester avec ces images là toute sa vie. Rouvrant ses yeux, elle observa un Aymeric un peu étonné. Krystin se contenta de faire un petit non de la tête, genre ce n’était pas important. Pas besoin qu’il le sache. Elle passa donc ses mains sur la chemise du blondinet puis commença à la déboutonner. Ah c’est bon, elle voyait enfin son vrai corps! Et ce petit tatouage. Sympa. Elle remonta ses mains du ventre abdominal du jeune homme jusqu’à sa nuque puis s’entreprit de l’embrasser une nouvelle fois, essayant de se battre le plus possible contre ces images qui se bousculaient dans sa tête.

Qui aurait dit qu’après cette soirée pourrie chez les bourges, ils allaient se retrouver à la plage et se lâcher? Personne. Même si leur jeu était très prévisible. C’est vrai qu’ils n’arrêtaient pas de se chercher, de se trouver… Mais là, ils franchissaient comme un cap. Enfin, ce n’était pas tout de suite mais ça allait venir. Et Krystin devait le franchir. Rien que pour oublier ce qui c’était passé l’autre soir. Afin qu’elle enlève ces mauvaises images et qu’elle en garde des meilleurs. Et Aymeric avait peut-être finalement compris ce qui se passait dans sa tête car ses gestes devinrent plus doux. Et ça, la blondinette n’allait pas le lui refuser.

Il la prit dans ses bras et la porta jusqu’à un coin plus sec de la plage. Instinctivement elle se blottit contre lui, et c’était vrai : la chaleur humaine était bien mieux qu’une simple veste. Hé, elle n’avait pas dit ça en l’air tout à l’heure! C’était scientifiquement prouvé! Enfin bref, Aymeric la déposa toujours aussi doucement sur le sable, et vu qu’ils étaient dans l’eau il y avait à peine une minute, normal le sable colla à sa robe. Mais pas grave, elle allait l’enlever de toute façon hein! Elle suivit le mouvement du blondinet, soit l’embrassant et ensuite le laissant l’embrasser dans le cou. Il avait commencé à descendre la fermeture éclaire derrière sa robe, manquait plus qu’à l’enlever! Et c’est ce qu’elle fit, s’asseyant un peu plus sur le sable, elle enleva avec précaution son vêtement, la laissant en sous-vêtements rouges. Ouais, rouge et noir c’est la classe. Elle s’approcha ensuite d’Aymeric puis l’embrassa une nouvelle fois encore et encore, mais avec plus de conviction qu’avant, en attrapant ses cheveux au passage.

Ensuite, tout en continuant de l’embrasser, elle descendit ses mains sur le dos du jeune homme pour finalement les passer sur son torse et descendre jusqu’à son pantalon, qu’elle s’entreprit de déboutonner. Hé, il ne fallait pas qu’elle soit la seule en sous-vêtements! Et là bizarrement, même en petite tenue, elle n’avait pas froid! Magie.

Heureusement qu’ils étaient seuls sur la plage. Enfin… avaient-ils pour le moins vérifié? Pas trop. Mais bon, qui se promène à minuit passé sur une plage éloignée de la Big Apple? Aucune idée, et puis il fallait bien l’avouer que Krystin n’avait pas tellement la tête à ça. A se préoccuper si quelqu’un les espionnait ou si quelqu’un allait débarquer. Non, elle était plutôt concentrée sur Aymeric. Le contraire serait étonnant. Mais malgré cela, les images de l’agression demeuraient dans sa tête. Bien sûr, elle essayait de les combattre mais ce n’était pas gagné.

Mais la demoiselle continuait tout de même. Alors qu’Aymeric l’aida à retirer son pantalon, elle se permit de passer ses mains un peu partout, toujours l’embrassant avec fougue. Elle sentit ensuite que le blondinet enlevait son sous-vêtement du haut, soit le soutien-gorge. Et hop, les voilà tous les deux avec juste le strict minimum sur eux. Krystin se laissait donc faire, laissant le jeune homme découvrir chaque nouvelle partie de son corps qu’il n’avait pas vu et même pas encore touché. Quand à elle, elle se collait contre lui et prenait son visage avec les deux mains en continuant de l’embrasser. Cela dura une bonne petite dizaine de minutes, sans qu’aucun des deux ne se décide à enlever ce qu’il reste de l’autre. Mais la jeune blondinette se décida enfin, au bout d’un moment. Elle laissa ses mains se balader sur son torse jusqu’à sentir le tissu que formait son boxer. Elle arrêta un instant de l’embrasser puis le fixa dans les yeux. La lune éclairait quand même un peu le visage d’Aymeric. Il était quand même beau ce mec. Sans le quitter des yeux, elle retira la dernière chose que portait ce dernier. Et sans attendre un instant, elle retira le sien aussi.

Et voilà, tous deux tels que la nature les avait créés! Adam et Eve. Il manquait la pomme. Non sérieusement c’était humain tout ça hein. Krystin remonta ses mains sur les épaules d’Aymeric de façon à l’approcher d’elle, alors qu’elle-même se couchait sur le dos, sur le sable. Pas très confortable, mais passons. Elle le fixa encore et encore, comme pour lui donner un signal. Elle se rendit compte qu’ils n’avaient rien sur eux, même pas un préservatif. Mais tant pis, elle ne pouvait pas et ne voulait pas arrêter ce moment.

Avec tout ce qui se passait ici et maintenant, Krystin ne put s’empêcher de penser à Tekken. Non pas proprement à lui mais à ce qui se passait autrefois entre les deux personnes. Ils avaient commencé comme ce qui était en train de se dérouler entre Aymeric et elle. Et puis finalement, ils s’étaient mis ensembles. Certes, ça n’avait pas duré longtemps mais… Que se passerait-il après cette nuit? Krystin et Aymeric redeviendront comment ils étaient avant? Est-ce que quelque chose changera entre eux? Ou au contraire, rien du tout, ou leur relation se dégradera… Franchement, la demoiselle n’avait strictement aucune idée de ce qui pouvait se passer après cette soirée à la plage.

Mais pour l’instant, ils n’en étaient pas là. Pas encore. Krystin était allongée sur le dos, le sable prenant les formes de ses courbes, des ses reins. Et puis Aymeric était par-dessus. Ouaip, sur elle quoi. Ils avaient hottés leurs derniers vêtements et les voilà ainsi. Même si la brise continuait de souffler, Krystin n’avait plus froid. La température de son corps avait l’air d’avoir augmenté et Aymeric réchauffait aussi, alors tant mieux. Quand ils commencèrent l’acte, Krystin ferma les yeux, suivant les mouvements de son compagnon. Elle posa ses mains sur le bas de son dos, le forçant un peu plus dans les mouvements, plus les remonta jusqu’à la moitié du dos musclé du jeune homme pour y implanter ses doigts –et même ses ongles, attention ça fait mal-. Elle enroula également ses jambes autour de celles d’Aymeric et approcha son visage de ce dernier. Son souffle commençait à être saccadé.

Et en ouvrant les yeux et en voyant que c’était bien Aymeric, les images de l’agression commencèrent à s’effacer. Parce que là, c’était différent. Elle ne se débattait pas, ni rien. Au contraire, c’était carrément volontaire et elle y prenait du plaisir. Et puis il n’y avait qu’à voir la touffe blonde au dessus d’elle, ça la rassurait.

Oui, c’était carrément différent et heureusement. Imaginez qu’elle couche avec Aymeric en ayant dans la tête l’autre type qui l’avait agressée. La poisse. Non mais là, elle sentait bien son compagnon. Elle s’était un peu habituée à son odeur et vu la touffe blonde, elle savait bien que c’était Aymeric et pas l’autre idiot de l’autre soir. Ca faisait peut-être glauque de penser ce genre de choses, mais c’était ce que Krystin ressentait. Hé, ce n’était pas anodin, elle en avait suivit les conséquences la demoiselle. Et heureusement qu’elle réussissait à passer cette épreuve, si elle devait porter ça toute la vie. Mais en même temps, elle savait qu’elle ne pourrait jamais oublier cette nuit là. Et ni celle qu’elle était en train de passer avec Aymeric là, en ce moment même.

Non ce n’était pas mignon, mais juste le fait de le faire ici, dans cette plage plutôt magnifique, c’était… différent. Non, elle n’avait jamais vraiment essayé dans ce genre de lieu. Bon, il fallait dire que le sable était un peu chiant sur les bords mais sinon c’était presque plaisant. A ce qu’elle sentait, Aymeric appréciait autant qu’elle. Et tant mieux, oh elle n’était pas née de la dernière pluie non plus, elle savait ce qu’elle faisait. Elle sentait le souffle d’Aymeric sur son cou et autant dire que la demoiselle faisait de même. N’empêche c’est du sport ce truc.

Elle ne savait pas depuis combien de temps ils étaient là, couchés sur la plage. Mais à un moment, Krystin ralentit la cadence et se dégagea lentement d’Aymeric, tout en restant sous lui. Elle ouvrit les yeux et commença une nouvelle fois à le fixer. Elle reprenait son souffle peu à peu, bah ouais elle était essoufflée la petite! Mais elle put tout de même étirer un petit sourire sur ses lèvres tout en remontant ses mains sur la nuque du blondinet.

- Ca alors…

Dit-elle entre deux respirations. Ouais, ça alors. Qui l’aurait cru?